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19/02/2010

Un droit à l’information et au conseil

Rendre le système plus lisible pour les usagers, respecter des règles simples, permettre aux individus une totale responsabilisation concernant l’arbitrage montant de la pension/moment du départ en retraite, tout cela est important.

Mais l’essentiel reste la qualité de l’information dispensée et l’utilisation qui en est faite.


Le Président du comité des usagers de l’information retraite que je suis est bien placé pour affirmer que, si des efforts considérables ont été réalisés grâce au GIP Info Retraite, la situation n’est toujours pas satisfaisante.

Autant le relevé de carrière commence à être compréhensible en indiquant les périodes travaillées dans telle entreprise et dans tel régime, il n’en est pas encore de même sur la compréhension des salaires pris en compte.

Un régime par points ou par comptes notionnels est évidement plus lisible mais encore faut-il tirer les leçons des relevés de points envoyés chaque année par les régimes de retraite complémentaire. S’il est facile de repérer le nombre de points attribués dans l’année et le nombre cumulé, il est impossible de comprendre leur signification en termes de prestations futures.

Il faut donc s’engager très vite dans l’envoi d’une estimation indicative globale du montant des pensions envisageables dès 30 ou 35 ans ! La technique du simulateur M@REL peut encore être améliorée, l’usager possédant 3 hypothèses d’évolution de carrière (plate, ascendante, descendante).

Les enjeux, les conséquences des éventuels choix faits par l’usager doivent être mieux expliqués, notamment les mesures séniors et les produits d’épargne mobilisables.

Enfin, nos caisses de retraite doivent travailler sur la « prestation conseil » que tout usager d’un système par répartition est en droit d’attendre. L’attitude des régimes de retraite complémentaire est, à cet égard, inadmissible.

Plus largement, c’est tout le « métier retraite » des salariés de nos régimes qui est à revoir. Jusqu’à une date récente, le métier consistait à liquider le plus correctement possible le dossier de mise en retraite – il s’agissait de « mettre en retraite »- maintenant, il s’agit d’aider en plus le salarié à décider les conditions de son maintien en activité, du moment de son départ en retraite, voire des conditions de cumul activités/retraite.


Dans la phase d’élaboration d’un nouveau système et dans la phase de transition entre l’ancien et le nouveau, notre système d’information individuelle doit absolument être impliqué.





Transition une mise en œuvre progressive

La transition entre les 2 systèmes demande une mise en œuvre progressive.

Par exemple, la Suède a décidé une mise en œuvre progressive sur 17 générations (ce qui est rapide) les 2 systèmes (ancien/nouveau) coexisteront :

- nés avant 1938 → ancien système
- nés en 1954 et après → nouveau système
- nés entre 1938 et 1954 → en partie sur les 2 systèmes

Commentaires

Il est clair que cet aspect de la réforme de 2003 a été totalement occulté dans les médias et de manière générale peu valorisé.
Il faut dire que la complexité effarante de notre système ne permet pas d'en apréhender toutes ses subtilités.
Dés lors cette obscurité voulue par certains permet de continuer à bénéficier de rentes de situations ou pire d'instaurer ou de maintenir certaines solidarités à l'envers comme les tranferts de charges non financées ou les dispositifs de reversion ou de majoration familiales qui bien souvent avantagent les mieux lotis ou les cadres de haut niveau au détriment de nos concitoyens les plus en difficultés.
En favorisant la connaissance et la lisbilité du système le GIP Info retraite a amélioré la capacité de choix et de pilotage des carrières professionnelle. C'est un aspect qui devra être développé lors de la prochaine réforme car c'est une des clés de l'accepatbilité par les jeunes génération du paiment de nos retraites actuelles ou futures

Écrit par : Montesquieu | 02/03/2010

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