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20/03/2015

Les valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen

Les valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen, les idéaux du Conseil National de la Résistance, guident mon vote anti FN.

C'est une petite musique qui devient récurrente et à laquelle on finirait presque par s'habituer. Front National, Front Républicain, les mots s'opposent de moins en moins, le FN serait devenu respectable, un parti de gouvernement. "On pourrait essayer", on pourrait essayer quoi? Pas question pour moi de déserter le combat des idées et ce dimanche des idéaux!

Je partage le désenchantement politique de nombre de nos concitoyens. Je comprends les déceptions et les désillusions engendrées par des élus incapables de nous faire partager de réels projets de territoire. Je respecte ces millions de blessés de la vie qui se ruent vers les extrêmes. J'enrage d'avoir travaillé pour rien, avec des représentants de la société civile, sur les réformes territoriales et me retrouver à devoir voter pour un Conseil Départemental appelé par la loi à disparaître à l'horizon 2020. On me demande de voter pour un condamné!

Je sais tout ça, mais je crois par dessus tout, envers et contre tout, que notre ultime pouvoir d'électeur doit être exercé. Car le péril extrémiste est à notre porte, l'heure est d'affirmer un choix et un modèle de société, de vivre ensemble, de valeurs partagées.

D'abord aller voter, sans laisser passer un tour, aller voter contre le FN ensuite, sont pour moi les deux repères constitutifs de notre pacte républicain.

Alors, oui l'urgence est au front républicain réaffirmé. L'urgence est de rappeler pourquoi le front national est une hérésie économique ( la sortie de l'euro signifie la faillite du pays ), une hérésie sociale ( comment croire à un parti prônant la distinction par l'origine), une hérésie humaine ( comment imaginer, comme le stipule la loi, que le tuteur légal des mineurs étrangers isolés pourrait être un président départemental frontiste).

Comment oublier l'enjeu de la gestion de plusieurs milliards d'euros ( 4 pour le Nord) consacrés à l'action sociale. Ce sont des milliards dédiés aux personnes les plus fragiles de notre société: personnes pauvres, personnes âgées, jeunes en difficultés. Beaucoup de ces personnes qui vont voter FN et se tirer du même coup une balle dans le pied. Dans notre société socialement très inégale, la compétence sociale des départements est un bouclier contre l'exclusion, ne l'offrons pas aux idéologues de la stigmatisation et de la discrimination.

Le Front National n'est pas, ne sera jamais un parti comme les autres. Si ses électeurs sont respectables et doivent être respectés, le parti FN ne l'est pas, ce n'est pas un parti de gouvernement mais une machine à mentir, à attiser nos peurs et nos angoisses.

Voilà mes raisons de voter dimanche.

Article paru dans Autrement Dit

18/03/2015

J'habite entre Paris et Bruxelles.

Il faut en prendre conscience. Notre future région devient le trait d'union, la proche banlieue de deux métropoles monde et européenne, Paris et Bruxelles. De cette continuité géographique, de cette unité territoriale peut naître demain un territoire qui tire parti au mieux de cette double proximité. Un exemple d'opportunité pour notre territoire : élargir notre offre culturelle et pourquoi pas attirer parisiens et bruxellois pour leurs week-ends et leurs vacances.

Du point de vue de l'offre touristique et culturelle Nord Pas de Calais et Picardie se complètent à merveille. Elles sont toutes deux indéniablement deux terres de culture, chacune à leur manière. Plus patrimoniale et architecturale en Picardie, la culture est majoritairement muséale et artistique dans le Nord Pas de Calais.

Les deux régions ont ainsi un potentiel touristique majeur. Ainsi, en termes de nombre de musées, le Nord-pas de Calais se positionne en seconde place sur l’ensemble des régions de France. C'est aussi une région reconnue par le dynamisme du spectacle vivant avec de nombreux festivals de la Cote d'Opale à Aulnoye Aymerie en passant par Arras (Main square festival), sans oublier le festival transfrontalier.
La région picarde possède quant à elle une très grande richesse patrimoniale et architecturale avec plus de monuments classés que la moyenne nationale. Elle a créé la carte CURSUS ou le passeport culturel en faveur des jeunes.

