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28/11/2014

Que devient KOBANE ?


Pendant plusieurs jours nos médias nous ont intéressé à la bataille, au siège de la ville kurde, proche de la Turquie que personne ne connaissait à savoir la ville martyre de KOBANE.

Depuis quelques jours nos médias sont passés à autre chose, comme si nous avions besoin d'un autre os à ronger.
Je ne supporte plus cette façon d'informer. Je suis abonné à mon quotidien régional et au Monde. Mes deux journaux ne remplissent pas leur devoir d'informer celui qui paye un abonnement pour suivre l'info en continu. Si je parle de KOBANE c'est que cette bataille permet de comprendre la complexité de cette guerre mondiale.

Après le feuilleton du déjeuner FILLON JOUYET, l'abolition ou la réécriture de la loi sur le mariage pour tous, la fureur, l'horreur de la guerre sont revenus à la une avec toujours plus d'images insupportables.
Je pense que les médias doivent arrêter de traiter cette guerre comme une suite de faits divers d'une atrocité extrême. Pour comprendre ce qui se passe, ce qui se joue, pour être vraiment autonome dans nos jugements, nous avons besoin d'une information continue qui fait le lien entre les infos de la veille et celle du jour.
Je n'avale pas les articles ou les images comme des petits pains. Je veux comprendre, je veux me faire mon opinion et pour cela il me faut le fil de À à Z. Le sort final qui sera celui de KOBANE me permettra de comprendre " l'historique" d'un élément constitutif d'un ensemble plus vaste qu'est cette guerre.

Enfin pourquoi ne pas décréter un jour de deuil national à chaque assassinat d'otage peu importe sa nationalité. Nous avons besoin d'exprimer de manière collective notre soutien aux victimes et à nos soldats qui combattent les terroristes.

08:35 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kobane

22/11/2014

La négociation nationale sur le dialogue social est mal partie

On l'a bien comprise, la chef d'entreprise d'Armentieres qui a interpellé le Président de la République rêve d'un monde patronal idéal où il n'y aurait pas de syndicat,où comme Monsieur GATTAZ, il serait possible de licencier un salarié sans avoir à donner de motif!

Le débat sur les seuils sociaux viserait ainsi à maintenir les petites entreprises avec des salariés aux petits droits. En dessous d'un nombre plus important de salariés, l'entreprise serait exonérée des droits à la formation, au transport, au logement et bien sûr aux comités d'entreprises.

C'est dans ce contexte (joyeusement progressiste) que se déroulent, à Paris, les négociations sur le dialogue social. J'ai rencontré plusieurs négociateurs, disons que c'est mal barré.

Les 3 syndicats patronaux sont très divisées, seuls les artisans de l'UPA ont l'écoute des syndicats qui eux, sont unis comme ils ne l'ont jamais été, grâce aux provocations de GATTAZ.

Rappelons les données du problème. Il faut créer des emplois dans les PME et aider certaines d'entre elles à devenir ETI (entreprise de taille intermédiaire). Pour cela il faut lever quelques verrous. Mais la Constitution garantit à chaque citoyen des droits sociaux et syndicaux qu'il faut respecter.

Rappelons que ce sont les employeurs qui ont demandé des seuils pour exclure les PME de leurs prérogatives sociales. Ainsi, l'embauche du 50eme salarié coûterait 4% de la masse salariale d'où l'intérêt pour un salarié de travailler dans une entreprise plus grande.

Les syndicats veulent corriger ces inégalités sans pour autant occulter les spécificités des petites entreprises.

Pour moi, la négociation devrait porter sur quelques fondamentaux:

- tout salarié a droit à être représenté par un délégué. Ce droit étant reconnu, les formes de cette représentation sont à négocier sans avoir des délégués dans chaque petite entreprise, ( par exemple: un délégué territorial pour tous les boulangers d'un territoire...)
- il faut lisser les effets de seuils et les charges qui en découlent en supprimant les seuls seuils de 10 et 50 salariés, en prenant notamment en compte le chiffre d'affaire et les résultats de l'entreprise.
- les instances représentatives sont trop nombreuses et peu efficaces, il faut donc revoir l'utilité et les prérogatives des DP, CHSCT et CE, intégrer les notions de groupe, de filiale, et d'entreprise européenne voire mondiale.

La semaine dernière, nous en parlions avec JP RAFFARIN qui souhaitait, à bon escient, instaurer aussi un dialogue territorial...Nous en sommes loin.

article paru dans Autrement Dit

18/11/2014

J'ai l'impression d'entendre jouer l'orchestre du TITANIC quand le bateau coule

Comme tous ceux qui positivent, je me pose la question?

Bien sûr que la situation est grave à plus d'un titre. Guerres, terroristes, chômage, affaires, extrémismes violents, la politique réduite aux faits divers .. Comment continuer à écrire que les solutions existent, que tout dépend de chacun de nous, que rien n'est jamais perdu d'avance...

Le numéro 2 du MEDEF annonce que deux patrons se suicident chaque jour, mais il est incapable de justifier ces chiffres, l'important c'est ce qui est dit, peu importe la vérité.

J'écris un rapport au CESER sur la réforme régionale, il est mis à la poubelle sans débat. Même la société civile est tétanisée par ses peurs et ses angoisses.

La discussion entre 2 ministres attablés au restaurant fait la une de tous les médias qui ne parlent plus de KOBANE.

Comment dans ce contexte délétère trouver la force de croire encore et toujours dans l'Homme?

Oui j'ai l'impression d'entendre jouer l'orchestre du TITANIC quand le bateau coule.

03:59 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : titanic