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12/01/2016

BERTRAND, LECERF, CASTELAIN et nous

Quand ailleurs ils sont tous connectés sur Paris 2017, nos nouveaux élus régionaux ont décidé de quitter leurs responsabilités nationales à l’instar des Président et Premier Vice-Président du Conseil Régional, ils ont tenu parole, la Région est leur seule obsession et c’est encourageant.

Oui mais comment rêver dialogue social rénové quand le nouveau Conseil Départemental du Nord réforme le RSA sans en parler aux associations et syndicats, quand les syndicalistes de TOURCOING incapables de payer la redevance exigée par le Maire parlent de fermer leur permanence locale. Pourquoi tourner autour du pot, si les nouveaux élus veulent gouverner sans négociation ou simple dialogue social c’est très mal barré.

Nos élus sont-ils équipés pour mettre en œuvre les nouvelles gouvernances publiques qu’ils nous promettent ? Il n’est pas possible de faire « du autrement »avec les méthodes de gouvernance d’hier. La conduite du changement, ça ne s’improvise pas avec seulement un programme électoral. Il va falloir aux administrations territoriales se former et se faire accompagner car les conditions d’exercice du pouvoir sont bouleversées, modifications spatiales, nouvelles compétences, restrictions budgétaires… et tout ça avec un échiquier politique certes élu mais très fragilisé.

Nos nouveaux élus savent tout cela. Les nouveaux Présidents sont sincères quand ils disent ne plus vouloir faire la politique comme avant. Nous devons les aider, nous acteurs de la société civile, en militant aussi autrement.

Comment faire comprendre que la société civile doit arrêter de chercher d’abord à attirer l’attention des élus quand sa responsabilité, sa raison d’être, est d’être elle-même actrice des changements qu’elle souhaite. L’émancipation citoyenne du tout politique est une des conditions du « faire de la politique autrement » souhaité par Xavier BERTRAND.

Que j’aimerai travailler, par exemple au CESER, sur le désenchantement politique et citoyen de ma nouvelle région à l’instar de ce qui s’est fait en Europe du Nord comme à Stockholm. Que j’aimerai travailler sur l’installation d’activités économiques en milieux rural. Est-ce si extravagant de réfléchir emploi par l’entrée territoire ? Je ne comprends pas comment nous pouvons ignorer, nous les métropolitains, les territoires oubliés de la grande région, réfléchir aux conditions d’un développement équitable de nos territoires n’est plus de la responsabilité étatique mais de notre responsabilité d’acteurs régionaux.

N’attendons pas d’être saisis par le Politique, prenons nos responsabilités.


Article paru dans Autrement Dit

22/06/2014

Le périmètre de notre future région

A l'heure ou j'écris ce papier, je suis encore rapporteur du CESER sur le futur périmètre régional. Je vais essayer, ici, de vous faire partager "l'ivresse" du rapporteur.

Le Président DEGROOTE, m'a demandé de porter le débat sur ce sujet, effectivement très sensible, du périmètre de notre future Région.

Constat déjà consternant:

- nos grands élus régionaux ont tous pris position pour "rester en l'état", la région Nord Pas de Calais, avec ses 2 conseils généraux.
- et nous société civile, la société du premier mot, pinuts! Que fait la Vice Présidente à la démocratie participative?

Me voilà devant la feuille blanche. Moult cartes qui nous crient notre petitesse. Une histoire qui nous rappelle que nous avons d'abord été picards avant cette invention de nordistes. Et cette arrogance que j'ai partagée, de mettre la pointe du compas sur LILLE, et d'en faire la capitale de millions de consommateurs européens . Cette histoire commune avec Bonduelle pour dire, moi syndicaliste et lui grand patron, que l'avenir du Nord est au Nord, oui mais au Grand Nord. Avec une Métropole Grand LILLE.

Avec le Président du CESER, je déjeune avec le Président Picard qui nous dit tout de go: "Champagne Ardennes pas question! Nord Pas de Calais, tous les flux vont dans ce sens".

Alors ma position est de dire que l'on n'a pas le droit d'éliminer notre rattachement à la Picardie ( oui j'ai bien dit notre rattachement). Que l'Euro Métropole est en panne. Que nous ignorons le Kent. Et quid de l'arc maritime. Et le Grand Paris, on va continuer à l'ignorer?

Évidemment, le CESER est très partagé, beaucoup soutiennent l'unanimisme des grands politiques, beaucoup me disent qu'il ne faut pas les froisser, d'autres ont peur ( à juste titre) de créer une région pour le FN... pas facile pour mon Président.

Et voilà, le CESER, qui est depuis 6 ans mon terrain d'actions privilégié, au pied du mur.

Faut il prendre position? Oui. Faut il prendre position avant le Conseil Régional, encore oui. Quelle position?
Je suis prêt à l'aider à sauter le mur avec fierté.

Vous saurez la fin dans quinze jours, mais rester entre nous "les Chtis" ou ouvrir grandes, nos portes et fenêtres, pour être plus nombreux, plus forts, plus sûrs de nous et moins conservateurs, là est la question.

23:32 Publié dans CESER | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : région