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10/01/2013

Le modèle allemand : des salariés payés à 3 euros de l’heure dans les abattoirs

Dans un très long article paru dans la revue de la Cfdt (syndicalisme hebdo n°3384), j’ai été très choqué en apprenant que des salariés allemands, venant de l’Est, vivaient dans des conditions indignes et touchaient 3 euros de l’heure. J’avais déjà entendu parler des salaires à un euro de l’heure. Comme quoi, le modèle allemand est loin d’être un modèle.

Voici un extrait de cet article.


A l’heure actuelle, environ 140 000 salariés sont présents dans l’industrie de la viande en Allemagne. Parmi eux, près de 40 000 travailleurs étrangers, selon les estimations des syndicats. La plupart d’entre eux travaillent à la chaîne, dans les abattoirs, à des travaux manuels tels que la découpe, le parage ou l’abattage. Pour justifier ce recours massif à une main d’œuvre étrangère, le patronat allemand invoque, comme en France, les difficultés chroniques de recrutement dans le secteur : les emplois dans l’industrie de la viande sont effectivement pénibles, autant physiquement que psychologiquement, et souffrent d’une mauvaise image auprès des actifs. Ces emplois ne nécessitant ni formation ni qualification, les salaires y afférents sont extrêmement bas.


« Dans certains endroits, les travailleurs étrangers sont traités comme des esclaves modernes dénonce Claus-Harald Güster (Vice-Président du DGB de l’agroalimentaire). Ils ne sont pas payés à hauteur de ce qui avait été promis, ils n’ont pas d’assurance en cas de problème et ils vivent parfois dans des conditions effroyables » La majorité d’entre eux est employée en intérim, parfois à temps partiel et les salaires oscillent entre 3 et 9 euros l’heure. La sous-traitance en cascade, passant par des agences implantées dans les pays de l’Est, est l’artifice utilisé pour faire baisser le coût du travail.

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