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14/08/2014

Le mental ne s'achète pas au commerce du coin

C'est le titre d'un entretien de Denis TROCH, préparateur mental de grands sportifs, paru dans le journal l’Equipe du 31 juillet. Sa démarche, ses propos, résonnent en écho au travail que je réalise avec un confrère consultant en relations sociales et ressources humaines, Thierry HEURTEAUX de Pactes Conseils.

Le mental seul ne fait pas gagner. Attention aux phrases toutes faites, "tout est dans le mental", "le mental, y'a que ça de vrai". Si la technique, la compétence, le physique et surtout une bonne préparation permettent d'arriver à un résultat, le mental, seul, ne le permet pas. Je partage totalement ce que dit D TROCH: " avec le physique, uniquement, on peut avoir des résultats, mais avec le mental seul, on ne peut pas obtenir grand-chose. C'est un accessoire qui optimise la performance. Croire que le mental, seul, permet de gagner, c'est un leurre."

L'estime de soi et l'assertivité. À la question: - en quoi consiste la préparation mentale ?TROCH répond "il s'agit ...d'identifier les situations perturbatrices, les freins, les blocages, de travailler sur la concentration, le stress, l’estime de soi". L'estime de soi, la confiance en soi, la capacité à être vraiment soi-même (authentique), c'est aussi ce que nous appelons l'assertivité. L'assertivité est un comportement que l'on peut traduire ainsi: je suis bien avec moi-même, avec mes convictions, je sais qui je suis et je ne me pose plus la question de qui je devrais être. Je connais mes points forts, je les ai objectivé, je m'appuie dessus. Je fais ce que je dis et je dis ce que je pense. L'assertivité est un comportement, une attitude (mon cabinet s'appelle d'ailleurs "Ages Attitudes"), efficace quand la passivité, l'agressivité et la manipulation sont des attitudes inefficaces.

L'accompagnement, l'écoute active, le récit, sont les outils du préparateur mental. En activité de conseil, nous aidons les managers à solutionner leurs problèmes relationnels, leurs attitudes perturbatrices, en les faisant travailler sur leurs "verbatim", sur ce qu'ils relatent eux-mêmes de leur situation avec leurs propres mots. C'est ce qu'exprime aussi D TROCH: "derrière leur récit, j'essaie d'entendre les interférences conversationnelles, des moments où le sportif, sans s'en rendre compte, va lâcher quelque chose. Alors je reviens sur le propos, pour voir si c'est logique ou pas. Je ne suggère rien, je dois être neutre. C'est beaucoup d'écoute. Et souvent, rien qu'en parlant, la personne vide sa tête, son corps, de toutes les choses incohérentes qui peuvent interférer sur sa réussite, son bien-être. Tout redevient plus fluide. Et ça se reconnecte."

Le bon conseiller (consultant), c'est celui qui rend autonome. "L'athlète doit rester autonome, il ne doit dépendre ni d'une méthode, ni d'une personne". Je partage à 100% cette affirmation qui mériterait d'être appliquée dans le monde du travail. Nous attendons beaucoup trop du Maître infaillible ou de la Méthode magique. Une bonne méthode, un bon outil est celui que nous aurons mis à notre sauce, adapté à notre main. Il est illusoire et très enfantin, de vouloir calquer dans notre vie de tous les jours, les schémas et méthodes appris en salle de cours. C'est pourquoi avec Thierry HEURTAUX, nous optimisons les mises en situation, les jeux de simulation, les études de cas. Dans nos interventions, nos clients ne sont jamais dans l'écoute du Sachant mais toujours en situation d'acteur, ce sont eux qui devront assumer leurs choix, leurs réussites et parfois leurs échecs. Avec leurs propres forces, faiblesses, valeurs, idéaux.

Manager-entraîneur un très bel investissement. Je laisse le mot de la fin (de cet article, car j'espère le rencontrer) à Denis TROCH: " sincèrement il faut du courage pour être entraîneur. Si je peux aujourd'hui les aider à se préserver...". Idem pour les délégués syndicaux et les managers.

03:46 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : denis troch

20/07/2014

Ma vision de l'organisation régionale de demain

Après plusieurs années de travail au CESER sur la réforme des collectivités locales et de la place de l'Etat en région, je me suis forgé, au fil des auditions et débats, une position que l'on peut ainsi résumer :

- une « assemblée régionale unique » regroupant le conseil régional et les 2 conseils départementaux.
- des intercommunalités d'au moins 20 000 habitants, socle du service public de proximité.
- une grande métropole reprenant le périmètre de l'aire urbaine centrale.

L'assemblée régionale unique
, permet de regrouper dans la même institution, les compétences économique et sociale que tous les acteurs considèrent qu'il ne faut plus opposer. Ce serait aussi, le lieu d'élaboration des grands schémas de développements et d'aménagements, qui deviendraient prescriptifs pour l'ensemble des collectivités et des opérateurs.

Des intercommunalités beaucoup plus puissantes. C'est le couple municipalités/intercommunalites chargé d'assurer la solidarité territoriale de proximité au plus près des citoyens, par la mise en œuvre, notamment, des compétences sociales de la nouvelle assemblée unique. A l'est et au sud de la région, ces agglomerations constitueraient 2 pôles : Sambre/Escaut/Cambrésis et Littoral.


Une Métropole Européenne, sur le territoire de l'aire urbaine centrale aurait les compétences économique et sociale (dans le respect des schémas régionaux prescriptifs). La Métropole est, de fait, régionale, 90 000 emplois de la métropole sont tenus par des habitants hors métropole.

Concernant le périmètre régional, l'élargissement négocié doit se faire avec nos voisins Picards. Au XIX e siècle, les géographes parlaient déjà de la "Région des Plaines du Nord" qui regroupait le Nord, le Pas de Calais et la Somme. La Région actuelle n'a que 30 ans. Des grands projets nous sont communs (pôles de compétitivité, canal Seine Nord, l'A1, la façade maritime..), des organismes et des entreprises sont déjà Nord Picardie (chambre régionale des comptes, AGEFOS PME, CARSAT, UR SCOP, Crédit Mutuel, Vinci, AG2R, la Voix du Nord, Colas, l'ARIA, Arcelor Mittal...), je suis aussi pour l'élargissement à la Picardie afin d' éviter l'extension à nos portes du Grand Paris, ce qui nous marginaliserait.

L'avenir du Nord est au Nord, dit-on. Mais nos relations transfrontalières sont à bout de souffle. L'intensification des relations transfrontalières exige désormais l'annonce de projets ambitieux au sein des 2 Groupements européens de Coordination Territoriale. Un partenariat structuré avec le Sud-Est britannique.

article paru dans Autrement Dit

15/07/2014

Le gouvernement de la non décision galvaude l'écotaxe

Le 25 juin, au détour d'un amendement au projet de loi de finances rectificatives, le gouvernement a tué l'ecotaxe pour créer un péage transit poids lourds.

Après une marche à blanc à partir de l'automne 2014, le nouveau système entrera en vigueur le 1er janvier 2015.

Coût de l'opération, une perte de 500 millions d'euros de recettes, 4000 kms de routes concernés pour 15000 pour l'ex ecotaxe.

Quid des portiques qui ont coûté chacun entre 600 000 € et 1 million d'€.

Et en plus, l'Etat va entrer dans le capital d'Ecomouv, entreprise que l'Etat vient de condamner.

Comment ne pas exprimer colère et écœurement.

01:53 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écotaxe