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09/05/2014

3 semaines pour crier, argumenter notre besoin d'Europe.


Pour gagner une bataille, il faut déjà la mener. Les pro européens n'ont que 3 semaines pour se bouger et ne pas laisser le champ libre aux euro sceptiques.

Comme le premier enjeu de ces élections est de faire barrage à la démagogie tout en défendant l'idéal européen,les débats seront difficiles. Le combat pour plus d'Europe divise au sein des grands partis politiques, il va donc falloir lire les professions de foi pour vérifier le positionnement de chaque tête de liste tant les clivages au sein des grands partis sont très importants.

Pour moi père, grand père et syndicaliste, l'Europe est au cœur de mes préoccupations et de mes convictions. Nous devons à l'Europe 60 années de paix , de progrès économiques et de stabilité démocratique, appartenir à la communauté européenne est le souhait de millions d'hommes et de femmes comme le témoignent en ce moment même les Ukrainiens ou les Turcs. Dans le monde anglo-saxon notre protection sociale, notamment notre assurance maladie, est enviée. Ce n'est pas mineur de faire remarquer combien les plus anti-européens ont quelques problèmes avec la concorde entre les peuples, la démocratie et les avantages sociaux.
Je vois bien la difficulté d'expliquer que le problème n'est pas le trop d'Europe mais un manque cruel d'Europe. Qui n'a pas un jour regretter l'absence d'un vrai ministre européen des affaires économiques, des finances et même de la diplomatie internationale. Qui ne ressent pas que la France, seule, ne peut défendre dans le monde ses idéaux de liberté, il ne faut pas alors se plaindre de se sentir seul quand on revendique moins d'Europe.
Sur le plan social, les avancées que l'Europe a apporté aux européens n'ont jamais été mises en avant, qu'il s'agisse de la santé et de la sécurité au travail, l'égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre toute forme de discrimination, l'information et la consultation des salariés, ou tout simplement le congés parental...je me demande pourquoi nos gouvernements si prompts à se cacher derrière les directives européennes n'ont jamais popularisé ces acquis sociaux.
Enfin, comment ne pas rappeler l'appel solennel de la Confédération Européenne des Syndicats à tous les salariés européens à aller voter et de revendiquer un plan d'investissements pour la croissance durable et la création d'emplois de qualité.

Article paru dans Autrement Dit