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23/11/2020

Ce ne sont que des ressentis.

Ambiance du jour: « est-ce pire que la première fois? - oui! - qu’est ce qui est pire ? Rien ». Le ressenti. C’est ça le pire, le ressenti. Ce que ressentent les gens. La différence entre le réel et le ressenti. Mon ressenti est plus important que le réel... mais ce n’est que du ressenti. Drôle d’ambiance. Toute ma vie, ce ressenti aura pollué mes actions et réflexions. La retraite c’était et c’est toujours un festival de ressentis...

Ah oui la chronique....
Trois élections, trois leçons bien senties.

Présidentielles F et USA, Brexit, nous ont fait entrer dans le monde du mensonge cynique, brutal, indigne de la démocratie. La Covid nous rappelle chaque jour que ce n’est pas fini. Se présenter aux élections mêmes syndicales c’est être assuré d’être calomnié. Espérons que rapidement ces mensonges qui ne sont évidemment pas « virtuels » seront un délit sévèrement puni. La diffamation, c’est dépassé.

A la fin l’élection est un duel. Pour choisir, le choix doit se faire de plus en plus entre des slogans mais aussi des candidats qui se différencient à l’extrême. Antagoniser l’autre, nier le sens de l’altérité (se nourrir de l’autre). Comme si nous devions toujours choisir entre deux extrêmes, pas trois, non deux! Au bout du bout ça se termine par un référendum.

Malheur aux centristes qui apparaissent désormais comme les défenseurs des métropoles urbaines, de la mondialisation, de l’intelligentsia médiatique et parisienne. L’utilisation du thème de la ruralité est l’exemple du refus des nuances. Les ruraux seraient toujours désavantagés voire dévalorisés. L’opposition - qu’ici nous trouvons débile -entre ruraux et métropolitains fait les choux gras de tous les excessifs. Limiter la vitesse à 80 km/h c’est s’attaquer au patrimoine rural, circulez y’a rien à voir. Comment alors argumenter, comment débattre sereinement de la sécurité routière dans nos campagnes. Les candidats qui font la part des choses, adeptes de la nuance et du compromis sont laminés car « mous » et adeptes de la « compromission » donc compromis.
Non! l’heure est à combattre les forts en gueule comme on disait dans mon syndicat.Et savoir que nous sommes plus forts qu’eux.

Les erreurs des instituts de sondage révèlent la difficulté d’évaluer les votes trop commodément étiquetés populistes. Le syndicaliste, le sait mieux que quiconque, il est très difficile de représenter les ouvriers, les ubers, les pauvres, encore plus les « invisibles ». Les plus sophistiqués des algorithmes utilisés par les sondeurs ne seront jamais capables de comprendre le monde des exclus justement parce qu’il sont exclus, invisibles..des radars. Nous n’avons pas encore trouvé mieux pour comprendre ces personnes que les Petits Frères des Pauvres, ATD Quart Monde et les 70 organisations qui défendent le « pouvoir de vivre ».

Représenter les citoyens c’est aussi s’appuyer sur ceux qui les côtoient chaque jour.


10:49 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ressentis

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