Jouissant d'une position privilégiée, le territoire dispose d'un marché touristique potentiel de 100 millions de personnes dans un rayon de 300 kilomètres. Deux dossiers sont potentiellement porteurs. D’abord, la période de Commémoration du Centenaire va avoir un effet de levier sur l’économie locale et régionale. L’ampleur médiatique, notamment pour les étrangers (Britanniques, Australiens, etc.) place la grande région au centre des Commémorations.

Ensuite un littoral commun. Ses atouts sont multiples. Il comprend trois ports, un réseau urbain et un espace rural diversifiés et dynamiques, où vivent près de 800 000 habitants. Son potentiel touristique se développe et reste à développer. La Baie de Somme, l'une des plus belles baies du monde, consacrée par l'Unesco, vient compléter harmonieusement la campagne touquettoise, le pays des 7 vallées qui plaît tant aux retraités anglais.

J'y crois. Je crois dans le potentiel de notre futur territoire qui, de son unité, peut faire naître de très beaux projets. Dessiner le portrait de notre future grande région ouvre le champ des possibles, et nous pousse à imaginer les nouvelles opportunités d'un territoire qui n'est pas l'addition de deux régions, trop hâtivement jugées faibles par certains, mais la naissance d'une nouvelle entité pleine de défis, mais aussi de promesses. Une région enfin capable de crédibiliser le fait qu'il y fait bon vivre.


12/03/2015

D'une élection à l'autre

Le débat électoral a quelque chose de troublant. Malgré un réel effort des candidats aux élections départementales, la presse privilégie le traitement des élections régionales qui n'auront lieu qu'en décembre.

Xavier BERTRAND est ainsi plus présent que Jean-Rene LECERF, Pierre DE SAINTIGNON que Patrick KANNER, pourtant ministre. La qualité des hommes n'est pas en jeu, ce que révèle en creux cette couverture médiatique différenciée, c'est la qualité des institutions.

La finitude du Département contre l'essor de la Région. La semi conscience, ( ou le semi aveuglément ), que l'institution départementale ne porte plus les enjeux d'un territoire du futur. La certitude de tous que la Région est bien l'échelon territorial de la modernité. La pertinence de l'échelon régional ne fait ainsi plus débat.

Au delà des stratégies électorales et du nécessaire front républicain, sur lequel à coup sûr nous devrons revenir, se pose la question de l'avenir de nos territoires.

Ces élections régionales constitueront comme en 1986, l'acte de naissance d'une nouvelle entité territoriale aux compétences renforcées. Il est donc primordial que les débats portent sur les projets territoriaux et non pas sur des considérations politiques nationales. Que chacun des candidats nous appelle à décider des grands choix d'aménagement du territoire, de la politique de formation régionale, du développement économique et social, et oublient un instant les polémiques politiciennes.

Qu'il soit ici permis de rappeler qu'aucun des grands partis ne touchent les 40% d'électeurs potentiels qui ne se déplacent plus aux bureaux de vote. Les 40% d'invisibles comme les nomment si joliment Jean Paul DELEVOYE, président du CESE. Pour eux et pour nous il est impérieux de parler du quotidien, de nos emplois, de notre formation, de nos territoires, de ce qui demain peut changer avec les nouvelles frontières administratives. Notre grande Région sera plus puissante, nous atteindrons les économies d'échelle opérationnelles, nous pourrons enfin tirer partie de notre positionnement privilégié entre les 3 capitales monde que sont Paris, Bruxelles et Londres.

La priorité est de retrouver la Politique au sens de la gestion des problèmes de la Cité et des Citoyens. La gestion des affaires de nous tous, au service de tous, des propositions facilement compréhensibles partant de nos réalités quotidiennes et directement mesurables par les citoyens.

Qui sait, certains candidats en ont peut être déjà conscience et se préparent à nous surprendre.

Article paru dans Autrement Dit