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31/01/2013

Les perspectives financières

Rapport du COR 2012

Le solde du système de retraite (y compris le FSV) resterait négatif à court et moyen terme.
Le besoin de financement se creuserait régulièrement au cours des premières années, passant
de 14 milliards d’euros en 2011 à 21,3 milliards en 2017, soit respectivement 0,7 et 1 point de
PIB.
Dans les scénarios économiques les plus favorables –scénario A et variante A’–, il
commencerait ensuite à se réduire grâce au dynamisme accru des ressources lié à la
diminution du chômage et à l’amélioration des salaires. A l’inverse, il continuerait de se
creuser dans les scénarios les moins favorables. Le besoin de financement du système de
retraite représenterait en 2020 entre 20,8 et 24,9 milliards d’euros selon les scénarios et
variantes, soit 0,9 à 1,1 point de PIB.

Le solde financier du système de retraite en 2060 pourrait représenter, en milliards
d'euros de 2011, de –105 milliards d’euros (variante C’ et rendements AGIRC-ARRCO
constants) à +93 milliards d’euros (variante A’ et rendements AGIRC-ARRCO décroissants),
soit de -2,9 à +1,7 point de PIB.
Cette fourchette de résultats souligne la grande sensibilité de l’équilibre de long terme du
système de retraite aux évolutions économiques.

30/01/2013

L'évolution du nombre de cotisants et de retraités

Rapport du COR 2012

a) le nombre de cotisants

De 25,7 millions en 2011, le nombre de cotisants passerait à environ 27 millions en 2020 puis
à 27,7 millions (scénario C et variante C’) et 28,4 millions (scénario A et B ainsi que variante
A’) en 2030. A plus long terme, l’évolution de l’emploi est portée principalement par celle de
la population des 15-64 ans. En 2060, le nombre de cotisants atteindrait 28,8 millions dans le
scénario C et la variante C’ et 29,5 millions dans les scénarios A et B ainsi que dans la
variante A’.

b) le nombre de retraités

Le nombre de retraités de droit direct progresserait quant à lui sur toute la période de
projection, passant de 15,1 à 21,8 millions entre 2011 et 2060 dans les différents scénarios et
variantes. L’évolution serait particulièrement rapide jusque vers 2035-2040 du fait de l’arrivée
à la retraite des générations nombreuses du baby boom. Sur les dix premières années de
projection, cette évolution rapide serait cependant atténuée par la montée en charge des effets
de la réforme des retraites de 2010 (+0,9 % par an en moyenne entre 2011 et 2021, puis
+1,2 % entre 2021 et 2035). Ensuite, la population de retraités augmenterait de façon plus
modérée (+0,4 % par an en moyenne), portée uniquement par les gains d’espérance de vie.
Au total, les effectifs de retraités de droit direct augmenteraient davantage que les effectifs de
cotisants et le rapport démographique, qui rapporte les seconds aux premiers, se détériorerait
sur pratiquement toute la période de projection. Après une baisse marquée, liée à la hausse du
chômage en 2012 et 2013, la diminution resterait à moyen terme contenue par la baisse du
chômage et les effets de la réforme des retraites de 2010, permettant de maintenir un rapport
démographique d’environ 1,65 cotisant par retraité de droit direct à l’horizon 2020. Mais ce
dernier baisserait ensuite fortement sous l’effet du papy boom, pour passer à moins de
1,4 dans les années 2040, et à moins de 1,35 à l’horizon 2060.


29/01/2013

Les conditions d'équilibre à l'horizon 2060

Rapport du COR 2012

Si tout l’ajustement à l’horizon 2060 se faisait sur un seul des trois leviers, en supposant
acquise la hausse projetée de deux ans de l’âge effectif moyen de départ à la retraite par
rapport à 2011, il faudrait pour atteindre l’équilibre annuel en 2060 :

- soit une hausse du taux de prélèvement global apparent de 6,2 points par rapport au
taux projeté en 2060, ce qui le porterait à 35,3 % ;

- soit une baisse du rapport de la pension moyenne nette au revenu moyen net d’activité
de 25,3 % ;

- soit un décalage supplémentaire de l’âge effectif moyen de départ à la retraite d’un
peu plus de 5 ans, c’est-à-dire un décalage total d’environ 7 ans par rapport à 2011.