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28/09/2014

La longévité, un levier pour la double transition énergétique et démographique

Réussir la double transition écologique et démographique compte pour un défi majeur à relever. La société de la vie plus longue invite à sortir du cadre, à réfléchir autrement sur les conditions de la production de richesses et sur les conditions du vivre-ensemble.

Transition écologique et démographique sont très largement liées. Une approche commune et féconde qui conduit à une pensée politique de la longévité.

Face au vieillissement et à la diminution des marges d’interventions publiques, l’enjeu est d’imaginer et d’inventer une société ”plus durable”, en cohérence avec l’avancée en âge. Après tout ceux qui inventent le développement durable ce sont les vieux puisqu’ils ils vivent plus longtemps ! Ils durent plus longtemps… Eux mêmes nous prouvent que cette société durable existe. Le système publicitaire, base du modèle économique, préférerait, d’une certaine façon, une démographie où on disparaitrait vers 50 ans, parce que du coup les nouvelles générations se renouvellent, achètent des machines à laver, des frigos… Alors que les générations qui vivent plus longtemps conservent les produits plus longtemps, consomment moins, savent mieux décrypter le boniment commercial…

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25/01/2014

15 millions de grands-parents

En 2011, 8,9 millions de grand-mères et 6,2 millions de grands-pères, soit 15,1 millions de grands-parents vivent en France métropolitaine. Parmi les personnes âgées de 75 ans ou plus, une sur cinq n’est pas devenue grand-parent, soit parce qu’elle n’a pas eu d’enfant (14 %), soit parce que ses enfants n’en ont pas eu (6 %). Les personnes qui ont eu plusieurs enfants sont toutefois pratiquement assurées d’être grands-parents.

Les femmes deviennent grand-mères à 54 ans en moyenne et les hommes grands-pères à 56 ans. Après 75 ans les grands-parents ont en moyenne 5,2 petits-enfants. Le Nord - Pas-de-Calais et la Lorraine sont les régions qui comptent le plus de grands-parents parmi les 75 ans ou plus (85 %), tandis que l’Île-de-France est celle qui en compte le moins (75 %). Plus on a de frères et sœurs, plus on a d’enfants puis de petits-enfants.

Enfin, les petits-enfants connaissent plus souvent leurs grand-mères que leurs grand-pères, et plus souvent leurs grands-parents maternels que paternels.

Vos pouvez avoir l’étude complète sur le site INSEE

http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1469

24/01/2014

En France, bientôt 900000 morts par an.

Comment vivre avec autant de morts? Ce n'est pas une provocation pour démarrer l'année, mais une réflexion prospective qu'il serait bon de se poser.

Dans un papier de 2008, intitulé "2005 le papy boom-2025 l'octo boom", je m' interrogeais sur cette réalité statistique du vieillissement.

Aujourd'hui, il faut s'interroger sur l'après 2025.

Les générations du baby boom de 1945 à 1972 sont composées de 8 a 900000 individus. Avec l'espérance de vie qui est de78,4 ans pour les hommes et de 84,8 ans pour les femmes, nous savons d'ores et déjà quel sera le nombre des mortalités à partir de 2025 (c'est à dire demain).

Dès 2023 pour les hommes et 2030 pour les femmes, les mortalités seront donc beaucoup plus nombreuses qu'aujourd'hui, et cela va durer jusque 2050 et 2057, pour ensuite chuter très brutalement (je suis toujours surpris de voir la rupture à partir de la génération 72 lorsque je regarde les pyramides des âges).

Chaque année il y aura environ 900000 décès. En 2007 il y en avait 516000! Comment réagit une société qui brutalement double le nombre de ses morts?

Personnellement, je suis convaincu que nous ne pourrons pas vivre cette transition démographique, sans que cela ne nous pose de gros problèmes psychologiques, économiques, sociaux voire politiques. Nous devons donc nous y préparer.