30/12/2021
Moi ! Libre ! Ne pas laisser dire n’importe quoi.
Liberté que ne dit-on en ton nom ?
Est-il possible de conjuguer le « Moi je » avec la Liberté. Ma liberté est-elle amputée par La liberté.
En cet été 2021, le mot liberté n’a rarement été autant sujet à discussions, pourquoi tant de tolérance envers ceux qui menacent notre santé ?
Avant le pass sanitaire nous avions déjà été confrontés avec les 80 km/h à cette soit disante atteinte aux libertés. Les Gilets Jaunes, au nom du Peuple, nous leur avons laissé le droit de s’accaparer le statut de défenseur des libertés? Nous payons aujourd’hui nos gentillesses du « grand débat ».
La liberté divise et ce n’est pas nouveau.
Et pourtant, le plus beau texte collectif ( non religieux ) que l’humanité a non seulement écrit mais voté un peu partout dans le monde ( la déclaration des droits de l’homme) stipule: « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». Tout semble dit. À partir du moment où si je suis porteur du virus, la vaccination limite fortement ma capacité à infecter autrui, je dois - au nom de la liberté - me vacciner pour préserver les autres contre cette maladie mortelle et très handicapante. Aucune tolérance ne doit être accordée aux opposants à la vaccination qui doit être obligatoire.
En fait ce n’est pas un problème de liberté mais tout simplement une nouvelle expression de l’individualisme exacerbé. C’est le « moi » qui prime sur la liberté, je préfère mon petit confort à la solidarité avec les autres.
Le syndicalisme s’exprime dans ce débat. La CFDT a été la plus claire et la plus courageuse en signant un appel commun avec le MEDEF pour amplifier l’effort de vaccination dans les entreprises. La CGT et SUD, incapables de voir des manifestations qui leur échappent, s’opposent au pass-sanitaire et relaient les peurs et angoisses sans sourciller!
Les rentrées sociales font partie de l’ancien monde. Le social c’est tout le temps. Deux conceptions de l’action syndicale sont maintenant bien établies. Il y aura donc deux façons de s’exprimer pour les syndicats en ce mois de septembre. La CGT, FO et SUD manifesteront le 5 octobre contre… presque tout. Les syndicats réformistes rechercheront le contact avec les salariés, comme la CFDT, qui organise une action: « réponses à emporter » du 28 au 30 septembre où elle répondra à toutes les questions sur le terrain.
10:22 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : covid 19
02/12/2021
Donnons « un Coup de Pouce » aux enfants en décrochage précoce et très précoce.
Il nous incombe à tous d’aider les enfants et adolescents ou jeunes adultes à
grandir et à s’émanciper. Pour cela, l’éducation est décisive. Et il faut sans
cesse le rappeler, beaucoup trop de jeunes sont en difficulté avec le parcours
scolaire, pas assez individualisé, proposé aujourd’hui. Écoutons ces enfants
et ados en difficulté avec l’enseignement. Ils veulent s’en sortir et ils le crient
très fort, c’est une affirmation objectivement confirmée par des nombreux
entretiens réalisés par le CESER des Hauts de France.
Ils veulent s’en sortir… jusqu’au jour où ils décrochent complètement.
Sachons que nous pouvons, tous, leur donner un « coup de pouce ». Voici
comment faire, tout simplement, partout là où nous habitons.
Le décrochage commence très tôt, parfois dès la maternelle et en début de
primaire où tout se joue.
L’association « Coup de Pouce » propose une méthode qui, depuis
longtemps y compris dans la région, a fait ses preuves. Elle consiste à réunir
un groupe de 5 à 6 enfants repérés par leur enseignant, ils vont bénéficier de
plusieurs séances par semaine au sein de l’école pour découvrir leurs
potentialités, renforcer leur confiance en eux et leur motivation à apprendre.
Toutes les séances se composent d’activités brèves et ludiques qui donnent
aux enfants un cadre clair et sécurisant.
