140247

10/10/2017

Temps long et solidarités intergénérationnelles.

Rarement les décisions prises dans l’immédiateté sont justes et solidaires. Par contre la prise en compte du temps long oblige à penser aux générations futures. Plusieurs décisions du gouvernement prises pour raisons budgétaires de court terme sont très discutables comme la diminution des aides au logement ciblant 800 000 étudiants. Ne pas faire le canal Seine Nord serait aussi priver les futures générations d’un outil nécessaire pour leur développement.

L’une des caractéristiques de ce « nouveau monde » qui nous perturbe tant est bien la nécessité de penser ce nouveau monde en intégrant les conséquences sur le long terme des décisions que nous prenons. Si le « vieux monde » avait pris en compte le temps long, nous aurions pu anticiper les problèmes de financement des retraites, l’afflux des étudiants à l’entrée de l’université...
Le plan d’investissement de 57 milliards sur 5 ans décidé par le gouvernement va dans ce sens. La transition écologique, le développement des compétences, les transports durables (tiens tiens), tous ces chantiers visent à préparer l’avenir.

Ce gouvernement qui a plus de mal à expliquer sa politique que le Président, hier, son programme, vient donc de décider d’injecter 6,7 milliards d’euros pour la formation d’un million de jeunes et le renforcement de plusieurs dispositifs d’insertion comme les écoles de la deuxième chance, si l’on ajoute à cela 7 milliards pour la formation d’un million de chômeurs faiblement qualifiés, voilà des mesures très attendues qui mériteraient une plus grande médiatisation. Les jeunes des E2C des Hauts de France ne le savent pas mais voilà une très bonne nouvelle ajoutée à la politique volontariste de leur Conseil Régional.

Retraité, je n’ai pas manifesté avec les retraités. Je suis même vent debout contre tous ceux qui refusent de dire qu’entre les retraités et les jeunes, sans hésitation, il faut donner la priorité aux jeunes. Il est des moments où notre société vieillissante n’assume pas ses responsabilités envers ses enfants et petits-enfants. Le taux de pauvreté des retraités est en dessous de 10% (oui il faut revaloriser le minimum vieillesse), mais celui des jeunes est au-dessus de 18% ! et celui de l’ensemble de la population est à 14%. Qu’attendent les politiques et les journalistes pour expliquer ces chiffres. Les retraités ne sont pas des nantis mais baisser les cotisations des actifs (qui quand même cotisent 25% de leur salaire pour financer les retraites) et en contrepartie augmenter la CSG me semble être une politique de justice sociale.

Maintenant, affecter une partie de cette CSG à la prestation autonomie aurait vraiment été digne du « nouveau monde ».

Les commentaires sont fermés.