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24/05/2010

Inégalités de niveaux de vie et pauvreté

Une excellente étude de l’INSEE* réalisée par Pascal Godefroy, Nathalie Missègue, Jérôme Pujol, Magda Tomasini, nous donne des repères chiffrés sur l’évolution des niveaux de vie.

J’insisterai dans ce résumé fort succinct sur les inégalités entre les générations.


Entre 2005 et 2007, les inégalités de niveau de vie évoluent peu pour 90 % de la population ...

Les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,2 %de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 %des personnes les plus modestes. Ce rapport est stable depuis 2005.

Mais elles se creusent avec les plus aisés

Les résultats montrent qu’entre 2004 et 2007, les inégalités se sont creusées entre les ménages très aisés et le reste de la population. Les revenus des ménages les plus riches déclarés aux services fiscaux ont progressé plus vite que ceux de l’ensemble de la population.

Le niveau de vie moyen connaît deux phases de forte progression avec l’âge

En 2007, avec 18 120 euros annuels, les personnes de 18 à 24 ans ont le niveau de vie moyen le plus faible. Le niveau de vie moyen augmente avec l’âge jusqu’à la tranche des 50-64 ans, qui disposent du niveau de vie moyen le plus élevé avec 24 990 euros annuels. Il décroît ensuite chez les personnes âgées de 65 ans ou plus pour retrouver un niveau proche de celui des 40-49 ans (aux alentours de 24 450 euros par an).
Le niveau de vie moyen connaît deux phases de forte progression avec l’âge : la première entre 23 et 31 ans et la seconde entre 46 et 55 ans.

La pauvreté monétaire dans son approche relative : 8 millions de personnes en 2007

Le taux de pauvreté est de 13,4 % en 2007. Il correspond à un niveau de vie de 908 euros mensuels. À titre indicatif, au 1er janvier 2007, le plafond du RMI pour une personne seule est de 455 euros par mois et de 682 euros par mois pour une personne seule avec un enfant ou un couple sans enfant.

En 2007, 8millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. La moitié d’entre elles avait un niveau de vie inférieur à 743 euros mensuels.

Les familles monoparentales et les personnes vivant dans un ménage immigré sont particulièrement exposées au risque de pauvreté ...

Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d’une mère et de ses enfants, sont les plus touchées par la pauvreté : plus de 1,6 million de personnes vivant dans ces familles sont pauvres. Plus de 30 % des personnes vivant au sein d’une famille monoparentale sont ainsi confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l’ensemble de la population.

D’autres populations sont particulièrement exposées à la pauvreté. Ainsi, le taux de pauvreté des personnes vivant dans un ménage immigré s’élève à environ 36 % : il est supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés.

De même que les chômeurs

En 2007, 9,9 % des personnes actives au sens du Bureau international du travail (BIT), c’est-à-dire les personnes ayant un emploi ou au chômage, ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté, alors que 15,3 % des inactifs sont dans cette situation.



*www.insee.fr

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