11/05/2014
La pauvreté est elle synonyme de salariat? Bien sûr que non Camarades!
Pourquoi suis je si malheureux devant les humiliés? La vie va si vite, l'immédiat dicte l'urgence d'oublier très vite le court présent que j'en oublie déjà ce que j'ai vu. Voir autant frappés ces êtres humains, ces méprisés de la vie, les voir abasourdis sous les coups, me dire c'est inhumain et ne pas savoir le dire, l'écrire, le dénoncer, encore moins m'y opposer.
J'en ai mal de partout et pourtant je vis, je vis bien, j'ai même le temps, le luxe, d'écrire mes états d'âme.
Je vis dans ce monde abject où 300 gamines nigérianes ont été kidnappées pour être vendues et violées. Je vis dans ce monde où au Bangladesh des petites mains sont exploitées pour me vêtir à bon compte.
Comment est ce possible après des siècles de lumières, d'humanisme, d'internationalisme d'être à ce point démuni. Comment être aussi impuissant devant la montée des extrémismes que je suis si déterminé à barrer la route.
Comment faire? Se poser la question c'est déjà perdre du temps quand les brutes fouettent à tour de bras.
Comment ne pas douter. Comment puis je continuer à dire, à écrire que la solution dépend de nous. Comment résister à ne pas me taire?
Je tiens un blog parce que les lecteurs le lisent, certains m'ont inscrit dans leur marque page, quelle est cette prétention à vouloir être lu? D'où me vient ce plaisir de l'écriture quand tout autour de moi plus personne ne lit, n'écoute les infos. N'est ce pas dérisoire de se retrouver un petit quarteron à ressasser les mêmes idéaux.
Et voilà qu'il me faudrait expliquer que pauvreté et salariat ce n'est pas la même chose!
22:50 Publié dans A lire, Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pauvreté
09/05/2014
3 semaines pour crier, argumenter notre besoin d'Europe.
Pour gagner une bataille, il faut déjà la mener. Les pro européens n'ont que 3 semaines pour se bouger et ne pas laisser le champ libre aux euro sceptiques.
Comme le premier enjeu de ces élections est de faire barrage à la démagogie tout en défendant l'idéal européen,les débats seront difficiles. Le combat pour plus d'Europe divise au sein des grands partis politiques, il va donc falloir lire les professions de foi pour vérifier le positionnement de chaque tête de liste tant les clivages au sein des grands partis sont très importants.
Pour moi père, grand père et syndicaliste, l'Europe est au cœur de mes préoccupations et de mes convictions. Nous devons à l'Europe 60 années de paix , de progrès économiques et de stabilité démocratique, appartenir à la communauté européenne est le souhait de millions d'hommes et de femmes comme le témoignent en ce moment même les Ukrainiens ou les Turcs. Dans le monde anglo-saxon notre protection sociale, notamment notre assurance maladie, est enviée. Ce n'est pas mineur de faire remarquer combien les plus anti-européens ont quelques problèmes avec la concorde entre les peuples, la démocratie et les avantages sociaux.
Je vois bien la difficulté d'expliquer que le problème n'est pas le trop d'Europe mais un manque cruel d'Europe. Qui n'a pas un jour regretter l'absence d'un vrai ministre européen des affaires économiques, des finances et même de la diplomatie internationale. Qui ne ressent pas que la France, seule, ne peut défendre dans le monde ses idéaux de liberté, il ne faut pas alors se plaindre de se sentir seul quand on revendique moins d'Europe.
Sur le plan social, les avancées que l'Europe a apporté aux européens n'ont jamais été mises en avant, qu'il s'agisse de la santé et de la sécurité au travail, l'égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre toute forme de discrimination, l'information et la consultation des salariés, ou tout simplement le congés parental...je me demande pourquoi nos gouvernements si prompts à se cacher derrière les directives européennes n'ont jamais popularisé ces acquis sociaux.
Enfin, comment ne pas rappeler l'appel solennel de la Confédération Européenne des Syndicats à tous les salariés européens à aller voter et de revendiquer un plan d'investissements pour la croissance durable et la création d'emplois de qualité.
Article paru dans Autrement Dit
01:04 Publié dans EUROPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections européennes
06/05/2014
La pertinence du sociologue Norbert ALTER
Voyez vous le management évoluer ?
Ces 20 dernières années, une critique des modèles managériaux dominants a émergé. On commence à comprendre la relation entre le don et le management. Les organisations ne peuvent pas fonctionner si les individus ne donnent pas plus que ce qui est prévu dans leur contrat de travail. La compétence collective n'est pas contractuelle. Elle n'existe que si les salariés ont le temps de vivre ensemble. Mais au lieu de tirer profit du trésor que représente l'engagement des salariés, les techniques de management s'évertuent à les démobiliser avec cette injonction de ne plus perdre de temps. Or les gens réclament une pause. Ils saturent, ne supportent plus le mouvement. Si tout est incertain on ne peut plus se construire une identité professionnelle.
Le management doit favoriser les appropriations du changement par les salariés pour le rendre intelligent.
source : liaisons sociales mag n°151
01:00 Publié dans Ressources humaines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : norbert alter