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19/10/2016

La bienveillance, une qualité de plus en plus rare.

Au moment où dans les entreprises socialement les plus en avance, le « management bienveillant » est considéré comme un comportement vertueux pour gérer les situations de crise, les changements technologiques ou répondre aux exigences de la génération Y, je vois des ténors de la vie politique prendre un malin plaisir à cliver, à diviser quand ce n’est à cultiver la haine.

Cette semaine, avec des collègues consultants en dialogue social, nous commençons un cycle de formation de Responsables de Ressources Humaines pour développer des attitudes, des comportements bienveillants avec leurs interlocuteurs syndicaux, tout simplement parce que l’expérience nous apprend qu’il est beaucoup plus facile de négocier dans une relation bienveillante que malveillante. C’est une lapalissade me direz-vous, évidemment mais cela ne va pas de soi.

Le grand distributeur CASINO forme 800 de ses 3400 managers à la bienveillance dans les pratiques managériales, son comité exécutif a en premier reçu cette formation. Des cabinets, experts en négociations sociales difficiles, prônent le concept « d’entreprise libérée ». La qualité de vie au travail est devenue le thème de milliers d’accords sociaux en entreprise.
Des entreprises continuent à penser que la motivation est suscitée d’abord par la carotte des rémunérations, d’autres sont fans de la gestion par le stress, j’ai même rencontré des employeurs convaincus que leur collaborateur doit « toucher le fond » pour mieux rebondir ! Nous sommes loin de la performance globale et de l’économie socialement responsable du World Forum.
La bienveillance, non seulement n’exclue pas, mais suppose l’écoute dans la fermeté, le respect des règles et codes professionnels et sociaux, et l’acceptation de l’autorité.

Nous sommes donc très loin des gesticulations de TRUMP qui suscite encore de l’admiration de certains et certaines responsables politiques français.
Je suis personnellement très inquiet de voir comment se déroule le débat sur les primaires. « CLIVER » serait devenu l’alpha et l’oméga de toute stratégie politique. Notre ennemi serait dans notre propre camp quand notre pays est en guerre, nous devrions nous situer camp contre camp. Utiliser le mot « heureux » serait grossier ou bisounours. Etre candidate ou candidat porteur d’idées innovantes serait une candidature de circonstance.
La laïcité est l’une des formes ultimes du Respect.

Non ce n’est pas être vieux jeu de prôner la bienveillance pour apaiser les tensions, les peurs et les angoisses !!


article paru dans Autrement Dit

04:00 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bienveillance

11/10/2016

Les 6 écoles de la deuxième chance des Hauts de France travaillent désormais ensemble.

Commençons par ne pas bouder notre plaisir. Le Conseil d’Etat a officialisé la dénomination de notre grande Région des Hauts de France. Cette appellation nous décomplexe, nous tire vers le haut, nous donne le label France. Le nouveau logo affiché « haut » et fort sur mon véhicule a de l’allure. A nous de tirer toutes nos potentialités vers le haut, rien ne nous sera octroyé.

Autre très bonne nouvelle, à compter du 1er janvier 2018, notre Région bénéficiera d’une ressource fiscale propre et ne dépendra plus de la dotation globale de fonctionnement allouée par l’Etat. Nous disposerons enfin d’une ressource fiscale dynamique qui progressera tous les ans. Plusieurs avis du CESER préconisaient cette condition nécessaire pour assumer les nouvelles compétences régionales.

