12/12/2014
Le télétravail : une avancée sociale, économique et environnementale
« Il est 17 heures. François quitte son bureau situé en centre-ville. Il prend sa voiture et parcourt les 500 m qui le séparent de la crèche, où il récupère sa fille à toute vitesse parce qu'il est garé en double file. Il prend la rocade, bouchée comme tous les soirs. Il s'arrête au centre commercial. Sur la route du retour, puisqu'il habite à l'ouest de l'agglomération, il se plaint du soleil qui l'aveugle. En arrivant dans son village, il va chercher son fils à la garderie et va poster le loyer. La mairie est déjà fermée, tant pis, il payera la cantine de son fils demain. Il arrive enfin chez elle, il est 19 heures. Sa femme ne devrait pas tarder. Ils sont éreintés, rien n’est prêt pour le dîner. On décongèle un surgelé. »
Est-ce caricatural ou finalement pas si éloigné de la réalité de nombre de familles ? Cette scène est en tout cas un véritable gâchis. Gâchis de temps familial, de fatigue, mais aussi générateur de pollutions routières, d’encombrements routiers….etc.
A l’heure où les décideurs régionaux se lancent dans la troisième révolution industrielle, à la recherche de décisions et de projets qui allient les 3 piliers du développement durable, une avancée économique, fédératrice, facile à mettre en place et qui recouvre les 3 dimensions du sociale, de l’économique et de l’environnementale existe. Il s’agit du télétravail.
Il y a bien sûr de multiples conditions à remplir et à débattre pour que le télétravail puisse constituer une innovation et non une contrainte supplémentaire. Je suis par exemple contre le télétravail à 100 %. Une journée télé travaillée serait déjà une indéniable source d’effets induits plus importante qu’on ne pourrait le croire de prime abord.
Certains avantages d’une journée télé travaillée apparaissent en effet immédiatement : plus de temps familial, plus de productivité dans l’entreprise ou l’administration le reste de la semaine, moins de déplacements. D’autres sont moins évidents, et pourtant tout aussi majeurs : la redynamisation des territoires ruraux et périurbains traditionnellement désertés la semaine par les actifs, l’optimisation du parc immobilier de bureaux, l’obligation de mailler tout le territoire en offre haut débit internet.
Elus, citoyens, représentants de la société civile, lançons le débat sur cette idée simple : organiser une journée de télé travail hebdomadaire dans les activités de services privées et publics compatibles. Restent à évaluer le nombre de salariés et de fonctionnaires potentiellement concernés. Mais je ne crois pas me tromper en disant qu’ils sont, au bas mot, des dizaines de milliers concernés dans la Région !
Alors un peu d’audace.
02:43 Publié dans Ressources humaines, Travail | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : télétravail
08/12/2014
Le manager collaboratif doit aussi régler les problèmes de conflictualite
L'idée de coopération donne souvent une image positive du travail de management mais il ne faudrait pas oublier le versant de tout management collaboratif, la gestion des conflits individuels.
Dans les organisations pyramidales la hiérarchie, l'organigramme, donnent le pouvoir coercitif à la ligne managériale. L'apprentissage des "entretiens de recadrage" est la base des formations traditionnelles de managers.
Aujourd'hui c'est un peu plus difficile. Nous recherchons la coopération des collaborateurs pour atteindre un objectif commun. Les collaborateurs doivent trouver eux mêmes réponses aux situations inédites. Le manager doit être un facilitateur de l'initiative et de l'autonomie du salarié. Ce management répond aux impératifs de l'économie de l'innovation. L'idéal de l'autonomie est de ne plus s'abriter derrière le chef ou la procédure.
Tout cela est difficile à mettre en œuvre, ces nouvelles pratiques managériales exigent des organisations complexes, des séances de travail collaboratif, une tutelle presque invisible, elle repose sur le talent du salarié, son assertivite. Et cela exige un management qui ne perturbe pas les coopérations latérales. Quid alors du rôle du manager?
Les rivalités, les frustrations, la compétition mal comprise entre salariés, les entretiens d'évaluation sécrètent toujours leur lot d'amertume, les "irritants" en tous genres ne se sont pas envolés par enchantement.. la conflictualite perdure, certes autrement, dans les organisations coopératives.
Comme le dit Jean Marie BERGERE de l'Observatoire des Cadres: "Résumer la mission des managers à l'animation de la coopération ne suffit pas. Animer la coopération, c'est fondamentalement se préoccuper de son contraire, la conflictualite. Le manager est garant ... que la face sombre ne l'emporte pas sur la face lumineuse"
Les nouvelles formations au management devraient être revisitées en ce sens.
02:17 Publié dans Ressources humaines | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manager
01/12/2014
Si vous êtes fonctionnaire, jeudi il faut aller voter
Ce jeudi 4 décembre, tous les agents des fonctions publiques sont invités à élire leurs représentants syndicaux. Cette élection est importante à plus d'un titre.
Les 3 fonctions publiques (État, hospitalière et territoriale) vivent une crise profonde, le service public après avoir pris un retard dans sa modernisation doit aujourd'hui rattraper ce retard à marche forcée. Souvenez vous comment l'administration fiscale a raté le début de la révolution numérique, aujourd'hui c'est ringard de remplir sa déclaration avec son stylo..mais qui sait combien cette évolution à été difficile pour des agents absolument préparés.
Les fonctionnaires vivent un sacré paradoxe, presque tout le monde aimerait être fonctionnaire mais les fonctionnaires sont les mal aimés de la société française. Les enseignants ont été les plus touchés par cette sorte de désacralisation du métier d'instituteur. Restaurer la fonction est vraiment une urgence pour
les..fonctionnaires et le service au public.
Personne n'en parle mais jamais les fonctionnaires n'ont été aussi mal traités. Blocage des salaires avec le point d'indice, non remplacement des départs en retraite, énormes restructurations comme dans la défense nationale. Plus que jamais les fonctionnaires ont besoin d'être défendus.
Le syndicalisme de la fonction publique n'est pas exempt de reproches. Sa propension au refus des réformes, au statu quo, l'utilisation abusive de la défense des usagers pour des revendications catégorielles, il est facile de faire la critique de ces mobilisations qui ne gênent que le public.
Moi, je vis avec une fonctionnaire qui sert le repas dans les cantines et qui chaque jour éduque, transfère les valeurs de respect d'autrui comme de la nourriture et du matériel. Je vois combien la sécurité des enfants dépend du professionnalisme des agents. J'ai lu les tracts, la CFDT est de loin le syndicat qui a su allier la proximité, la défense quotidienne des agents et une réflexion sur ce que doit être une fonction publique efficace, moderne et exemplaire.
Vous ne serez pas surpris de savoir pour qui va ma préférence.
Peu importe, il est important d'aller voter.
Et le 4 décembre c'est la Sainte Barbe, la fête des mineurs. Bonne fête à mes anciens collègues
22:32 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : élections fonction publique