03/12/2018
Monsieur MACRON, sans eux vous n’auriez pas été élu, sans eux vous ne pouvez pas gouverner, acceptez leur aide.
Sale semaine. À rechercher en vain une formation en alternance pour un jeune qui veut travailler dans la distribution ou le commerce. À être d’accord avec des gilets jaunes sur la question du pouvoir d’achat et refuser (à s’en faire insulter) de mettre un gilet jaune sur le tableau de bord. Pas facile d’être syndicaliste et responsable.
Comment faire pour que nos élus comprennent que mettre 500 millions d’euros (comme ça) sur la table même pour les plus modestes, ça ne marche pas. On n’octroie pas un droit, on le négocie. Dans le nouveau monde comme dans le vieux, l’Etat ne négocie pas et se coupe ainsi de ses meilleurs soutiens.
Quand les politiques n’ont pas les solutions, nous pouvons, nous devons les aider. C’est notre rôle à nous, militants des corps intermédiaires. Mais alors, comment comprendre le Premier Ministre qui le soir d’une journée de manifestations hétéroclites et dangereuses refuse la main tendue par le leader du premier syndicat du pays et réformiste de surcroît?
« Ils ne peuvent gouverner sans nous parce que l’on ne réforme pas la société sans la société », disent mes camarades.
Le Président des députés LREM s’interroge: « on est à la tâche, mais peut être qu’on a raté quelque chose », ça c’est sûr. Les libéraux politiques historiques expliquaient qu’entre l’Etat et le citoyen existait une société de gens organisés en associations, corporations ou syndicats. Le rôle de la démocratie politique est de permettre à cette société de négocier leurs conflits d’intérêts. L’Etat ne peut pas tout, c’est pourquoi démocratie politique devrait rimer avec démocratie sociale. Force est de constater que les nouveaux élus ont refusé tout dialogue avec la société. Rien n’a été négocié, tout a été ordonné ou voté.
Les militants de l’intérêt général sont toujours là, ils refusent de s’associer et encore moins de prendre la tête de cette révolte qu’ils combattent. Ils veulent trouver le compromis entre social et environnemental. Ils prennent acte avec amertume de ce qui a été fait en 18 mois, il faut maintenant les reconnaître et très vite les associer aux changements.
Il y a déjà 30 ans, au Québec, en Suède, je découvrais que l’on pouvait négocier certaines lois sociales. Plus nos sociétés se complexifient, plus les clivages s’enracinent, qui peut affirmer qu’en dehors de la négociation, il y a de bonnes solutions.
14:53 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gilets jaunes
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