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16/08/2014

Les primaires ont tué la présidence Hollande

Nous payons aujourd'hui le résultat des primaires socialistes et nous le payons cher.

Souvenez vous de la cascade de démagogies entendues pendant ces primaires, pour faire plaisir aux militants et sympathisants socialistes. Ils allaient nous remettre la retraite à 60 ans, inverser rapidement les courbes du chômage, ils allaient même s'attaquer à la main invisible de la Finance... Seul Manuel VALLS tenait un discours plus rigoureux, il fut, alors, laminé.

Élu candidat par une majorité de militants éloignés des réalités économiques, François HOLLANDE, a ensuite été élu Président, pour de vrai, par les électeurs obnubilés par leur quotidien, mais épris de bon sens.

De fait, Hollande s'est laissé prendre en tenaille d'un côté par les illusions du parti et de l'autre par le réalisme des français.

Pour ne pas avoir eu le courage d'annoncer la politique de l'offre dans la primaire, le Président a été obligé de faire semblant de gouverner pendant 2 ans. Quand les dures réalités sociales et économiques ont menacé la démocratie politique, alors et alors seulement, le Président HOLLANDE a annoncé et décidé de mener la politique qu'il savait depuis toujours être la seule qui vaille: arrêter la politique de la demande (aider la consommation) et décréter la politique de l'offre (aider la production), ce fut la bonne décision prise en janvier 2014, sous l'appellation, pacte de productivité.

Malheureusement, les électeurs de ces sacrées primaires se sont rappelés au bon souvenir du Président, ils ont grogné, les révolutionnaires se sont même mis à fronder. Le Premier Ministre a même pris peur, et pour la première fois a fauté avec ce rajout improvisé volet solidarité. Volet retoqué, comme prévu, par le Conseil Constitutionnel au nom du principe d'égalité des citoyens devant la loi.
Dans 3 jours, je développerai les notions de "contributif" et de "non contributif", à l'origine de la sage décision du Conseil Constitutionnel.

Tout ça pour en arriver à mon interrogation sur le danger des primaires à la française. Les promesses faites à la primaire sont devenues inopérantes face à la dure épreuve du pouvoir où les atermoiements, les ambiguïtés se payent cash. Il aura fallu un demi quinquennat pour enfin parler vrai et arrêter les incroyables promesses sur le retour à la croissance ou l'inversion des courbes de chômage.

Si je vous dis que je n'ai pas participé aux primaires et n'y participerai jamais...

01:23 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : primaires