Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Penser comme Madame Parisot qu'il suffit de reculer la borne des 60 ans pour travailler plus longtemps relève d'une méconnaissance totale des réalités.

Il y a déjà confusion entre l'âge de liquidation de la retraite (quelques mois après 60 ans) et l'âge de fin d'activité (quelques années avant 60 ans). Ne "jouer" que sur l'âge légal pour liquider la retraite ça fait des économies pour les caisses de retraite mais ça ne recule pas mécaniquement l'âge de fin d'activité.

Pour faire reculer l'âge de cessation d'activité professionnelle il faut mettre en place au moins une quadruple action de long terme avec le senior, l'employeur, le responsable des ressources humaines et les caisses de retraite.

Sans le senior rien n'est possible, j'ai mis au point un autodiagnostic "potentiel retraite" qui permet au salarié senior de prendre conscience de tous les atouts qu'il possède et d'envisager son projet de retraite active. L'employeur reste celui qui embauche et licencie, il faut l'aider à faire le tri entre les stéréotypes et les réalités objectives sur l'employabilité des collaborateurs âgés (sans un discours proactif fort du patron rien n'est possible). L'arsenal à la disposition des ressources humaines doit être déployé : entretiens de carrière, GPEC, soutenabilité du travail, aménagements divers, mobilités...Les caisses de retraite peuvent alors apporter leur expertise en matière de retraite et informer sur les différentes mesures permettant une transition plus douce (voire des aller-retour) entre travail et retraite.