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27/02/2017

Des changements importants dans le bénévolat des retraités

Entre 2010 et 2016, la proportion de Français qui donnent du temps pour les autres en dehors de la famille est passée de 26% à 39%. On estime à 13 millions le nombre de bénévoles dans les associations en 2016.

En 2013, 3 bénévoles sur 10 ont plus de 65 ans, mais plus de 50% des responsables associatifs ont plus de 65 ans, soit environ 2 000 000 de bénévoles retraités.

Cependant, les retraités ont changé et leurs conditions de vie avec. Ainsi, 500 000 actifs sont en même temps retraités, soit 29 ,7% des retraités de 6O-64 ans et 6,1% de 65-69 ans.

L’évolution de la famille change aussi la donne, 50% des personnes âgées de 56 ans sont grands-parents, 75% pour ceux de 66 ans, 80% pour ceux de 70 ans. Si les anciens aident les jeunes, 4,3 millions de personnes aident au quotidien, financièrement ou par un soutien moral et d’accompagement, une personne de 60 ans et plus. La CNAV reconnait la prise en compte de 8 trimestres validés pour le calcul de la retraite d’un aidant familial.


Reprise partielle d’un très bon article de Danielle RIVED dans la revue Fil Bleu des retraités CFDT, d’après www.francebenevolat.org/

19:35 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bénévolat

24/02/2017

Une Région de territoires se construit par les territoires.

Au CESER, je suis frappé par l’importance du local, de la petite échelle territoriale comme lieu d’actions, de réflexions, et de projections des habitants.

Le local n’est plus seulement le territoire des racines, des repères, celui qui rassure, il est en lui-même un levier de développement qu’une politique régionale dite de proximité doit intégrer.

Deux exemple pour illustrer ce fait.

L’environnement. Pendant que l’on tergiverse sur la circulation alternée, la réduction des vitesses ou la mise en place de mesures plus incitatives, de multiples initiatives s’inventent localement, essaiment par les réseaux sociaux et agissent concrètement sur le problème. Ainsi pendant les pics de pollution, la location de vélos entre particuliers a explosé. La Maison régionale de l’environnement doit refuser des volontaires pour les défis « famille énergétique » dans lesquels plus de 500 familles analysent leurs consommations pour diminuer les gâchis énergétiques. Les AMAP explosent et refusent du monde, les jardins familiaux se créent partout et les files d’attente s’allongent pour en posséder un…. Toutes ces initiatives mises en œuvre localement, par les citoyens, sont à effet immédiats et mesurables. Peut-on en dire autant des schémas régionaux sur le sujet par exemple ?

L’Europe ? J’étais si fier lorsque l’Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai, en 2006, est devenue la première collectivité territoriale transfrontalière d’Europe (GECT). 10 ans après, combien de citoyens métropolitains connaissent son existence ? Quel impact concret dans leur vie ? Pourquoi ne pas avoir généralisé les cours de Néerlandais dans les écoles primaires ? Heureusement, une association de professeurs et des passionnés (la maison du Néerlandais) offrent des cours dans une petite quinzaine de collèges/lycées. Voilà une politique concrète d’ouverture à l’autre qui aurait permis, à une première génération de jeunes d’être aujourd’hui en capacité d’aller candidater sur un marché du travail en quasi plein emploi, à 20 minutes de chez eux !

Une politique de la proximité, comme la Région veut la mettre en œuvre, devrait tenir compte de ce dynamisme des initiatives locales. Avons-nous vraiment besoin d’un guichet de service public supplémentaire en territoire ou d’une Aréna ? J’ai entendu que non. A contrario, (et pour moins cher), n’est-il pas plus judicieux de venir en soutien aux acteurs de ces initiatives. Le local ne demande pas que des équipements, la Région possède des cadres de hauts niveaux, mettons en en détachement dans les territoires sur des projets portés par les forces locales.

Faire un peu moins de politique régionale mais nous aider à en faire là où l’on vit.

20:20 Publié dans CESER | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : territoires

20/02/2017

Vote mais bouge toi

« C’est une paresse d’esprit dangereuse qui pousse certains à considérer que rien n’est possible sans un changement des lois, de pouvoir politique ou de système social », voilà ce que disait Edmond MAIRE dans les années 70.

C’est cette phrase que j’ai essayé de faire partager à de jeunes militants la semaine dernière. Il n’y aurait rien de plus démissionnaire que de s’en remettre, plus que de raison, aux futures échéances politiques ou pire à un éventuel changement radical de la société.

Ne déléguons à personne nos choix de vie. N’attendons rien de promesses trop séduisantes. Notre avenir est entre nos mains, essayons de ne pas l’oublier. Ce n’est que du bon sens, mais bon sang qu’il est utile de le rappeler !

Bien évidemment, le temps de la campagne électorale est un moment privilégié de réflexions sur les grandes problématiques sociétales, et les sujets sont passionnants. Place du travail, CSG ou TVA, revenu décent ou universel, Europe ou protectionnisme, lois sociales ou négociations sociales, harmonisation des protections sociales liées à la personne, retraite à la carte, etc… Pourquoi nous rabâcher le feuilleton « tous pourris » et non nous proposer des dossiers pédagogiques sur tous ces sujets ? Si ce n’est par paresse journalistique et de ceux qui les regardent et écoutent ! Nous qui, ici, croyons aux vertus démocratiques, éducatives, émancipatrices de la presse libre, quel gâchis.

Vous pouvez répondre que tout cela est bien naïf, je ne le crois pas. Participer à l’hallali d’un gros gibier ne m’a jamais grandi. Participer au débat citoyen, certainement.

Rarement, j’ai connu tant de difficultés pour être au clair avec moi-même sur l’échiquier politique, raison de plus pour ne pas tout jouer sur un bulletin de vote. Aussi le syndicalisme et l’associatif sont de bons remèdes pour ne pas céder au découragement. Aider à comprendre les vertus et méthodes de la négociation, aider les jeunes à mettre des mots et des valeurs sur leurs repères, ça soigne les maux de mes dimanches soirs.

Dans la période, la société civile organisée a un boulevard pour s’exprimer, proposer, mobiliser, fédérer, son silence est dommageable pour la démocratie. Faut-il rappeler les deux pieds de notre équilibre démocratique : démocratie sociale et démocratie politique. Les militants sociaux ont la responsabilité de refuser toute pause dans leur activité ou de laisser leurs hauts parleurs aux vestiaires. Nos vies sont bien trop riches pour les réduire à celles de spectateurs ou de commentateurs de la vie politicienne.

Vote mais bouge-toi ! Résume un jeune de notre discussion.