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11/11/2020

Questions évidemment malvenues.

Nous avons un Président qui décide, c’est déjà bien, on a connu pire. Mais pourquoi,
quoiqu’il décide, il provoque au mieux des « oui-mais » et au pire des « c’est trop nul »?
A part les retraités et les étudiants, tout le monde a une autorisation de sortie. Pour les
retraités, c’est vrai, 92% des morts ont plus de 65 ans. Mais pour les étudiants? Peut être
sont ils punis d’avoir été au TOUQUET ou rue MASSENA faire la fête?

La gouvernance verticale? Pourquoi en mars, avons nous, comme ici, valorisé le rôle
irremplaçable du Capitaine « celui que l’on regarde quand le bateau est attaqué de tous
côtés », que s’est il passé pour qu’en octobre, tant de monde ne croit plus au Capitaine?
Le Président dit dorénavant faire confiance aux organisations patronales et syndicales
mais pourquoi préfère t’il demander à deux experts -indépendants- la liste des emplois dits
de seconde ligne. Eux, ne feraient pas de politique?

La santé ou l’économique, ce ne peut être qu’un compromis difficile. Oui, mais un
compromis, n’est ce pas le résultat d’une négociation entre le décideur et les parties
prenantes, comme par exemple, les organisations professionnelles du commerce, les
organisations d’étudiants comme la FAGE? Et bien non, le monde d’après c’est la
négociation mais seulement au sein du gouvernement. Les corps intermédiaires sont
consultés, on ne peut quand mème pas faire plus...

La santé ou l’économique, il faut choisir le juste équilibre, les allemands ont donc un sens
aiguë de l’équilibre car ils gagnent sur les deux tableaux. Mais peut-être sont ils plus
décentralisés et plus accros au dialogue social...

Faut il fermer les petits commerces ou les grandes surfaces? A croire nombre de maires, il
faut privilégier les petits commerces mais alors pourquoi les maires et les communautés
de communes se battent pour un hyper et financent les aménagements des zones
commerciales à la périphérie des villes? Peut être que c’est un peu plus compliqué que de
signer un arrêté illégal.

La distorsion de concurrence ça existe. Un peu de régulation serait peut être souhaitable
entre commerce de proximité, grande distribution et commerce en ligne. Le monde
d’après? Et moi..et moi.. le consommateur vertueux dans tout ça ? Au bout du bout y’a
pas photo, les gros du commerce en ligne ont déjà gagné. N’a t’on pas trop dérégulé le
commerce et les services?

Résumons. Pourquoi nos questions n’ont elles pas de réponses? Tout simplement parce
que si nous écoutions nos remarquables professeurs du CHRU ou de l’hôpital DRON de
Tourcoing, nous arrêterions de poser des questions et respecterions scrupuleusement les
gestes barrières. Si quelqu’un nous vole quelques mois de liberté, c’est le virus et lui seul.
Ce n’est pas lui qui vient à nous mais l’inverse.

11:53 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : covid19

01/11/2020

Aidons enseignants comme DRH pour cette « offensive républicaine »

Le 2 novembre les enseignants mèneront « l’offensive républicaine », mais en ont ils les moyens? Aussi simple et compréhensible que soit la devise Liberté-Egalité-Fraternité, l’enseigner n’est pas qu’un acte de formation mais de plus en plus un face à face entre un détenteur de l’autorité et l’intégrisme sous toutes ses formes.

En entreprise, les DRH sont confrontés aux mêmes situations. Depuis quelques temps en formation continue des DRH, nous intégrons des mises en situation de face à face sur des cas de contestation de la laïcité. Les RRH, par exemple, simulent un entretien entre un manager et un salarié refusant de saluer ses collègues femmes et c’est loin d’être évident de mener efficacement ce genre de face à face. L’écoute dans la fermeté, arriver très vite à exprimer le non négociable, est plus compliqué qu’il n’y parait. Or, il n’est plus question de cacher l’entrée du fait religieux dans la sphère professionnelle. Nous avons vu un catéchiste obtenir son mercredi pour ses activités religieuses ou des autorisations d’absence pour un pèlerinage, l’entreprise ne doit pas accepter ce type de justification, une demande de congés dénuée de toute explication suffit, autrement il faut la refuser.

Seuls 6% des enseignants en poste auraient reçu une formation à la laïcité, d’après JP OBIN ex-inspecteur général de l’éducation nationale. Ça veut déjà dire que cette formation existe tout comme le vade-mecum pour gérer ces situations, malheureusement les intéressés ne le savent pas.
La coéducation est officiellement reconnue, pourquoi laisserions nous les enseignants seuls pour enseigner. L’école payent au prix fort des dizaines d’années où l’enseignant refusait de parler de sa pédagogie avec les parents ou avec les élèves jeunes adultes. L’école de la confiance si chère au ministre, nous en sommes loin.

