06/03/2012
Le climat de soupçon sur les finances syndicales n’est pas neutre.
« Un climat de soupçon cherche à s’imposer, sur la légitimité et la transparence du financement des organisations syndicales » constate Laurent Berger, Secrétaire National de la CFDT, qui milite sur un renouveau radical des pratiques du syndicalisme.
J’ai été trésorier national de la CFDT et c’est peu dire si le reportage de France2 dés le début du JT de Poujadas m’a meurtri. A quoi ça sert tant d’efforts pour continuer à être calomnié de la sorte !
Comment peut-on comparer le taux d’adhésions syndicales en Belgique avec le nôtre ! Si la France était la Belgique il y aurait déjà 2 millions de chômeurs adhérents du simple fait que c’est le syndicat qui paye les allocations chômage. Si la France était la Belgique, il serait possible de négocier des primes uniquement pour les salariés syndiqués. Si la France était la Belgique le gouvernement s’interdirait toute ingérence dans les négociations entre organisations patronales et syndicales. Et si la France était la Belgique, jamais le gouvernement n’oserait proposer un référendum sur la formation des demandeurs d’emploi (surtout que ce même gouvernement vient de ponctionner les fonds gérés par les partenaires sociaux pour l’accompagnement des demandeurs d’emploi).
Afin de combattre l’ignorance qui existe sur le financement syndical, voici un résumé de l’audition de la CFDT par la commission d’enquête parlementaire sur les mécanismes de financement des organisations syndicales.
Le financement de la CFDT
Depuis 22 ans, la CFDT rend public le nombre de ses adhérents, estimé à partir du nombre de ses cotisations.
Depuis 2000, les comptes de la CFDT sont accessibles sur son site internet.
Les comptes sociaux et consolidés sont certifiés, depuis 2009.
Les comptes 2010 ont obtenu un certificat sans aucune réserve par le Cabinet Ernst et Young et ils ont été publiés au journal officiel du 10 juin 2011.
La cotisation syndicale payée par les adhérents CFDT est en moyenne de 0,75% du salaire net mensuel (sur déclaration de l’adhérent). La CFDT possède aussi une caisse de grève (la CNAS) qui est financée par une cotisation obligatoire de tous les adhérents, ces caisses de grève existent dans la plupart des pays européens, elle permet à la CFDT de défendre ses militants devant les tribunaux et même d’aider financièrement un militant réprimé par son action syndicale.
François Chérèque a proposé aux membres de la commission d’enquête de venir vérifier les comptes dans les locaux de la CFDT sans aucune restriction.
Les comptes jugés réguliers et fidèles pour les commissaires aux comptes sont détaillés comme ceci.
Le bilan présente pour l’actif et pour le passif un total de 348 millions d’euros dont 54 millions d’euros qui représente l’immobilier, le montant des immobilisations financières est de 237 millions d’euros.
Pour ce qui est du compte de résultat, c’est à dire les produits, 2 millions d’euros proviennent des loyers perçus, la CFDT est propriétaire de tous ses immeubles, 15,4 millions d’euros de subventions publiques et 14,2 millions d’euros de cotisations.
Le montant des produits annuels s’élevant à 35,3 millions d’euros et celui des charges à 33,6 millions. Le résultat net est positif de 4 millions d’euros.
Comment sont déterminés les cotisations et le nombre d’adhérents de la CFDT
La CFDT décompte, tous les ans, un nombre de cotisations mensuelles de salariés et un nombre de cotisations mensuelles de retraités. Globalement, 6 383 000 pour les salariés, 429 000 pour les retraités.
Elle divise le nombre de cotisations mensuelles par un diviseur qui, depuis 1990 est de huit et cela donne un nombre d’adhérents de 861 000. Evidemment, si la division se faisait par 10 ou 12, nous obtiendrions un autre nombre.
En 2010, le montant de la cotisation mensuelle moyenne d’un adhérent CFDT salarié était de 11,67 euros.
04:36 Publié dans syndicats | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : finances
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