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25/03/2017

Europe : Anniversaire ou enterrement ?

Le 25 mars prochain, l’Europe célébrera les 60 ans du traité de Rome, qui dans son préambule messianique aspirait à établir « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens ». Une Europe forte d’une promesse de paix et de prospérité, dont on ose à peine parler, tant elle semble sapée de toutes parts.

Ce traité engageait l’Europe dans une volonté « d’assurer par une action commune le progrès économique et social en éliminant les barrières qui divisent l'Europe » et se donnait comme but essentiel « l'amélioration constante des conditions de vie et d'emploi de leurs peuples ».

Près de 60 ans après, une crise identitaire et politique, dure, profonde, complexe à contrôler, vient questionner la pérennité d’une si belle ambition. C’est la colère des peuples qui monte inexorablement contre les élites, la mondialisation et le multiculturalisme. Elle a conquis en juin la Grand Bretagne, à l’automne les Etats-Unis, et menace de chambouler l’ordre établi sur le vieux continent, qui sera marqué en 2017 par de quadruples élections : Après les Pays-Bas en mars et avant l'Allemagne à l'automne, la France va élire son nouveau président, le 7 mai 2017, puis ses députés, en juin.

Que fêterons-nous le 25 mars prochain ? Quelle Europe allons-nous léguer à nos petits enfants pour les 60 prochaines années ? Est-ce le constat d’un délitement programmé ou une nouvelle ambition à réaffirmer voire à clamer haut et fort ?
Je voudrais, pour ma part, entendre nos politiques et nos candidats sur ce sujet, tous et pas seulement E MACRON ! Je voudrais plus encore les entendre me dire : Nous sommes «Européens», comme des centaines de millions de nos compatriotes, car nous pensons que l'Europe est notre destin, notre projet et notre espérance.

Nous sommes Européens car nous serons plus forts ensemble face à des défis tels que le changement climatique, l'évasion fiscale, le terrorisme islamiste ou l'agressivité russe. Nous croyons que c'est en partageant nos souverainetés nationales que nous pouvons mieux défendre nos intérêts communs, en privilégiant la coopération et la solidarité, au lieu de disperser nos forces dans un monde que des États-continents sont appelés à façonner.

Le 25 mars ne nous contentons pas de soutenir l’Europe, donnons-lui corps et réalité de manière encore plus ambitieuse. La grandeur d’un responsable politique ou syndical suppose parfois de s’élever loin des sirènes populistes et de voire plus loin que le court termiste électoraliste. L’histoire jugera qui, au soir du 25 mars, aura été à la hauteur de ce rendez-vous majeur pour l’avenir de notre continent.

20:45 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 25 mars europe

25/04/2015

La réglementation dite "intelligente et affutée"

A Bruxelles, ils ont un culot monstre ! La Commission Européenne a le don de trouver des intitulés trompeurs pour ses programmes d'action.

Le "Better regulation", en français "Mieux légiférer" n'est pas le seul programme au nom démagogique, j'ai noté "Réglementation intelligente", "Réglementation affutée et performante".

L'idée de base de tous ces programmes est de déréguler, de réduire la charge administrative, réduire les obligations d'information de la part des entreprises.... On est loin de la réglementation "intelligente" ou "affutée".
En démocratie, la réglementation n'est pas "un fardeau". Il est démagogique d'opposer l'intérêt des entreprises et les législations créant de la sécurité et de la protection pour les citoyens.

18/06/2014

Plus on est proche des syndicats moins on s'abstient aux élections

Le vote aux européennes selon la proximité syndicale

Pour en savoir plus :
http://clesdusocial.com


Aux élections européennes, avec une participation moitié moindre (42 % au lieu de 80 %
aux présidentielles), on constate d’abord que l’abstention a été bien plus forte chez les
salariés (64 % au lieu de 58 % dans le corps électoral), et surtout chez ceux et celles qui ne
se sentent proches d’aucun syndicat (69 %). Il faut rappeler ici que l’abstention a été de 73
% chez les moins de 35 ans, de 70 % dans les foyers gagnant moins de 20 000 euros bruts
par an, de 69 % chez les chômeurs, 68 % chez les employés et 65 % chez les ouvriers.
Triste, mais lucide constat.

En revanche, les salariés qui se sentent proches d’un syndicat se sont davantage
mobilisés (47 % d’entre eux ont voté), et parmi eux d’abord les proches de la CFDT (55
%, + 13 points), dont on connait l’engagement européen ; mais à l’inverse, les salariés
proches de FO, syndicat très critique à l’égard de l’Union européenne, ont moins voté (39 %,
- 8 points)