Et puis, nous avons vécu un grand moment, ce jeudi 29 septembre au siège de l’école de la deuxième chance à ROUBAIX. En présence de X BERTRAND, G DELBART et des 2 grands parents des E2C, Madame CRESSON et B BONDUELLE, les 6 E2C des Hauts de France ont engagé un rapprochement qui mutualisera leur expertise et leurs moyens. Oui un grand moment quand les jeunes se sont levés pour dire tout le bien qu’ils pensaient de l’école mais surtout leur fierté d’arriver au bout d’un trop long tunnel. Les représentants des grandes entreprises nous on dit combien toutes ces jeunes énergies étaient vitales pour le développement économique. Sobrement, Guillaume DELBART s’engagea à un partenariat pour faciliter l’accès de ces jeunes aux métiers du numérique. Le Président Régional sortit le carnet de chèque avec 1,4 million d’euros « vous me direz comment je peux mieux les dépenser pour réaliser ma promesse sur l’emploi » « toutes les petites rivières sont indispensables pour réussir, et les E2C ne sont pas de petites rivières » dit-il. Oui un grand moment quand le Président s’engagea à proposer un stage à HASSAN qui recherchait en vain ce cézame pour mettre le pied dans le monde du travail.
1650 jeunes de 18 à 25 ans sont accueillis dans les E2C de la région, 63% des jeunes de l’E2C Grand Lille (adossée à la CCI) trouvent une sortie positive sur l’emploi et ce pour une durée moyenne de présence de 5,4 mois quand ils pourraient rester 9 mois dans l’école. De nombreux rapports, comme celui du Sénat de 2015, considèrent que ces écoles représentent un levier très efficace pour lutter contre le chômage des jeunes.

Malheureusement, ces structures sont encore trop méconnues et c’est un gâchis pénalisant de trop nombreux jeunes en difficulté.

12:33 Publié dans jeunes, l'Ecole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : e2c

20/09/2016

Le Conseil Régional ne tiendra pas ses promesses sur l’emploi tout seul.

La principale promesse de Xavier BERTRAND, lors des élections régionales était d’améliorer la situation de l’emploi en martelant le mot « travail ». L’emploi est effectivement LE défi de l’automne. Il est temps, en ce mois de septembre, de commencer à faire un premier point d’étape et de changer de braquet si nécessaire.

Le candidat BERTRAND s’était engagé à un premier bilan à l’automne. Mais déjà, il est indéniable que le Président BERTRAND a impulsé une dynamique, un style et une force autour de cette question de l’emploi.

Le 20 septembre, le CESER réuni en séance plénière, écoutera le Président Régional présenter son premier bilan, c’est déjà une façon de faire « la politique autrement », venir régulièrement devant la deuxième assemblée régionale rendre compte de son mandat et écouter les responsables de la société civile organisée.

La compétence emploi est dans les prérogatives des Conseils Régionaux, nous sommes donc au cœur des politiques régionales. Mais le bon sens populaire saura rappeler aux élus que ce sont les entreprises qui embauchent et débauchent ; que « proche emploi » la structure mise en place depuis janvier par le nouveau Conseil Régional, n’est pas aussi proche de l’emploi et encore moins du travail que les syndicalistes ou certaines associations. L’heure est à la mutualisation des compétences, il serait temps de mobiliser toutes les compétences. Or nous voyons bien que les partenaires sociaux, employeurs en tête, sont dans une posture d’attente, de revendications, voire de commentateur, trop rarement d’acteur impliqué par la politique régionale.

Prenons l’exemple de la prime transport décidée unilatéralement par le Conseil Régional, aucune entreprise n’a pensé qu’elle pouvait l’abonder. Il aurait été préférable de voir le Conseil Régional proposer aux partenaires sociaux de négocier les modalités d’accés à cette prime et la mise en place de plans transport d’entreprise.

Aussi, il est urgent de voir le Président proposer aux partenaires sociaux une négociation territoriale qui l’aiderait à tenir ces objectifs qui sont ceux de tout le monde.

Comme nous sommes en train de le montrer dans les Hauts de France, lorsque l’Etat et la Région travaillent ensemble, nous obtenons des résultats. Le dispositif d’allégement de charges des entreprises combiné aux aides à l’embauche que la Région finance, concerne déjà 40 000 emplois.

L’emploi c’est notre affaire… à tous.