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03/11/2016

La bienveillance, une qualité de plus en plus rare.

Au moment où dans les entreprises socialement les plus en avance, le « management bienveillant » est considéré comme un comportement vertueux pour gérer les situations de crise, les changements technologiques ou répondre aux exigences de la génération Y, je vois des ténors de la vie politique prendre un malin plaisir à cliver, à diviser quand ce n’est à cultiver la haine.

Cette semaine, avec des collègues consultants en dialogue social, nous commençons un cycle de formation de Responsables de Ressources Humaines pour développer des attitudes, des comportements bienveillants avec leurs interlocuteurs syndicaux, tout simplement parce que l’expérience nous apprend qu’il est beaucoup plus facile de négocier dans une relation bienveillante que malveillante. C’est une lapalissade me direz-vous, évidemment mais cela ne va pas de soi.

Le grand distributeur CASINO forme 800 de ses 3400 managers à la bienveillance dans les pratiques managériales, son comité exécutif a, en premier, reçu cette formation. Des cabinets, experts en négociations sociales difficiles, prônent le concept « d’entreprise libérée ». La qualité de vie au travail est devenue le thème de milliers d’accords sociaux en entreprise.

Des entreprises continuent à penser que la motivation est suscitée d’abord par la carotte des rémunérations, d’autres sont fans de la gestion par le stress, j’ai même rencontré des employeurs convaincus que leur collaborateur doit « toucher le fond » pour mieux rebondir ! Nous sommes loin de la performance globale et de l’économie socialement responsable du World Forum.

La bienveillance, non seulement n’exclut pas, mais suppose l’écoute dans la fermeté, le respect des règles et codes professionnels et sociaux comme l’acceptation de l’autorité.

Nous sommes donc très loin des gesticulations de TRUMP qui suscite encore de l’admiration de certains et certaines responsables politiques français.

Je suis personnellement très inquiet de voir comment se déroule le débat sur les primaires. « CLIVER » serait devenu l’alpha et l’oméga de toute stratégie politique. Notre ennemi serait dans notre propre camp quand notre pays est en guerre. Nous devrions nous situer camp contre camp. Utiliser le mot « heureux » serait grossier ou bisounours. Etre candidate ou candidat porteur d’idées innovantes serait une candidature de circonstance.

La laïcité est l’une des formes ultimes du Respect.

Non ce n’est pas être vieux jeu de prôner la bienveillance pour apaiser les tensions, les peurs et les angoisses !!

02:47 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bienveillance

30/10/2016

Les 6 écoles de la deuxième chance des Hauts de France travaillent désormais ensemble.

Commençons par ne pas bouder notre plaisir. Le Conseil d’Etat a officialisé la dénomination de notre grande Région des Hauts de France. Cette appellation nous décomplexe, nous tire vers le haut, nous donne le label France. Le nouveau logo affiché « haut » et fort sur mon véhicule a de l’allure. A nous de tirer toutes nos potentialités vers le haut, rien ne nous sera octroyé.

Autre très bonne nouvelle, à compter du 1er janvier 2018, notre Région bénéficiera d’une ressource fiscale propre et ne dépendra plus de la dotation globale de fonctionnement allouée par l’Etat. Nous disposerons enfin d’une ressource fiscale dynamique qui progressera tous les ans. Plusieurs avis du CESER préconisaient cette condition nécessaire pour assumer les nouvelles compétences régionales.

Et puis, nous avons vécu un grand moment, ce jeudi 29 septembre au siège de l’école de la deuxième chance à ROUBAIX. En présence de X BERTRAND, G DELBART et des 2 grands parents des E2C, Madame CRESSON et B BONDUELLE, les 6 E2C des Hauts de France ont engagé un rapprochement qui mutualisera leur expertise et leurs moyens. Oui un grand moment quand les jeunes se sont levés pour dire tout le bien qu’ils pensaient de l’école mais surtout leur fierté d’arriver au bout d’un trop long tunnel. Les représentants des grandes entreprises nous on dit combien toutes ces jeunes énergies étaient vitales pour le développement économique. Sobrement, Guillaume DELBART s’engagea à un partenariat pour faciliter l’accès de ces jeunes aux métiers du numérique. Le Président Régional sortit le carnet de chèque avec 1,4 million d’euros « vous me direz comment je peux mieux les dépenser pour réaliser ma promesse sur l’emploi » « toutes les petites rivières sont indispensables pour réussir, et les E2C ne sont pas de petites rivières » dit-il. Oui un grand moment quand le Président s’engagea à proposer un stage à HASSAN qui recherchait en vain ce cézame pour mettre le pied dans le monde du travail.
1650 jeunes de 18 à 25 ans sont accueillis dans les E2C de la région, 63% des jeunes de l’E2C Grand Lille (adossée à la CCI) trouvent une sortie positive sur l’emploi et ce pour une durée moyenne de présence de 5,4 mois quand ils pourraient rester 9 mois dans l’école. De nombreux rapports, comme celui du Sénat de 2015, considèrent que ces écoles représentent un levier très efficace pour lutter contre le chômage des jeunes.

Malheureusement, ces structures sont encore trop méconnues et c’est un gâchis pénalisant de trop nombreux jeunes en difficulté.

04:47 Publié dans jeunes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : e2c

26/10/2016

Que propose la gauche pour la Région ?

Parce que le Front National a éjecté la gauche de l’hémicycle du Conseil Régional, devrions nous être privé pendant 5 ans de toute proposition socialiste sur les problèmes régionaux ? Devrions-nous, nous contenter, comme ce weekend, du feuilleton des primaires, comme si ça nous intéressait de savoir qui va soutenir qui en 2017 ?

Il m’a fallu lire l’Abeille de la Ternoise pour savoir que M DAGBERT, le Président socialiste du Pas de Calais, commençait à s’impatienter des silences du Président de Région notamment sur les transports scolaires, gros, gros problème pour les familles en cette rentrée scolaire bien compliquée.

Nous ne savons rien de ce que propose les élus socialistes quand ils rencontrent le Président Régional. Si certains s’en fiche, je ne fais pas parti de ceux-là, car la démocratie a besoin de débats pour enrichir les votes de nos élus. Je n’imagine pas un seul instant que Pierre DESAINTIGNON n’aie pas une idée sur le futur SRDEII (Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internalisation) qui doit être voté avant le 31 décembre 2016.

L’obstruction systématique des élus frontistes, leur incapacité à formuler la moindre proposition est en train de pourrir le débat démocratique. Dans ces conditions, les élus de droite ne peuvent se permettre le moindre débat public entre eux sur les politiques régionales. Savoir que tel vice-président soutient Sarkozy, Juppé ou Fillon, franchement on s’en fout ! Heureusement que le Président BERTRAND nous parle, lui, des enjeux régionaux. Mais il est bien seul et ce n’est pas bon de concentrer ainsi toutes les attentes et récriminations sur un seul élu.

En écrivant cette tribune, j’exprime simplement une attente me semble-t-il partagée. Les organisations de la société civile, membres du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional ne peuvent à elles seules, comme elles ont essayé de le faire le 20 septembre être les uniques interlocutrices des élus régionaux.

Sur les questions quotidiennes que se posent les habitants des Hauts de France sur le transport ou la garde des enfants scolarisés, sur la qualité des formations dispensées, sur les offres d’emploi ou les stages impossibles à trouver, sur le manque de médecins en zone rurale .. le débat public n’exprime aujourd’hui que des craintes, des peurs, des colères et pas assez de propositions, même contradictoires, qui montreraient que des solutions sont possibles et qu’il ne suffit pas de pleurer sur nos misères, bien réelles.

10:42 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élection