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07/02/2015

23% des européens sont syndiqués

Une étude de l’OCDE détaille les taux de syndicalisation en Europe.

L’Islande arrive en tête avec 79,3%, la France est la dernière avec 7,9% !

Le taux de syndicalisation de l’Union européenne est de 23%.

L’étude a le mérite de casser quelques clichés qui ont la vie dure, ainsi l’Allemagne a un taux de 18%, l’Italie est à 35,6%, la Grèce à 25,4% et le Royaume Uni à 25,4%.

Plusieurs groupes de pays se distinguent :

- Les pays d’Europe Centrale et de l’Est ont un faible taux de syndicalisation.
- Les pays d’Europe du Nord ont de très hauts taux de syndicalisation (Finlande : 69, Suède et Danemark : 67)

- Les pays comme la Belgique (50,4%) où les syndicats versent certaines prestations sociales gérées par le paritarisme ont de bons taux.

- Le DGB allemand a perdu 48% de ses adhérents depuis 1990

- Seule l’Italie voit son nombre d’adhérents progresser.

En dehors de l’Europe, les taux de syndicalisation restent faibles, Japon : 17,8%, Etats unis : 10,8%.
Partout, les salariés des services publics sont plus syndiqués que les salariés du privé.

27/01/2015

Si vous avez les réponses..

Tout se mélange encore dans la tête. Repu d'images, de commentaires, d'excellents articles et discours.. , les questions se bousculent, les réponses hier évidentes sont elles encore pertinentes?
J'étais Charlie jusque dimanche, aujourd'hui, je m'accroche à mes convictions humanistes et républicaines, sommes nous seulement plus nombreux à les partager?

Toujours pas de "oui mais" pour moi. La liberté ne rime pas avec des limites autres que la loi. Je me suis surpris au voyeurisme de l'info en direct et depuis je suis mal. Faut il limiter comme je le pense les images du direct? N'ai je pas une vision idéalisée de la liberté d'expression? Depuis le discours de VALLS, je réfléchis à la différence entre "exception" et "exceptionnel".

Il faut se parler. Mais est ce encore possible d'entendre certains points de vue? Respecter l'opinion de l'autre, c'est accepter que cette opinion s'exprime. Comment continuerai je à échanger avec les jeunes décrocheurs si je leur impose mes limites?

Peux t'on se moquer de tout? Le plaisir de se moquer se heurte à la souffrance, au mal que l'on fait. La tolérance est elle compatible avec le blasphème?

Il aura fallu Charlie pour mettre un mot sur une sale réalité, le complotisme, cette technique qui vise à nier la véracité d'un acte abominable que vous avez du mal à justifier. Savez vous que cette maladie touche particulièrement les jeunes?

"Ouvrez une école vous fermerez une prison" attribué à V Hugo est aujourd'hui malmené. Faut il prioriser la formation à la sécurité?

En 2007, "Je suis Républicaine" affirmait une militante syndicale devant un parterre de syndicalistes médusés, quand elle défend les rites républicains et encore plus la sécurité républicaine, l'incompréhension se lit sur les visages, faut il alors s'étonner que la République perde du terrain? Les militants politiques, syndicaux, associatifs,religieux sont ils formés comme il le faudrait?

Pourquoi les religions parlent-elles toujours d'interdictions, d'obligations et jamais de liberté?

Comment peut on encore parler de modèle républicain quand tant de citoyens sont convaincus que la République ne les aime pas?

Dans un climat de violence sociale larvée, d'accroissement des inégalités, de provocations de leaders patronaux, de l'indécence des grévistes libéraux de Noël au regard de la résignation exaspérée des plus pauvres, dans ce sentiment très partagé de déclassement générationel; promouvoir le respect, la tolérance, la mesure, la bienveillance, le dialogue et la négociation est ce encore en phase avec ce temps ?

article paru dans Autrement Dit

05:05 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : républicain

23/01/2015

Réforme du dialogue social, place à la loi

Syndicats de salariés et employeurs ont échoué dans leur tentative de se mettre d'accord sur la modernisation du dialogue social.

Si les syndicats CGT et FO ont rapidement fait connaître leur désaccord, les 3 autres confédérations ( CFDT, CFTC,CGC) ont tenté de trouver un compromis avec le patronat jusqu'à la dernière minute, même si la CGPME avait décroché sur les dernières propositions du MEDEF et de l'UPA.

Si une majorité d'organisations pouvaient se retrouver pour considérer nécessaire de moderniser les règles actuelles du dialogue social, leur simplification et l'extension à l'ensemble des entreprises, la réforme exigeait la capacité à inventer un nouveau système gagnant gagnant, sur lequel les négociateurs ont achoppé.

Voici les 4 enjeux majeurs de cette négociation.

1- le droit pour tout salarié d'être représenté par un élu. Ce droit existe pour les grandes entreprises mais pose problème dans les petites et très petites. Les dernières propositions prévoyaient une représentation extérieure aux entreprises pour les PME. Les salariés auraient élus 10 représentants pour une commission territoriale de dialogue social siégeant à l'extérieur de l'entreprise. Malheureusement cette commission n'avait semble t'il peu ou pas de prérogatives, ce que les syndicats ne pouvaient accepter.
Je me rappelle avoir été étudier en Italie ce type de représentation..il y a plus de 20 ans!

2- un conseil d'entreprise unique remplaçant à la fois les délégués du personnel, les comités d'entreprise et même les chsct. Le patronat avait réussi à convaincre les 3 syndicats réformistes à envisager ce tremblement de terre. Il semble que les syndicats n'ont pas été entendus pour obtenir les moyens nécessaires au bon fonctionnement de cette méga-instance.
C'est dommage car à l'évidence pour les DP, il fallait revoir l'empilement des institutions représentatives du personnel.

3- la simplification des procédures d'information et de consultation obligatoires nécessitait aussi d'être examinée. Malheureusement, le patronat, qui avait là, l'occasion d'obtenir satisfaction a encore une fois été trop gourmand.

4- les moyens des élus du personnel sont en France très en deçà de ce qui est octroyé dans les autres pays socialement civilisés. Leur amélioration exigeait bien sûr quelques garanties pour éviter des droits opportunistes, les syndicats connaissent ces pratiques, ils étaient prêts à y remédier, là aussi le compromis n'a pas été trouvé.

Maintenant, les partenaires n'ont plus la main. Le gouvernement et les élus vont décider. Et tout le monde sera enfin d'accord pour s'opposer aux nouvelles réglementations décidées par d'autres.