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23/03/2015

encore un lundi noir, celui de trop

Le FN est le grand gagnant une nouvelle fois. J'enrage devant l'inconséquence de ceux qui aveuglément ont sous-estimé le risque. Il faut avoir un égo partisan démesuré pour décider de ne pas faire l'union contre l'extrême droite. Ce matin la gauche peut faire ses comptes d'apothicaire, unie elle serait au deuxième tour ( elle aurait fait 37%). Divisée, ce matin elle est out.

Certains m'ont dit que j'en faisais un peu trop contre le FN, mais entre les 16% de LEPEN en 2002 et les 26% de 2015, qu'avons nous fait? Et dans la région avec plus de 30%, il n'y aurait pas péril en la demeure? VALLS a raison sur toute la ligne, pour combattre le FN nous n'en ferons jamais trop.

La sanction est donc sans appel, les nordistes ont rejeté la gauche. Le rejet est puissant, après les municipales, voici les départements et bientôt la région. KANNER, MANIER, DAGBERT qui sont des hommes de qualité ont été balayés par les incohérences du maintien d'une institution condamnée et l'inconséquence de leurs fédérations.

Au final, et c'est ce qui compte, ce sont les élus UMP/UDI qui seront certainement majoritaires dans le NORD et plus nombreux dans le PAS DE CALAIS. L'humaniste assumé qu'est Jean René LECERF sera donc le futur président.

Pour tous les démocrates, pour tous les républicains, il n'y a aucune question à se poser, il faut battre le FN.
Heureusement, JR LECERF a, une nouvelle fois, été à la hauteur de ses idéaux, pour lui pas de ni-ni ou autres petites démissions, il appelle clairement comme les socialistes au vote républicain.

Mon choix est fait depuis longtemps, dimanche j'irai voté pour le candidat républicain, et dans tous les cas se sera un bon choix.

20/03/2015

Les valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen

Les valeurs de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme et du Citoyen, les idéaux du Conseil National de la Résistance, guident mon vote anti FN.

C'est une petite musique qui devient récurrente et à laquelle on finirait presque par s'habituer. Front National, Front Républicain, les mots s'opposent de moins en moins, le FN serait devenu respectable, un parti de gouvernement. "On pourrait essayer", on pourrait essayer quoi? Pas question pour moi de déserter le combat des idées et ce dimanche des idéaux!

Je partage le désenchantement politique de nombre de nos concitoyens. Je comprends les déceptions et les désillusions engendrées par des élus incapables de nous faire partager de réels projets de territoire. Je respecte ces millions de blessés de la vie qui se ruent vers les extrêmes. J'enrage d'avoir travaillé pour rien, avec des représentants de la société civile, sur les réformes territoriales et me retrouver à devoir voter pour un Conseil Départemental appelé par la loi à disparaître à l'horizon 2020. On me demande de voter pour un condamné!

Je sais tout ça, mais je crois par dessus tout, envers et contre tout, que notre ultime pouvoir d'électeur doit être exercé. Car le péril extrémiste est à notre porte, l'heure est d'affirmer un choix et un modèle de société, de vivre ensemble, de valeurs partagées.

D'abord aller voter, sans laisser passer un tour, aller voter contre le FN ensuite, sont pour moi les deux repères constitutifs de notre pacte républicain.

Alors, oui l'urgence est au front républicain réaffirmé. L'urgence est de rappeler pourquoi le front national est une hérésie économique ( la sortie de l'euro signifie la faillite du pays ), une hérésie sociale ( comment croire à un parti prônant la distinction par l'origine), une hérésie humaine ( comment imaginer, comme le stipule la loi, que le tuteur légal des mineurs étrangers isolés pourrait être un président départemental frontiste).

Comment oublier l'enjeu de la gestion de plusieurs milliards d'euros ( 4 pour le Nord) consacrés à l'action sociale. Ce sont des milliards dédiés aux personnes les plus fragiles de notre société: personnes pauvres, personnes âgées, jeunes en difficultés. Beaucoup de ces personnes qui vont voter FN et se tirer du même coup une balle dans le pied. Dans notre société socialement très inégale, la compétence sociale des départements est un bouclier contre l'exclusion, ne l'offrons pas aux idéologues de la stigmatisation et de la discrimination.

Le Front National n'est pas, ne sera jamais un parti comme les autres. Si ses électeurs sont respectables et doivent être respectés, le parti FN ne l'est pas, ce n'est pas un parti de gouvernement mais une machine à mentir, à attiser nos peurs et nos angoisses.

Voilà mes raisons de voter dimanche.

Article paru dans Autrement Dit

12/03/2015

D'une élection à l'autre

Le débat électoral a quelque chose de troublant. Malgré un réel effort des candidats aux élections départementales, la presse privilégie le traitement des élections régionales qui n'auront lieu qu'en décembre.

Xavier BERTRAND est ainsi plus présent que Jean-Rene LECERF, Pierre DE SAINTIGNON que Patrick KANNER, pourtant ministre. La qualité des hommes n'est pas en jeu, ce que révèle en creux cette couverture médiatique différenciée, c'est la qualité des institutions.

La finitude du Département contre l'essor de la Région. La semi conscience, ( ou le semi aveuglément ), que l'institution départementale ne porte plus les enjeux d'un territoire du futur. La certitude de tous que la Région est bien l'échelon territorial de la modernité. La pertinence de l'échelon régional ne fait ainsi plus débat.

Au delà des stratégies électorales et du nécessaire front républicain, sur lequel à coup sûr nous devrons revenir, se pose la question de l'avenir de nos territoires.

Ces élections régionales constitueront comme en 1986, l'acte de naissance d'une nouvelle entité territoriale aux compétences renforcées. Il est donc primordial que les débats portent sur les projets territoriaux et non pas sur des considérations politiques nationales. Que chacun des candidats nous appelle à décider des grands choix d'aménagement du territoire, de la politique de formation régionale, du développement économique et social, et oublient un instant les polémiques politiciennes.

Qu'il soit ici permis de rappeler qu'aucun des grands partis ne touchent les 40% d'électeurs potentiels qui ne se déplacent plus aux bureaux de vote. Les 40% d'invisibles comme les nomment si joliment Jean Paul DELEVOYE, président du CESE. Pour eux et pour nous il est impérieux de parler du quotidien, de nos emplois, de notre formation, de nos territoires, de ce qui demain peut changer avec les nouvelles frontières administratives. Notre grande Région sera plus puissante, nous atteindrons les économies d'échelle opérationnelles, nous pourrons enfin tirer partie de notre positionnement privilégié entre les 3 capitales monde que sont Paris, Bruxelles et Londres.

La priorité est de retrouver la Politique au sens de la gestion des problèmes de la Cité et des Citoyens. La gestion des affaires de nous tous, au service de tous, des propositions facilement compréhensibles partant de nos réalités quotidiennes et directement mesurables par les citoyens.

Qui sait, certains candidats en ont peut être déjà conscience et se préparent à nous surprendre.

Article paru dans Autrement Dit