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05/06/2013

DRH : réaliser son diagnostic des relations sociales

Aujourd’hui, tous les changements stratégiques de l’entreprise passent par la négociation sociale. Les syndicats représentatifs sont devenus incontournables.

Pour avoir le droit de négocier, ils doivent représenter au moins 10% des salariés, pour qu’un accord d’entreprise soit validé, il doit être signé par 30% de la représentation du personnel et ne pas être opposable par 50%. Beaucoup d’entreprises ont du mal à intégrer cette nouvelle donne de la représentativité syndicale.

Pourtant les obligations de négocier se multiplient dans les entreprises (salaires, contrats de génération, handicap, égalité professionnelle…) et ce n’est pas fini, tout simplement parce que les mutations sont si profondes qu’elles obligent à renégocier les situations d’avant crise.

Négocier un accord compétitivité c’est plus complexe et sensible que la mise en place des contrats de génération et demain toutes les entreprises y seront confrontées, elles doivent s’y préparer.
Par ailleurs, des comportements syndicaux refroidissent l’ardeur des DRH. Aussi, nous avons mis au point des outils de compréhension des attitudes syndicales, des diagnostics de relations sociales et des plans d’action permettant de retrouver de la sérénité dans les rapports sociaux.

Prendre un peu de temps pour comprendre et maîtriser les nouvelles logiques des relations sociales nécessite d’être accompagné ou de se former comme le propose un diplôme universitaire du MRH de Lille 1 (pionnier en la matière).

Plusieurs entreprises ont réalisé ces diagnostics, elles disent avoir gagné en efficacité, en asservité et en capital de confiance dans leurs négociations sociales.

05:31 Publié dans A lire, dialogue social | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drh

12/03/2013

Un appel que j'aurai signé des 2 mains

Nous sommes 100 parlementaires de la majorité à avoir signé une tribune intitulée "L'appel des 100 pour une nouvelle démocratie sociale" :

En effet, l'accord sur l'emploi conclu le 11 janvier entre les partenaires sociaux marque une nouvelle ère pour le dialogue social en France. Grâce à cette méthode, la démocratie s'enrichit de la participation des acteurs sociaux à notre objectif commun de lutte contre le chômage.

Nous soutenons cette méthode parce qu'elle donne enfin une chance à la démocratie sociale dans notre pays. De quelle méthode s'agit-il? François Hollande, alors candidat, en avait dessiné les grands traits dès son discours "Pour une nouvelle donne sociale" en janvier 2011. Sous l'autorité du président de la République, elle est mise en oeuvre par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

Hier, l'"acte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi" a placé les entreprises devant leurs responsabilités pour qu'elles réinvestissent le crédit d'impôt dans l'innovation et la recherche, aujourd'hui un pas de plus est franchi. Car cette méthode repose sur le dialogue, la concertation et la responsabilité. Nous sommes convaincus que c'est ainsi que peut être mise en mouvement la société toute entière.

La culture du dialogue

Aucune réforme économique ne peut s'inscrire dans la durée sans un dialogue social permanent. Nous l'avons déjà compris dans nos régions où nous le pratiquons depuis plusieurs années parce que, pour nous, la qualité de ce dialogue est un élément essentiel de la compétitivité du pays. La méthode revendiquée de la négociation pose, certes, sans arrêt les questions sur le rythme des réformes et sur les concessions accordées ou les arbitrages rendus, mais elle permet de mobiliser toutes les forces et les énergies du pays pour ancrer le changement dans la durée. La culture du dialogue favorise l'accord, elle permet à chaque représentant, syndical ou patronal, de prendre ses responsabilités et de trouver des compromis.

La différence avec la majorité précédente est évidente : depuis 5 ans, la convocation des partenaires sociaux ou des représentants de la société civile ne servait qu'à des sommets-spectacles au service de la communication de Nicolas Sarkozy. Le seul enjeu était de faire une belle photo puisque, peu importait ce qui était négocié, tout avait été décidé avant. D'ailleurs les masques sont tombés quand l'éternel candidat a fondé sa campagne électorale sur le rejet des corps intermédiaires et des syndicats.

