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18/12/2014

Inquisition médiatique

La période actuelle est quelque peu troublante. A chaque jour sa nouvelle victime ! Chaque jour, un nouveau politique passe au bucher de l'inquisition médiatique. Dès l'annonce d'une éventuelle irrégularité , finie la présomption d'innocence, finie le droit à la défense. Coupable ! Quelque soit l'ampleur de la faute, quelque soit son degré de gravité, la justice médiatique et populaire vous condamne, sans discernement, sans gradation dans la sentence

0h, je ne défend pas le fautif, je ne cherche pas plus à l'escuser, à lui pardonner ou à lui trouver des circonstances atténuantes. Je crois autant que les autres à la nécessaire exemplarité de l'élu, à la vertu d'un comportement politique plus digne, plus sain, plus honnête.

Pourquoi cette impression malsaine que le fautif est livré ainsi aux colères citoyennes ? Pour le dire simplement, je trouve la réaction médiatique tout autant désolante et basse que la faute elle-même.

Une démocratie plus apaisée repose tout autant sur un comportement politique plus digne, que sur une presse qui une fois les faits révélés et critiqués gagnerait à nous offrir les clés d'un débat citoyen qui s'élève.

02:45 Publié dans A lire, Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias

12/12/2014

Le télétravail : une avancée sociale, économique et environnementale

« Il est 17 heures. François quitte son bureau situé en centre-ville. Il prend sa voiture et parcourt les 500 m qui le séparent de la crèche, où il récupère sa fille à toute vitesse parce qu'il est garé en double file. Il prend la rocade, bouchée comme tous les soirs. Il s'arrête au centre commercial. Sur la route du retour, puisqu'il habite à l'ouest de l'agglomération, il se plaint du soleil qui l'aveugle. En arrivant dans son village, il va chercher son fils à la garderie et va poster le loyer. La mairie est déjà fermée, tant pis, il payera la cantine de son fils demain. Il arrive enfin chez elle, il est 19 heures. Sa femme ne devrait pas tarder. Ils sont éreintés, rien n’est prêt pour le dîner. On décongèle un surgelé. »

Est-ce caricatural ou finalement pas si éloigné de la réalité de nombre de familles ? Cette scène est en tout cas un véritable gâchis. Gâchis de temps familial, de fatigue, mais aussi générateur de pollutions routières, d’encombrements routiers….etc.

A l’heure où les décideurs régionaux se lancent dans la troisième révolution industrielle, à la recherche de décisions et de projets qui allient les 3 piliers du développement durable, une avancée économique, fédératrice, facile à mettre en place et qui recouvre les 3 dimensions du sociale, de l’économique et de l’environnementale existe. Il s’agit du télétravail.

Il y a bien sûr de multiples conditions à remplir et à débattre pour que le télétravail puisse constituer une innovation et non une contrainte supplémentaire. Je suis par exemple contre le télétravail à 100 %. Une journée télé travaillée serait déjà une indéniable source d’effets induits plus importante qu’on ne pourrait le croire de prime abord.

Certains avantages d’une journée télé travaillée apparaissent en effet immédiatement : plus de temps familial, plus de productivité dans l’entreprise ou l’administration le reste de la semaine, moins de déplacements. D’autres sont moins évidents, et pourtant tout aussi majeurs : la redynamisation des territoires ruraux et périurbains traditionnellement désertés la semaine par les actifs, l’optimisation du parc immobilier de bureaux, l’obligation de mailler tout le territoire en offre haut débit internet.

Elus, citoyens, représentants de la société civile, lançons le débat sur cette idée simple : organiser une journée de télé travail hebdomadaire dans les activités de services privées et publics compatibles. Restent à évaluer le nombre de salariés et de fonctionnaires potentiellement concernés. Mais je ne crois pas me tromper en disant qu’ils sont, au bas mot, des dizaines de milliers concernés dans la Région !

Alors un peu d’audace.

08/12/2014

Le manager collaboratif doit aussi régler les problèmes de conflictualite

L'idée de coopération donne souvent une image positive du travail de management mais il ne faudrait pas oublier le versant de tout management collaboratif, la gestion des conflits individuels.

Dans les organisations pyramidales la hiérarchie, l'organigramme, donnent le pouvoir coercitif à la ligne managériale. L'apprentissage des "entretiens de recadrage" est la base des formations traditionnelles de managers.

Aujourd'hui c'est un peu plus difficile. Nous recherchons la coopération des collaborateurs pour atteindre un objectif commun. Les collaborateurs doivent trouver eux mêmes réponses aux situations inédites. Le manager doit être un facilitateur de l'initiative et de l'autonomie du salarié. Ce management répond aux impératifs de l'économie de l'innovation. L'idéal de l'autonomie est de ne plus s'abriter derrière le chef ou la procédure.

Tout cela est difficile à mettre en œuvre, ces nouvelles pratiques managériales exigent des organisations complexes, des séances de travail collaboratif, une tutelle presque invisible, elle repose sur le talent du salarié, son assertivite. Et cela exige un management qui ne perturbe pas les coopérations latérales. Quid alors du rôle du manager?

Les rivalités, les frustrations, la compétition mal comprise entre salariés, les entretiens d'évaluation sécrètent toujours leur lot d'amertume, les "irritants" en tous genres ne se sont pas envolés par enchantement.. la conflictualite perdure, certes autrement, dans les organisations coopératives.
Comme le dit Jean Marie BERGERE de l'Observatoire des Cadres: "Résumer la mission des managers à l'animation de la coopération ne suffit pas. Animer la coopération, c'est fondamentalement se préoccuper de son contraire, la conflictualite. Le manager est garant ... que la face sombre ne l'emporte pas sur la face lumineuse"

Les nouvelles formations au management devraient être revisitées en ce sens.