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12/01/2011

Les questions à traiter dans le débat sur la dépendance

Le débat que le Président veut lancer sur la dépendance est déjà bien lancé puisqu’en 2008 après concertation le gouvernement avait proposé en juin un texte d’orientation qui n’a jamais été mis en œuvre. Les données sont donc depuis longtemps sur la table, ce qui manque c’est le courage de prendre la décision et d’arbitrer le niveau d’effort demandé à l’Etat, à la sécu, aux conseils généraux et aux familles.

Le premier débat à trancher est celui de la faisabilité. Comme le dit Véronique Descacq secrétaire nationale de la Cfdt « la perte d’autonomie est un risque finançable » elle compare pour cela les 22md€ des dépenses pour la dépendance en 2009 aux 261 md€ versés pour les retraites.
Attention de raison gardée, le risque dépendance a un coût mais il reste à la portée d’un pays comme la France.

Le deuxième débat à trancher est celui de la qualité de vie que nous voulons assurer aux personnes en perte d’autonomie (qualité de l’accompagnement, qualité des emplois d’aide à la personne, habitat, organisation et gouvernance du système) Nous voyons que la question est de savoir où mettre le curseur entre respect et qualité de vie des personnes ou coûts financiers.

Le troisième débat est celui du « reste à charge » pour les familles qui aujourd’hui peut aller de 1000 à 3000 euros ! A quel niveau faire intervenir les solidarités familiales et quel recours au patrimoine ?

Le quatrième débat est celui du financement public avec le recours à la Csg en commençant par l’harmonisation des taux de CSG des retraités sur celui des actifs soit 7,5%.

Le recours à des assurances obligatoires ou volontaires sera un point sensible du débat.

01:58 Publié dans dépendance | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dépendance

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