Des rôles complémentaires

Nous avons fait le choix de la démocratie sociale. Nous ne renonçons pas pour autant à notre pouvoir de parlementaires.

Notre pouvoir, c'est d'abord celui de respecter la voie choisie par les partenaires sociaux en transcrivant dans la Loi, sans en modifier l'équilibre, l'accord qu'ils ont conclu. Les partenaires sociaux, qu'ils aient ou non signé l'accord final, se sont impliqués totalement et leurs contributions ont été déterminantes tout au long des débats. Au-delà, certaines organisations, n'ayant pas pu participer aux discussions, affirment leur soutien à l'accord conclu.

Notre pouvoir de parlementaires, ce sera aussi, dans les semaines qui viennent, d'encadrer les négociations à venir en application de l'accord pour peser dans le rapport de forces et rappeler au patronat les légitimes exigences de justice sociale. Nous continuerons aussi à légiférer. Comme les partenaires sociaux, nous saurons prendre nos responsabilités. À ce titre, ce sera bien au Parlement de débattre sur la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) ou encore sur les règles de reprise d'entreprises viables pour garantir la poursuite des activités.

La gauche en action

Cet accord marque la naissance d'un nouveau modèle social. Nous devons dépasser les débats du 20ème siècle entre lutte des classes et compromis réformiste. Après des années de pression libérale et de défiance à l'égard du dialogue social, l'Europe sort exsangue de quatre années de crise. Pour retrouver sa place dans la mondialisation, elle doit inventer un nouveau modèle fondé sur la coopération. La coopération entre les forces productives, entre chercheurs, salariés, entrepreneurs, ne signifie pas la disparition des contradictions, des conflits et des rapports de force.

Mais dans la mondialisation, l'Europe porte un modèle fondé sur la puissance publique et les solidarités. C'est en valorisant cette spécificité qu'elle pourra défendre son modèle. Souplesse d'adaptation des entreprises et sécurisation des parcours professionnels des salariés peuvent se traduire par l'innovation, la mobilisation réactive et la valorisation des ressources humaines dont nous avons besoin, par une réflexion stratégique permanente au sein de nos entreprises.

Ce virage n'est pas sans risques sociaux et politiques. Notre pays est-il prêt pour un tel changement? François Hollande et Jean-Marc Ayrault l'ont rendu possible. Les partenaires sociaux en ont fait le pari. Ils méritent notre soutien pour aller de l'avant.








18/02/2013

Une enquête qui en dit beaucoup sur le climat social

Régulièrement le CESE et le CEVIPOF, publient le baromètre de la confiance politique. Je ne rependrai pas ici, l'information principale publiée par la presse sur le niveau record qu'a atteint la défiance des français envers la politique, pour me concentrer sur le climat social.

A la question sur ce qui permet aux citoyens d'exercer le plus d'influence sur les décisions, 32% des interrogés répondent "manifester dans la rue" soit 9 points de plus qu'en décembre 2010. Notons que la réponse "faire grève" recueille toujours 21% (+1).

Par contre, voici une information qui, me semble t-il, va à l'encontre des idées reçues.

A la question : pour faire face aux difficultés économiques pensez vous qu'il faut que l'Etat contrôle et réglemente plus étroitement ou que l'Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté. Et bien, c'est la seconde réponse qui supplante la première. 53% des enquêtés font confiance aux entreprises (+10 points par rapport à décembre 2009) et 44% font plus confiance à l'Etat (-8).
Voilà, qui doit réjouir les signataires de l'accord sur la sécurisation de l'emploi.

D'autres réponses permettent de dire que les français font confiance au soutien de leur famille et de leurs voisins. De même 61% disent avoir le contrôle sur leur propre situation, ce qui démontre une bonne confiance en soi.


Par ailleurs, le directeur du CEVIPOF estime d'après le journal "Le Monde" que d'une façon générale, ce qui est proche inspire plus confiance que ce qui paraît lointain, que ce qui est considéré comme identique rassure, alors que ce qui est perçu comme différent inquiète et ce de plus en plus.

Voilà une enquête dont je conseille la lecture à mes amis lecteurs syndicalistes ou RH.