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29/05/2019

Regards sur le syndicalisme européen.

La CES ( Confédération Européenne des Syndicats) fédère 45 millions d’adhérents, issus de 90 organisations de 39 pays européens. Elle est dirigée par un Président, Laurent BERGER de la CFDT et d’un Secrétaire Général Luca VISENTINI.

La CES négocie avec le patronat européen des accords cadres trop méconnus comme sur le télétravail ou le congés parental. Elle mène une action auprès des politiques, la proclamation du socle européen des droits sociaux ou la révision de la directive sur le détachement des travailleurs sont à mettre à son actif.

En Europe, la religion, le rapport au politique ont façonné autant de cultures syndicales que de pays.

Comparer nos 11% de syndiqués aux 50% de nos voisins belges, c’est rappeler que le versement des indemnités chômage se fait directement par les syndicats. Système commun aux pays du nord comme le Danemark, la Norvège, la Finlande et la Suède, où les taux de syndicalisation avoisinent les 70%. Dans ces pays les syndicats sont des prestataires de services reconnus par les gouvernements et le patronat dans de nombreux domaines : emploi, formation, accompagnement à la reconversion, loisirs-vacances, prêts financiers, ne pas être syndiqué c’est se priver de tous ces avantages.
Mais le plus important en Scandinavie, est la culture social-démocrate où syndicat et patronat travaillent en bonne intelligence pour tout ce qui touche au marché du travail et ce, en toute indépendance du pouvoir politique. Mon rêve.

Chez les syndicats italiens, grecs, espagnols, portugais, la concurrence entre communistes et syndicalistes d’origine chrétienne expliquait la dualité entre contestataires et réformistes. Mais aujourd’hui, contrairement à ce que l’on pense, les italiens et les espagnols sont devenus les champions de la négociation en Europe.

En Allemagne nous connaissons le modèle de la codétermination surtout dans les grandes entreprises, mais c’est la primauté de la négociation de branche qui reste emblématique des relations sociales dans un pays qui s’interroge sur son organisation sociale devant la montée des inégalités.

En Europe Centrale le syndicalisme est en difficulté, depuis la chute du mur, pour trouver sa place dans les transitions démocratique et économique engagées. En Pologne, l’emblématique Solidarnosc est en déclin comme tous les syndicats de l’est.

Parlons maintenant des Trades Unions Congress britanniques qui regroupent encore 25% de syndiqués et sont confrontés à ce dramatique Brexit. Conséquence de dizaines d’années de campagnes médiatiques et politiques anti institutions européennes, les syndicalistes savent bien que les 65 millions de britanniques ont tout à perdre à se séparer des autres 740 millions d’européens.
L’union fait la force disent les syndicalistes.

Réalisé avec l’aide du numéro spécial de CFDT Magazine mai 2019




16:42 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces

09/07/2013

L’Europe doit d’urgence modifier ses priorités en élaborant un véritable plan de relance européen axé sur la création d’emplois et le renforcement du modèle social européen.

Le Secrétaire général du Congrès irlandais des syndicats (ICTU), David Begg, et la Secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats (CES), Bernadette Ségol, ont conjointement demandé que la priorité soit donnée à un nouveau plan de relance européen privilégiant la création d’emplois et la promotion du modèle social européen.

Cet appel conjoint intervient en prélude à la conférence de mi-mandat de la CES des 5 et 6 juin à Dublin qui aura pour thème « Europe sociale, l’heure de vérité » et présentera des politiques alternatives concrètes visant à relancer la croissance, combattre le chômage et construire une Europe plus juste.

Prenant la parole avant la conférence, David Begg a déclaré : « La conférence de la CES des 5 et 6 juin constitue une occasion unique pour les syndicats européens de faire preuve de cohérence et de proposer des alternatives concrètes aux politiques destructrices actuellement imposées par diktat.

La confiance dans la valeur même du projet européen a été ébranlée ces dernières années – notamment parmi les syndicats – parce que nous avons vu le modèle social européen sapé et affaibli.