Reconnaissons que nous demandons beaucoup à l’école, beaucoup trop. Nous devons aider les enseignants en participant, nous les citoyens, à l’acte de formation. La laïcité serait mieux comprise si des non enseignants venaient en parler très concrètement et partager la difficulté. Pour avoir proposé nos services, force est de constater que l’école ouverte reste un vœux pieux.

Un dernier mot sur la responsabilité de Facebook, Twitter... mais aussi du laxisme des politiques, notamment européens, sur la non régulation des contenus. Les parents et grands parents le savent, c’est pour nos jeunes une source de harcèlements permanents, de posts cruels, un repère de faux amis, distillateur de mensonges, terrain de chasse des prédateurs en tous genres... qu’attendons nous pour agir. Nous parlons de défendre la République et nous la laissons aux mains de ses ennemis. Les solutions existent et arrêtons de prétexter la liberté d’expression pour maintenir ce haut parleur de la haine, ce réceptacle de toutes les lâchetés.

Karine TUIL, romancière, écrit « les réseaux sociaux révèlent le pire de nous-mêmes ». Le pire serait de continuer ainsi et c’est parti pour.

19:56 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : samuel paty

02/10/2020

Ne jugez pas ces syndicalistes souvent en premières lignes

En voyant les images du drame humain, social, économique de Bridgestone, comment ne pas se remémorer les heures noires de la désindustrialisation du textile, de l’acier et du charbon que nous avons connues dans les années 70 et 80. Ça continue. Les mêmes images de visages ravagés, sidérés... cette solidarité qui monte naturellement, la tristesse ou la colère qui vous envahit.. et ce sentiment insupportable d’impuissance.

C’est le lot de la classe ouvrière depuis les canuts. Ce cumul inacceptable d’injustices, d’inégalités, d’exploitations, pour un labeur devenu brutalement inutile.

Pour avoir été à Denain avec les émeutiers d’Usinor, à Haisnes lez la Bassée avec les couturières de la CIP, auprès d’autres combats perdus d’avance mais qu’il fallait mener, la tête haute, parce qu’un syndicaliste n’a pas le droit de laisser, comme d’autres, sur le carreau des femmes et des hommes jetés hors du travail. Dans ces moments là, le syndicaliste fait front avec les moyens du bord.

Cela paraît dérisoire d’appeler les politiques pour promettre l’impossible, de brûler des pneus pour se rappeler aux journalistes, de lancer des procédures juridiques de retardement, puis de négocier un plan social, et à la fin, dans l’anonymat le plus total, animer des cellules de reclassement... vous pouvez critiquer ces syndicalistes, mais vous que feriez vous?

Alors oui, toutes les stratégies syndicales ne se valent pas. Nous aimerions d’ailleurs voir discerner, sur les plateaux de télévision et la une des grands quotidiens, chaque mois, le meilleur accord collectif négocié entre un chef d’entreprise et les syndicats, ceci afin de rééquilibrer le droit d’expression entre syndicalisme de propositions et de contestation. Pour être écouter aujourd’hui, un syndicaliste a t’il une autre solution que la violence pour s’opposer à la violence sociale? Cette question hantera longtemps les réunions syndicales.

Pour revenir à Bridgestone, comment ne pas dénoncer cinq années et plus de non investissements, ou se rappeler les choix européens de soutenir l’usine polonaise et ce référendum où 60% des salariés ont refusé un accord dit de « performance » collective qui proposait une augmentation non compensée du temps de travail, une limitation des hausses de salaire et la suppression d’une équipe de travail. Le sort de l’usine de Bethune ne s’est pas joué ces derniers jours mais bien avant. Que penser, en ces instants, des mauvaises ordonnances sociales qui ont limité le droit aux expertises économiques permettant aux syndicalistes de pointer les décisions en préparation dans les comités de direction? Et aujourd’hui la ministre qui est obligée de proposer aux syndicats le financement d’une contre-expertise, oui, ce gouvernement a fait de lourdes erreurs en terme de dialogue social et nous le payons cher.

Dans cette chronique socialement responsable, nous n’avons malheureusement rien à proposer. Sinon respecter et soutenir celles et ceux qui en ce moment cherchent à sauver, si pas les emplois, la dignité des ouvriers.

Les salariés et les syndicalistes sont dos au mur et c’est la position qu’ils ne souhaitent à personne.

10:00 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : emploi