Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Dans un ancien post, je me moquai gentiement de l'initiative de Carole COUVERT, la présidente de la CFE CGC, de procéder au changement de nom de son syndicat, comme si c'était une condition pour son redressement tant espéré.

Carole COUVERT qui mise énormément sur la "com" avait tenté de séduire les militants en misant sur leur créativité avec une plate forme collaborative où ils pouvaient proposer des noms.

Mal lui en pris.. ceux qui veulent rester "catégoriel" ont proposé CGC tout simplement, d'autres se sont défoulés en proposant n'importe quoi. Sur 7000 réponses, une seule a été jugée acceptable par le comité de sélection ( Synaxia ).

Finalement le Comité Directeur a décidé de faire appel à deux agences de com...résultat le 28 avril.

Que la CGC aie des gros problèmes, ce n'est malheureusement pas nouveau.

Celui qui était naguère LE syndicat des cadres, arrive aujourd'hui en troisième position dans le troisième collège des élections professionnelles. Loin derrière la CFDT, qui avec CFDT Cadres a réussi à bâtir le syndicat des managers intermédiaires, mais aussi derrière l'UGICT CGT.

La CGC joue son avenir, le changement de sigle n'y changera rien. La seule question à se poser est: y a t'il une place pour un syndicat catégoriel dans la France d'aujourd'hui ?

Que veut dire la notion de cadre en 2014, quand tous les collaborateurs sont, au moins théoriquement, investis de larges plages d'autonomie et de responsabilité. Quand le management vertical est décrié au profit du management latéral.

Les débats sur les retraites ont aussi signé le déclin historique de la CGC qui a perdu la présidence de l'AGIRC au profit de la CFDT. Est il encore pertinent de maintenir ,sous assistance respiratoire, un régime de retraite des cadres ?

Ainsi,après des années de querelles internes, après des fiançailles rompues avec l'UNSA, la CFE CGC tente sa survie ... en changeant de nom!!

Carole COUVERT, sa présidente, vient de lancer un débat collaboratif pour renommer le syndicat en mal d ´identité.

Élue avec 59,70%,Carole COUVERT, est la première présidente de la CFE-CGC. Un énorme travail l'attend après 3 années marquées par 3 échecs majeurs pour le seul syndicat catégoriel français.

Le mariage manqué avec l'UNSA. Les dirigeants de la CGC avaient programmé la fusion avec l'UNSA en vue de créer une 3eme voie syndicale, plus réformiste que la CGT et moins que la CFDT. Tout cela en décidant de quitter le statut catégoriel pour celui de généraliste. Le divorce a été prononcé avant la fin des fiançailles. Il n'y a pas de 3ème voie possible pour le syndicalisme français.

Perdre les présidences de l'AGIRC et de la CNAV, il fallait le faire. La CGC a réussi à perdre ses 2 présidences emblématiques de la retraite.

La troisième place pour la représentativité chez les cadres.Ce syndicat catégoriel, qui se proclame le défenseur des classes intermédiaires ,a été crédité par les cadres de seulement 18% de représentativité, loin derrière la CFDT.