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03/05/2020

La veille du 1 er mai une déclaration MEDEF, CFDT, CFTC.

Seules 3 organisations sur les 8 représentatives, ont pu se mettre d’accord sur un texte concernant la reprise des activités. Notons l’absence de l’UP2 et de la CPME, et côté syndical de l’UNSA et de la CGC.

Ce texte, assez long, mise sur une reprise progressive des activités en privilégiant la voie du dialogue social. « La vie économique et sociale doit être progressivement restaurée, dans des conditions de sécurité optimales pour les salariés ».
Notons que dans la période les partenaires sociaux renvoient à l’Etat la responsabilité de fixer le cadre de la reprise. A chacun son rôle.

Voici les principaux passages à prendre en compte:
Identifier en priorité les activités nécessaires au fonctionnement des entreprises et de leurs filières.
Veiller à préserver la qualité de la relation entre donneurs d’ordre et sous traitants et clients -fournisseurs.
Importance d’une communication interne en concertation avec les salariés et leurs représentants.
Sans aller jusqu’à l’obligation d’un accord, il est souhaité, par la concertation, la réalisation d’un programme de maintien ou de reprise d’activité largement communiqué.
Importance des gestes barrières, des matériels de protection à fournir, le nettoyage adapté et régulier des postes de travail,organiser les flux de circulation et le lavage des mains dès l’arrivée .
Déplacements: privilégier les modes de transport individuel, le décalage des horaires, des plans de transport interentreprises.
Pour faciliter la reprise progressive un programme de roulement et l’activation de l’activité partielle sont recommandés.

Le texte est très complet, nous vous conseillons de le lire, il est accessible sur les sites des organisations signataires.

12:10 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : 1 mai 2020

23/04/2020

Adresse aux futurs syndicalistes et DRH : rendre possible le nécessaire.

Ce coronavirus nous rappelle à l’essentiel, à la vie si fragile mais aussi à tout ce qu’on aurait dû faire et que l’on n’a pas fait.

Ce mois de mai annonce un nouveau départ, nous propose un bel idéal, une formidable opportunité de nous engager encore plus pour bâtir avec d’autres une société plus saine, solidaire, plus respectueuse des petites mains et autres coursiers, soucieuse de retrouver un environnement sécurisant, celle enfin des droits humains comme ceux des enfants et femmes battus.

Rarement, ces grandes espérances qui donnent sens à toute une vie, sont autant partagées autour de nous. C’est le moment de s’engager!



Nous ne le savons que trop, tout peut revenir comme avant, si nous mêmes, ne décidons pas, par l’action collective, de tout faire pour que ce ne soit plus comme avant. L’heure des nouveaux militants-es est venue. Si vous avez 20 ans, ne laissez pas les autres penser votre avenir, vous avez vu ce qu’il en advient. Ma génération ne vous laisse pas un bel héritage, tirez en les leçons.

Cet appel au militantisme renouvelé s’appuie sur ce que révèle cette crise qui n’était pas une fatalité du destin mais le résultat de politiques peu - et c’est peu dire - soucieuses des plus faibles et de l’environnement. Nous vaincrons le virus mais les maux sociétaux qu’il a révélés sont toujours là.
Nous ne gagnons jamais une bataille sans la mener, celles qui s’annoncent méritent que nous mettions le paquet, jeunes et anciens unis.

Rendons possible le nécessaire. Le nécessaire de protection nous a manqué tragiquement. Comme le dit une grande syndicaliste, Nicole NOTAT, notre rôle dans les jours d’après sera de « rendre possible le nécessaire ». Il est possible de créer les conditions pour que le nécessaire soit accessible à tous dans la proximité et à bas coût. Ce combat pour l’accès aux biens de première nécessité, aux protections élémentaires est loin d’être gagné.


Leur dire MERCI ne suffit pas. Maintenant que la productivité et l’utilité sociale de tous ces métiers hier dévalorisés ont été admirablement démontrées, c’est maintenant aux syndicalistes de se battre pour la revalorisation de leur rémunérations et conditions de travail. Le syndicalisme ouvrier peut devenir celui des employés invisibles et maltraités. La revanche des derniers de cordées ne se fera pas sans vous, sans les militants d’Amazone Lauwin Planque, des coursiers UBER, des aides soignantes, aides à domicile, personnels d’entretien... le syndicalisme responsable se régénérera s’il sait remettre de la justice, de l’égalité entre tous les métiers, même si des remises en cause de certains statuts non généralisables seront nécessaires. Les luttes contre les inégalités seront rudes mais nécessaires.

Les actionnaires du toujours moins cher, des taux de rentabilité à deux chiffres, des prises de bénéfices immédiates, n’ont pas été à la hauteur des enjeux humains et climatiques. C’est aux nouveaux syndicalistes de s’intéresser à la gouvernance des entreprises. Revendiquer des actionnaires fidèles sur le long terme, attachés au respect des droits fondamentaux humains et environnementaux...en un mot adeptes de la responsabilité sociale des entreprises ce sera encore plus l’affaire des syndicats de l’après crise.

02/04/2020

Face à la crise réactions des organisations syndicales

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