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07/02/2013

Une nouvelle indexation pour augmenter les pensions

La question décisive est enfin posée : faut-il indexer les pensions systématiquement sur les prix ?

Le système de retraite français repose sur la répartition. La répartition se fonde sur la solidarité intergénérationnelle entre les actifs et les retraités.
Pour la première fois, les négociateurs syndicaux et patronaux s'interrogent très sérieusement, pour une période provisoire, sur une augmentation des retraites complémentaires inférieure à celle des prix.

Evidemment que la question se pose. En période de crise où chaque mois, le chômage augmente, où dans les entreprises les salaires augmentent très peu, il est normal de voir comment les retraités vont être solidaires des actifs. Rappelons cette vérité, que la CGT et la gauche de la gauche refusent d'assumer, les augmentations des retraites sont payées par les actifs. Ce sont quand même nos enfants et petits enfants qui paient no retraites à raison de 25% de leurs salaires.

Il faut saisir l'occasion de la réforme de 2013 pour réfléchir à un nouveau système d'indexation des pensions beaucoup plus solidaire. Pour moi, cette indexation doit prendre en compte l'évolution des salaires , des prix mais aussi du chômage et de la croissance.

Il faudrait que pour une fois nous arrêtions nos discours incantatoires sur la répartition pour enfin en appliquer sa philosophie générationnelle.

04/02/2013

RSE : interview de Nicole Notat sur la notation sociale

La notation sociale est un appui à la responsabilité sociale de l’entreprise. Elle permet de comparer les discours et les actes.

Vous dirigez l’agence de notation sociale Vigeo, quelle est l’utilité de la notation sociale ?

NN- Quand un investisseur, un fonds de pension, un gestionnaire d’épargne, cherche à diriger un placement vers une entreprise, il regarde bien évidemment ses résultats financiers et donc ce qu’en disent les agences de notation financière. Mais l’analyse financière ne suffit pas à renseigner les investisseurs. En effet, la fragilité ou le développement d’une entreprise sont aussi dépendants de critères extra financiers. Une pollution qui indigne l’opinion, un conflit social interminable, une équipe managériale vieillie et divisée, etc., ce sont aussi des situations qui peuvent peser sur les résultats de l’entreprise, pénaliser son développement. Les investisseurs veulent connaître ces risques, ou plutôt les politiques et les résultats de l’entreprise qui limitent ces risques et qui favorisent la croissance de l’entreprise. Pour résumer, la santé financière de l’entreprise ne suffit pas à dire qu’elle est en bonne santé.

Comment alors mesure-t-on cette santé extra financière ?

NN-Vigeo a mis au point une batterie de six domaines : environnement, ressources humaines, respect des droits humains, implication dans le développement local, comportements commerciaux et lutte contre la corruption, gouvernance. Chacun de ces domaines est mesuré à travers plusieurs indicateurs.
Par exemple, les indicateurs du domaine environnement prennent en compte la stratégie environnementale, la prévention des pollutions, le contrôle de la consommation des énergies, la gestion des émissions atmosphériques, celle des déchets, enfin l’impact environnemental des produits de l’entreprise.
Pour les ressources humaines, les relations sociales, l’amélioration des conditions de santé et de sécurité, la promotion de l’employabilité participent à la mesure du domaine.

Ce qui signifie que notation sociale doit être prise au sens large ?

NN- Oui, bien sûr. Il faut prendre social au sens de sociétal. Et on a avec la connaissance de ces six domaines une sorte de scanner de l’entreprise. Photo d’autant plus intéressante qu’elle pourra être comparée à celle des concurrents ou replacée dans son secteur. L’entreprise peut comparer ses résultats à ceux des autres dans chaque domaine et voir où sont les progrès nécessaires.

Comment Vigeo obtient les informations nécessaires à la construction de la photo de l’entreprise ?

NN- A travers de multiples sources d’information, certaines issues de l’entreprise, d’autres venues de l’extérieur. Il est même arrivé qu’une organisation syndicale complète notre information. Cet apport comme d’autres est utile.

Que devient la notation ?

NN- On rédige un rapport qui reprend les mesures de chaque item. On fait parvenir ce rapport aux investisseurs qui le demandent. Eux évaluent les potentialités de l’entreprise. Mais certaines directions d’entreprise demandent aussi à connaître le rapport. C’est intéressant pour une direction de savoir comment elle est jugée, comment on la voit de l’extérieur et où elle se classe dans son secteur. Elle saura alors dans quels domaines faire des efforts.

Les syndicats sont-ils intéressés à connaître le rapport de leur entreprise ?

NN- Leur intérêt progresse. Ils devraient s’efforcer d’obtenir ces rapports et les étudier. Ce serait pour eux un apport d’informations utile et un levier d’intervention. Ces informations pourraient doper le dialogue social en s’enrichissant par une confrontation entre représentants des salariés et direction sur le rapport de notation sociale de l’entreprise.

La notation sociale est donc un appui à la responsabilité sociale de l’entreprise ?

NN- Oui. Elle permet de comparer les discours et les actes

www.clesdusocial.com/

03:49 Publié dans RSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vigeo

31/01/2013

Les perspectives financières

Rapport du COR 2012

Le solde du système de retraite (y compris le FSV) resterait négatif à court et moyen terme.
Le besoin de financement se creuserait régulièrement au cours des premières années, passant
de 14 milliards d’euros en 2011 à 21,3 milliards en 2017, soit respectivement 0,7 et 1 point de
PIB.
Dans les scénarios économiques les plus favorables –scénario A et variante A’–, il
commencerait ensuite à se réduire grâce au dynamisme accru des ressources lié à la
diminution du chômage et à l’amélioration des salaires. A l’inverse, il continuerait de se
creuser dans les scénarios les moins favorables. Le besoin de financement du système de
retraite représenterait en 2020 entre 20,8 et 24,9 milliards d’euros selon les scénarios et
variantes, soit 0,9 à 1,1 point de PIB.

Le solde financier du système de retraite en 2060 pourrait représenter, en milliards
d'euros de 2011, de –105 milliards d’euros (variante C’ et rendements AGIRC-ARRCO
constants) à +93 milliards d’euros (variante A’ et rendements AGIRC-ARRCO décroissants),
soit de -2,9 à +1,7 point de PIB.
Cette fourchette de résultats souligne la grande sensibilité de l’équilibre de long terme du
système de retraite aux évolutions économiques.