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16/09/2019

Nouvelle rentrée galère pour les jeunes, ça ne s’améliore pas

Cet été, la moutarde monte au nez des bénévoles investis dans l’accompagnement des jeunes vers l’emploi. Il n’y a pas de stages accessibles pour les ados aux parents isolés. Tous les décideurs de la région le savent, nous leur proposons directement et régulièrement des cas de jeunes « biens sous tous rapports » en quête de stage. Bernique pour les réponses! Après nous les entendons pérorer sur l’apprentissage, l’alternance et même s’indigner sur « la jeunesse ».

Dans l’Abeille de la Ternoise, un jeune a payé une petite annonce, ventant ses qualités pour obtenir un stage!! Facebook regorge d’appels de parents en détresse.

Disons le sans détours : tant que ne seront pas mises en ligne les 20 à 30 000 propositions de stages nécessaires pour atteindre les objectifs, rien de tangible ne sera réellement réalisé par les forces économiques et politiques au service de la jeunesse des Hauts de France.

Organisations patronales, chambres consulaires, qu’attendez-vous pour créer la banque régionale des stages. Où est votre « parcours sup » de l’apprentissage et de l’alternance?

Le nouveau dispositif Proch’Orientation du Conseil Régional est utile, mais sans cette banque des stages, sans une grande lisibilité « du grand service d’accompagnement à l’orientation professionnelle » qui reste à construire, rien d’efficace ne se fera.
Nouvelle rentrée galère pour les jeunes, ça ne s’améliore pas.


Comment est-ce acceptable de voir des organismes de formation blablater sur la nécessaire mobilisation des jeunes pour trouver un stage, quand, moi même, je suis incapable de les aider à en trouver.

Au plan national, l’opération « 30 000 stages pour les élèves de quartiers prioritaires » lancée par le gouvernement n’a pourvu que 10 000 stages. Preuve s’il en est besoin de la réalité du problème.

Cet été, la situation sociale des jeunes ne s’est pas améliorée. L’augmentation à près de 3% des frais de scolarité pour les étudiants, les difficultés récurrentes pour trouver un logement, les conséquences toujours néfastes de la réforme des APL, le coût des transports (obstacle majeur à la mobilité), fait que dans la région, nous voyons de plus en plus de jeunes et de parents en grande difficulté pour démarrer correctement la rentrée.

Enfin, la réforme gouvernementale de l’assurance chômage est une attaque directe aux droits des jeunes en insertion dans l’emploi. Le durcissement des règles d’accès à l’allocation chômage fait que 240 000 jeunes et précaires n’auront plus accès à l’assurance chômage. Au total, cette réforme injuste fera 3,4 milliards d’économie sur le dos des seuls demandeurs d’emplois!

14:00 Publié dans emploi, jeunes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : stages jeunes

20/09/2016

Le Conseil Régional ne tiendra pas ses promesses sur l’emploi tout seul.

La principale promesse de Xavier BERTRAND, lors des élections régionales était d’améliorer la situation de l’emploi en martelant le mot « travail ». L’emploi est effectivement LE défi de l’automne. Il est temps, en ce mois de septembre, de commencer à faire un premier point d’étape et de changer de braquet si nécessaire.

Le candidat BERTRAND s’était engagé à un premier bilan à l’automne. Mais déjà, il est indéniable que le Président BERTRAND a impulsé une dynamique, un style et une force autour de cette question de l’emploi.

Le 20 septembre, le CESER réuni en séance plénière, écoutera le Président Régional présenter son premier bilan, c’est déjà une façon de faire « la politique autrement », venir régulièrement devant la deuxième assemblée régionale rendre compte de son mandat et écouter les responsables de la société civile organisée.

La compétence emploi est dans les prérogatives des Conseils Régionaux, nous sommes donc au cœur des politiques régionales. Mais le bon sens populaire saura rappeler aux élus que ce sont les entreprises qui embauchent et débauchent ; que « proche emploi » la structure mise en place depuis janvier par le nouveau Conseil Régional, n’est pas aussi proche de l’emploi et encore moins du travail que les syndicalistes ou certaines associations. L’heure est à la mutualisation des compétences, il serait temps de mobiliser toutes les compétences. Or nous voyons bien que les partenaires sociaux, employeurs en tête, sont dans une posture d’attente, de revendications, voire de commentateur, trop rarement d’acteur impliqué par la politique régionale.

Prenons l’exemple de la prime transport décidée unilatéralement par le Conseil Régional, aucune entreprise n’a pensé qu’elle pouvait l’abonder. Il aurait été préférable de voir le Conseil Régional proposer aux partenaires sociaux de négocier les modalités d’accés à cette prime et la mise en place de plans transport d’entreprise.

Aussi, il est urgent de voir le Président proposer aux partenaires sociaux une négociation territoriale qui l’aiderait à tenir ces objectifs qui sont ceux de tout le monde.

Comme nous sommes en train de le montrer dans les Hauts de France, lorsque l’Etat et la Région travaillent ensemble, nous obtenons des résultats. Le dispositif d’allégement de charges des entreprises combiné aux aides à l’embauche que la Région finance, concerne déjà 40 000 emplois.

L’emploi c’est notre affaire… à tous.

09/03/2015

La leçon de la reprise de Arc International: cumuler les compétences économiques et sociales une urgence

Le débat fait rage dans la réforme des collectivités locales, faut il continuer à séparer ou faut il rassembler dans la même collectivité, la compétence économique et la compétence sociale?

Ma conviction a toujours été celle du cumul des deux compétences. Dans mes différents travaux, je n'ai jamais réussi à faire prendre cette position au CESER Nord Pas de Calais. Pour moi le problème n'est pas celui du maintien ou non du Conseil départemental, la seule question à se poser est de dire pourquoi il faudrait continuer à séparer le social de l'économique.

Le dossier de reprise d'Arc International a démontré que les repreneurs étaient prêts à injecter des capitaux importants si les conditions sociales étaient réunies. Avant toute décision, il fallait régler la question du plan social et du plan amiante.

Ainsi le Vice Président chargé des questions économiques du Conseil Régional a t'il dû, comme toujours, se plonger dans les dossiers sociaux indéfectibles des dossiers économiques et financiers.

J'aimerai d'ailleurs entendre les candidats aux élections régionales dire ce qu'ils en pensent et afficher leur positionnement.