25/02/2013
Construisons nos CV de site
Nous disposons de très belles plaquettes statistiques sur chacun de nos territoires constituant la Région Lille Nord Pas de Calais, mais il nous manque toujours l’outil argumentaire permettant de vendre l’attractivité de chacun de nos territoires.
Comme les employeurs qui embauchent, les investisseurs sont de moins en moins nombreux et de plus en plus exigeants. Pour gagner un job il faut un bon CV et une extraordinaire motivation. Pour gagner un investissement d’un million et plus d’euros il faut un « CV de site » exemplaire et une extraordinaire volonté des acteurs clés du territoire.
Ces CV de site n’existent pas encore en Nord Pas de Calais, nous pourrions y travailler.
Le CV de site ou de territoire peut aider à la localisation de projets industriels, voire à la reconversion ou la revitalisation d’un site de production. Pour faire court, disons que ce serait au territoire ce qu’est le bilan de compétences d’un salarié.
La démarche CV de site comprend 2 approches complémentaires : la prospective économique et la valorisation du site. La prospective économique permet d’identifier des opportunités d’activité et la valorisation du site s’appuie sur l’analyse des compétences collectives. Ces 2 démarches se nourrissent mutuellement pour définir des scénarios d’évolution de l’activité. Les atouts qu’offre le site sont confrontés aux projets industriels existants ou à venir.
Plusieurs conditions doivent être réunies pour rendre efficace la démarche :
1. Le diagnostic doit être partagé par des acteurs aux légitimités différents (partenaires sociaux, chambres consulaires, élus…)
2. Le CV met en avant les points forts de l’attractivité du site mais ne cache pas pour autant certaines faiblesses présentées comme points de progrès,
3. Le CV n’exonère aucunement les candidats à accepter des efforts, voire certaines remises en cause pour accéder aux exigences de l’investisseur potentiel.
4. Il n’y a pas de CV de site sans projet de site et encore moins sans interlocuteur reconnu et accepté par les acteurs résidant sur le site.
01:12 Publié dans emploi | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cv de site
21/02/2013
Recettes pour être mieux au travail
Voici une ou deux conditions pour mieux vivre au travail, je les ai noté au gré de mon expérience.
1. Avoir confiance en soi. Essayer de toujours retrouver une bonne estime de soi. En ressources humaines, nous appelons cela l'assertivité. C'est aussi être capable de dire ce que l'on pense et de faire ce que l'on dit. Cela demande certes un peu de courage mais qu'est ce qu'on est bien quand on y arrive !
2. Etre le plus possible en empathie avec ses interlocuteurs et ses collègues. Je vous rappelle que pour moi le contraire d'empathique c'est antipathique. Il n'y a pas photo, je suis plus à l'aise avec moi-même et avec les autres quand j'essaie d'être aimable, que je souris, que je porte "attention" aux autres d'où la posture "d'être en attention".
3. Savoir refuser, ne pas être soumis, à qui que ce soit (et à quoi que ce soit). Certains appellent cela aussi la capacité d'indignation et plus simplement celle de dire non. pourquoi n'y aurait-il que les syndicalistes à avoir ce droit ? Nous avons tous la liberté de conscience, le droit à refuser d'agir en contradiction avec nos valeurs quand celles-ci sont universelles. Je conseille aussi d'éviter tout comportement passif car je n'ai jamais été fier de moi quand je disais "laisse faire, ça passera, ce n'est pas grave". J'admets qu'il faut avoir un certain rapport de force pour agir en ce sens.
4. S'évader pendant le travail. Le travail n'est pas toute notre vie et ne doit absolument pas le devenir. Le burn out, non merci ! Aussi il est bon de savoir momentanément lâcher prise, de savoir s'évader virtuellement quand la charge de travail devient (trop pesante). Penser à ses enfants, envoyer un texto, faire une recherche perso sur le net... ne mettra pas l'entreprise sur la paille. S'évader en dehors du travail est évidemment une nécessité, une bonne séance de descente de VTT, écrire un poème, dormir sous la tente dans le jardin avec ses petits fils... Voilà ce qui nous rendra performant et bien dans notre peau au travail.
5. Parler avec ses chefs. Essayer de comprendre ce qu'ils veulent, en reformulant leurs demandes. Leur parler de ce qui vous irrite : "aussi bien, je sera le dernier informé" "j'en ai plein le dos" "c'est à la tête du client". Contrairement aux idées reçues, les managers ne sont plus intouchables, nous devons leur parler et tester leur écoute, s'ils restent inaccessibles il ne reste plus "qu'à faire avec "et les contourner.
04:21 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mieux être au travail
18/02/2013
Une enquête qui en dit beaucoup sur le climat social
Régulièrement le CESE et le CEVIPOF, publient le baromètre de la confiance politique. Je ne rependrai pas ici, l'information principale publiée par la presse sur le niveau record qu'a atteint la défiance des français envers la politique, pour me concentrer sur le climat social.
A la question sur ce qui permet aux citoyens d'exercer le plus d'influence sur les décisions, 32% des interrogés répondent "manifester dans la rue" soit 9 points de plus qu'en décembre 2010. Notons que la réponse "faire grève" recueille toujours 21% (+1).
Par contre, voici une information qui, me semble t-il, va à l'encontre des idées reçues.
A la question : pour faire face aux difficultés économiques pensez vous qu'il faut que l'Etat contrôle et réglemente plus étroitement ou que l'Etat fasse confiance aux entreprises et leur donne plus de liberté. Et bien, c'est la seconde réponse qui supplante la première. 53% des enquêtés font confiance aux entreprises (+10 points par rapport à décembre 2009) et 44% font plus confiance à l'Etat (-8).
Voilà, qui doit réjouir les signataires de l'accord sur la sécurisation de l'emploi.
D'autres réponses permettent de dire que les français font confiance au soutien de leur famille et de leurs voisins. De même 61% disent avoir le contrôle sur leur propre situation, ce qui démontre une bonne confiance en soi.
Par ailleurs, le directeur du CEVIPOF estime d'après le journal "Le Monde" que d'une façon générale, ce qui est proche inspire plus confiance que ce qui paraît lointain, que ce qui est considéré comme identique rassure, alors que ce qui est perçu comme différent inquiète et ce de plus en plus.
Voilà une enquête dont je conseille la lecture à mes amis lecteurs syndicalistes ou RH.
01:19 Publié dans dialogue social | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : climat social