Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

La retraite progressive : un dispositif de transition entre emploi et retraite qui reste peu utilisé

La retraite progressive permet aux salariés âgés d’au moins 60 ans de travailler à temps partiel tout en bénéficiant d’une fraction de leur pension de retraite (aux régimes de base et complémentaire).

La retraite progressive permet de percevoir :

- 30 % de la pension pour une activité comprise entre 60 et 80 % d’un temps complet,
- 50 % de la pension pour une activité comprise entre 40% et 60% d’un temps complet,
- 70 % de la pension pour une durée de travail inférieure à 40 % d’un temps complet.

Je ne comprends pas l’amendement du gouvernement déposé au Sénat au sujet de la décote des mères ayant élevées 3 enfants.

Le gouvernement propose de limiter la mesure aux générations 1951 à 1955.
Il refuse la proposition faite par François Chérèque de reporter la mesure à 2016.

Or en 2003, nous avons institué la décote pour les fonctionnaires et pour eux le calendrier vise la borne des 65 ans en 2020 !

Il y a donc 2 poids 2 mesures, si le gouvernement ne veut pas remettre en cause ses engagements pris avec les régimes spéciaux il doit aller au bout de sa logique et aligner le secteur privé sur l’échéancier du public.

Reporter la mesure à 2016 est responsable. Les effets attendus ne se produiront pas avant cette date et d’ici là il est possible de trouver « la bonne » solution pour les femmes concernées.

Eh oui l'histoire n'est jamais écrite une fois pour toute.

Il y a toujours des hommes et des femmes courageux, capable d'agir quand d'autres ont déjà abdiqué. C'est le cas de plusieurs sénateurs, Gérard Larcher leur Président en tête mais aussi Dominique Leclerc rapporteur du projet de loi ou Alain Vasselle, Pierre Mauroy, Jean Pierre Raffarin, autant de voix que j'espère entendre dans un débat sérieux à la hauteur d'une grande démocratie.