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13/11/2019

Cette nouvelle croissance, créatrice d’inégalités, est elle vraiment souhaitable ?

Ah cette croissance tant recherchée. Croissance créatrice d’emplois à temps plein comme jadis, croissance verte pour demain ou comme aujourd’hui, croissance génératrice d’inégalités. Partout où la croissance progresse, elle est génératrice d’un accroissement terrible des inégalités.

Le drame vécu par les personnes défavorisées du Chili en est l’exemple le plus dramatique. Comme beaucoup, nous lisions que l’économie chilienne était devenue un exemple de croissance et de stabilité. Leur Président en parlait comme d’un oasis de sécurité et de prospérité. Il aura fallu une simple augmentation du ticket de métro pour déconstruire le mirage. Aujourd’hui, dans l’oasis, les militaires emprisonnent et tuent. Insupportable.

Plus près de nous, la théorie du ruissellement s’est prise en boomerang le torrent des gilets jaunes... 10 à 14 milliards dépensés sans grande réflexion pour répondre à ce sentiment d’injustices et d’inégalités. Depuis, en France, la politique aide les très riches et les très pauvres.

Dans la région, le patronat du Comité Grand Lille réuni, il y a quelques mois à la Chartreuse de Neuville qui travaille sur l’économie inclusive, s’inquiétait du risque majeur que représentait pour l’économie cette gravissime montée des inégalités dans le monde.

En juin, l’Observatoire des inégalités présentait son rapport: « Il y a une France qui vit dans l’insécurité sociale, aux alentours d’un quart de la population active ». 8 millions de personnes sont fragilisées face à l’emploi, « c’est une France qui n’a pas d’horizon de vie, ne peut pas prévoir ce que sera demain ». Nous pouvons continuer, un adulte sur 4 n’arrive pas à la stabilité qu’il recherche.

En France, les 10% les plus riches perçoivent des revenus 8,7 fois plus élevés que les 10% les plus pauvres. La France est après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches.
Et l’observatoire relève qu’entre 2016 et 2019, il est « très probable « que les inégalités de niveaux de vie se soient accrues.

Baume au cœur pour les militants anti-exclusion, la protection sociale atténue fortement ces inégalités.

Autre inégalité, celle de l’espérance de vie. Chez les hommes, treize années d’espérance de vie à la naissance séparent les 5% les plus pauvres et les 5% les plus riches.

Et dans les Hauts de France? Comme il est difficile d’objectiver le sentiment partagé par beaucoup, le CESER va travailler cette question des inégalités qui aujourd’hui est source de colères de plus en plus violentes.

03:44 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croissance

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