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13/04/2013

Nouvelle représentativité syndicale, Il ne faut rien connaître aux relations sociales pour dire que rien n’a changé

Nouveaux taux de représentativité des syndicats de salariés :

CGT : 26,77%, CFDT : 26%, FO : 15,94%, CFE CGC : 9,43%, CFTC : 9,30%, UNSA : 4,26%, SUD : 3,47%, Autres : 4,40%.

Hier, CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC étaient « décrétés » représentatifs ; aujourd’hui, pour ces 5 confédérations, ce sont les salariés qui les ont désignées représentatives. La différence n’est pas mineure, la nouvelle représentativité syndicale est le résultat de la mesure d’audience par les élections professionnelles. La légitimité des 5 confédérations est ainsi renforcée, et dans la foulée, le dialogue social aussi.


La « légitimité » ne s’octroie pas !

Les syndicalistes ne devraient être, rien d’autres, que les représentants des salariés. Le pouvoir politique n’a aucune légitimité à décréter qui est ou n’est pas représentatif, seul le salarié possède cette légitimité !

Si aujourd’hui au plan interprofessionnel et pour le secteur privé les 5 confédérations ont gagné leur représentativité rien n’est gagné pour autant. Le syndicalisme doit se réformer, se moderniser, s’inventer de nouvelles prérogatives.

Les « militants » ne sont, et ne seront plus jamais, ceux d’hier. Les militants de 2013 sont condamnés à retrouver le chemin des salariés avec tous les moyens dont ils disposent, contacts physiques et nouvelles technologies de l’information. Ils ont à investir les sujets qui fâchent : compétitivité, diversité, retraite surcomplémentaire, parentalité, management, précarité, défense des salariés isolés.

Des résultats qui préfigurent de profondes évolutions

CGT et CFDT dans un mouchoir de poche
Les « scores » de la CGT et de la CFDT obligent à modifier nos représentations des 2 syndicats. Le couple CGT-CFDT est de loin leader, mais les 2 syndicats sont à quasi égalité. La CGT confirme aussi sa faiblesse relative dans le privé contrairement à la CFDT qui est majoritairement une organisation du privé.

La concurrence CGT/CFDT qui représentent les 2 grands courants historiques du syndicalisme n’est pas obligatoirement gagnée par la CGT.

L’encadrement n’est plus la chasse gardée de la CGC, la CFDT est la première organisation syndicale des cadres.

Bien sûr, la CGC s’est réjouie de son score 18,14% dans l’encadrement mais c’est la CFDT qui fait 26,8% soit 8 point de plus que la CFE CGC. Ce qui représente un véritable séisme dans la représentation de l'encadrement. La CFDT est la première organisation des managers intermédiaires.
La CFTC garde de justesse sa représentativité et c’est une bonne chose car la réforme, contrairement à ce qui a été énoncée, ne visait pas à exclure cette organisation du paysage syndical. Ancrée dans le camp réformiste, la CFTC ne peut que progresser.

FO st loin derrière le duo de tête, avec 15,94% de taux de représentativité (18,23% en représentativité relative) La confédération FO continuera à avoir du mal à progresser faute de choisir entre la CGT et la CFDT. Il n’y a pas de place pour une 3ème voie dans le syndicalisme français.

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