Cela se traduit par une baisse des conditions de vie, des normes d’emploi inférieures et une moindre protection sociale pour des millions de citoyens européens.

Si l’on veut garantir l’avenir de l’Europe, il faut garantir l’avenir du modèle social européen.

Nous avons besoin d’un nouveau plan de relance européen qui place au cœur des priorités politiques la création d’emplois décents et de qualité et la lutte contre le chômage des jeunes pour inciter notre jeunesse à rester chez nous. Il s’agit avant tout de donner l’espoir d’un avenir meilleur à des millions de personnes en Europe. »

Bernadette Ségol a ajouté : « Ces dernières années, nous n’avons constaté aucun mouvement en faveur de l’Europe sociale. Nous assistons au contraire à des initiatives pour libéraliser, déréglementer et inciter les travailleurs à entrer dans une concurrence à la baisse sur les salaires et les conditions de travail.

Un an à peine avant les prochaines élections européennes, et face au sentiment anti-UE qui grandit parmi ses citoyens, c’est l’heure de vérité pour l’Union européenne et l’Europe sociale.

La rhétorique creuse des dirigeants européens soutenant qu’il faut voir au-delà de l’austérité et stimuler une croissance et des emplois nouveaux ne convaincra pas les citoyens tant que les politiques réelles continuent à promouvoir des ‘réformes structurelles ‘ qui affaiblissent la dimension sociale de notre économie.

L’Europe sociale doit être au cœur des décisions économiques. L’Europe sociale n’est pas un accessoire facultatif de la gouvernance économique, l’Europe sociale fait partie intégrante de la gouvernance économique.

Nous avons toujours soutenu le projet européen, essentiellement parce qu’il ne visait pas seulement l’intégration économique mais devait également favoriser le progrès social et le plein emploi. Nous restons convaincus du potentiel de l’Union européenne en tant que projet méritant qu’on s’y investisse mais un changement de cap et un plan majeur d’investissement sont nécessaires pour rétablir une croissance durable si nous voulons que l’Europe sociale devienne réalité. Sans un tel changement, le soutien de la CES ne peut être considéré comme acquis. »

- Les informations sur la conférence sont disponibles sur http://www.etuc.org/a/11226

04:43 Publié dans La CES Bruxelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ces

13/01/2012

LA CES CONDAMNE LE VIRAGE NATIONALISTE DE LA HONGRIE

La Confédération européenne des syndicats (CES) est vivement préoccupée par la dérive nationaliste et autoritaire du gouvernement hongrois. Les citoyens sont désormais soumis à une Constitution liberticide qui leur fait perdre chaque jour des libertés publiques et privées. Le pluralisme des médias, l’indépendance de la justice sont menacés.

Les mesures du gouvernement hongrois votées en un temps record font suite à la réforme du Code du travail qui porte atteinte aux droits des travailleurs, particulièrement les travailleurs les plus vulnérables.
Le gouvernement de Viktor Orban prône un patriotisme économique qui n’est qu’un leurre car le pays s’enfonce dans la crise. La monnaie se déprécie, les capitaux fuient, la dette explose, la Hongrie continue de dépendre de l’Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI) pour subsister. La CES est solidaire des Hongrois qui sont descendus par milliers début janvier pour protester contre ce gouvernement.

Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES a déclaré: « L’Union européenne ne peut pas s’accommoder des atteintes de Viktor Orban au pluralisme des médias, à l’indépendance de la justice et à tous les contre-pouvoirs démocratiques. Il faut agir pour que les droits fondamentaux garantis par l’UE soient pleinement respectés. Les initiatives prises par le Président Barroso doivent être renforcées. Le soi-disant patriotisme économique ne mène à rien, si ce n’est à une dérive nationaliste et populiste condamnable et néfaste pour les travailleurs et pour les citoyens ».

La Confédération européenne des syndicats (CES) parle d’une seule voix au nom des intérêts communs des travailleurs au niveau européen. Fondée en 1973, elle représente aujourd’hui 84 organisations syndicales dans 36 pays européens ainsi que 12 fédérations sectorielles.

08:19 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hongrie, ces