Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Travailler plus longtemps, vouloir travailler plus longtemps, souhaiter pouvoir faire travailler plus longtemps voilà qui est tout sauf simple.

Il y a déjà un problème, si travailler plus longtemps nous conduit à penser immédiatement séniors et retraite ! Une entrée plus précoce au travail, une transition plus douce entre formation et travail... personne n'en parle peut-être parce que c'est plus difficile que la question des séniors.

En octobre le chômage des seniors a encore progressé de 1% ce qui fait +15,3% en un an.

Le chômage des jeunes (moins de 25 ans) a progressé lui de 2,1% soit +7,6% sur un an.

Alors que le chômage général a lui baissé de 0,8%, nous voyons combien le combat pour l’emploi des jeunes et des seniors nécessite une vigilance de tous les instants.

Rien n’est gagné.

Je sais que ce sera long mais certains signaux comme le départ à 58 ans de 3 000 salariés de Renault ou ceux de Sanofi sont inquiétants.

Comme quoi rien n’est jamais perdu pour celles et ceux qui ont de la suite dans les idées !

Le taux d’emploi des seniors des 60-65 ans a doublé depuis 2000 en passant d’environ 20 % à 41 % au deuxième trimestre 2010 (cf. la ministre du travail allemande). Je n’oublie pas que le DGB, le syndicat allemand considère que ces emplois sont précaires voire très précaires, ce qui démontre cependant que le combat pour l’emploi des seniors n’est pas perdu d’avance mais il demande beaucoup de vigilance en particulier des partenaires sociaux.

Je sais que contrairement à la France qui a privilégié l’aide au rééquilibrage des marges financières au détriment de l’emploi, l’Allemagne a préféré privilégier la sortie de crise.
Ce qui explique cela.

Je souhaite que le Ministre du travail français exige une évaluation sans concession des accords et plans d’action qui lui ont été déposés fin 2009 et début 2010.

Baisser la garde et c’est le recul assuré Monsieur le Ministre !