Les parents sont associés tout au long de l’année car ils sont les premiers
moteurs de la réussite scolaire de leurs enfants. Les programmes
accompagnent donc les parents pour qu’ils jouent pleinement et sereinement
leur rôle de parent d’élève. C’est vraiment l’originalité de la démarche
associative qui associe de manière très ludique et cependant absolument
rigoureuse: enfants, parents et enseignants.
Le point de départ c’est comme souvent la Mairie! Sans l’aide matérielle et
financière de la mairie le coup de pouce n’est pas possible. C’est pourquoi
nous devons interpeller nos Maires ou Adjoints aux écoles et leur proposer
un entretien avec le délégué territorial de Coup de Pouce.
Ça ne coûte pas grand chose quand on voit que 92% des enfants ayant
participé aux programmes, ont plus confiance en eux. 88% sont plus motivés
pour le travail scolaire. Comment ne pas tenter cette belle aventure humaine
en résonance avec cette dure réalité des Hauts de France : l’échec scolaire.
Pour en savoir plus: jmtoulisse@orange.fr
19:45 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : décrochage scolaire
Nouvelle grille de lecture sociale: Pierre ROSANVALLON et les épreuves de la vie…
En ces temps électoraux, inquiets des reculs de la démocratie un peu partout dans le monde, il n’est pas inutile d’interroger notre modèle démocratique. Et faisons le hardiment. Ainsi, nous sommes nombreux à nous interroger « et si la démocratie représentative n’était pas le meilleur des systèmes » ou comme Socrate « pourquoi la majorité aurait toujours raison ».
Rassurez vous, notre interrogation ne conduit pas à remettre en cause la hiérarchie des normes entre le Politique, les corps intermédiaires et les individus, ou encore à prôner le pouvoir des minorités… ce qui ne serait pas rassurant c’est de se contenter de pourfendre, comme nous l’avons fait avec de bons mots, les gilets jaunes, les anti-vax, l’invasion du Capitole où l’influence d’ORBAN, sans essayer de comprendre les ressorts de ces nouveaux mouvements sociaux ou politiques.
Historien de la démocratie, Pierre ROSANVALLON nous livre une nouvelle grille de lecture des conflits sociaux dans « Les épreuves de la vie - comprendre autrement les Français ». En voici un avant goût.
Les nouveaux mouvements sociaux ne reposent plus seulement sur les antagonismes traditionnels entre le capital et le travail, la production et la consommation, entre le patronat et le salariat. Si ces antagonismes existent évidemment toujours, ils n’expliquent pas #MeToo, Black Lives Matter et autres. Il faut donc comprendre ces colères, ces angoisses, ces attentes en partant des épreuves vécues au quotidien par beaucoup d’entre nous, femmes et hommes.
Trois grands types d’épreuves sont recensées :
- Les épreuves de l’intégrité, celles qui déshumanisent, atteignent notre moi profond et menacent psychiquement et physiquement nos vies comme les violences entre les hommes et les femmes révélées par #MeToo.
- Les épreuves qui conduisent à remettre en cause ou nier le principe radical d’égalité. Égalité économique mais aussi citoyenne. Ce sont les épreuves liées au mépris, à une vision technocratique ou aristocratique du pouvoir. Ce qui nous fait se sentir inférieur ou discriminé.
Et, il y a les épreuves de l’incertitude. Construire un futur meilleur est l’ambition de toute démocratie, pour cela il faut éclairer l’avenir. Aujourd’hui tout est flou, rien n’est sûr, il y a trop d’incertitudes. Hier, l’Etat providence nous permettait de trouver des réponses à nos incertitudes, nous avions les conventions collectives et la sécurité sociale, mais ça ne marche plus aussi bien car d’autres formes d’incertitudes hantent nos vies.
Ces épreuves redessinent un nouveau paysage social et sociétal qui définit un nouveau champ des attentes et de la critique sociale. Ceux qui répondront à ces épreuves gagneront la bataille des idées et de l’action.
Jm Toulisse
Vous pouvez retrouver l’entretien dans la rubrique débats sur wwwcfdt.fr
19:41 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0)