27/01/2015
Si vous avez les réponses..
Tout se mélange encore dans la tête. Repu d'images, de commentaires, d'excellents articles et discours.. , les questions se bousculent, les réponses hier évidentes sont elles encore pertinentes?
J'étais Charlie jusque dimanche, aujourd'hui, je m'accroche à mes convictions humanistes et républicaines, sommes nous seulement plus nombreux à les partager?
Toujours pas de "oui mais" pour moi. La liberté ne rime pas avec des limites autres que la loi. Je me suis surpris au voyeurisme de l'info en direct et depuis je suis mal. Faut il limiter comme je le pense les images du direct? N'ai je pas une vision idéalisée de la liberté d'expression? Depuis le discours de VALLS, je réfléchis à la différence entre "exception" et "exceptionnel".
Il faut se parler. Mais est ce encore possible d'entendre certains points de vue? Respecter l'opinion de l'autre, c'est accepter que cette opinion s'exprime. Comment continuerai je à échanger avec les jeunes décrocheurs si je leur impose mes limites?
Peux t'on se moquer de tout? Le plaisir de se moquer se heurte à la souffrance, au mal que l'on fait. La tolérance est elle compatible avec le blasphème?
Il aura fallu Charlie pour mettre un mot sur une sale réalité, le complotisme, cette technique qui vise à nier la véracité d'un acte abominable que vous avez du mal à justifier. Savez vous que cette maladie touche particulièrement les jeunes?
"Ouvrez une école vous fermerez une prison" attribué à V Hugo est aujourd'hui malmené. Faut il prioriser la formation à la sécurité?
En 2007, "Je suis Républicaine" affirmait une militante syndicale devant un parterre de syndicalistes médusés, quand elle défend les rites républicains et encore plus la sécurité républicaine, l'incompréhension se lit sur les visages, faut il alors s'étonner que la République perde du terrain? Les militants politiques, syndicaux, associatifs,religieux sont ils formés comme il le faudrait?
Pourquoi les religions parlent-elles toujours d'interdictions, d'obligations et jamais de liberté?
Comment peut on encore parler de modèle républicain quand tant de citoyens sont convaincus que la République ne les aime pas?
Dans un climat de violence sociale larvée, d'accroissement des inégalités, de provocations de leaders patronaux, de l'indécence des grévistes libéraux de Noël au regard de la résignation exaspérée des plus pauvres, dans ce sentiment très partagé de déclassement générationel; promouvoir le respect, la tolérance, la mesure, la bienveillance, le dialogue et la négociation est ce encore en phase avec ce temps ?
article paru dans Autrement Dit
05:05 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : républicain