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23/03/2014

Je suis allé voter. Ce soir je constate, comme vous, les dégâts.

L'extrême droite progresse encore et encore. Les électeurs FN sont des femmes et des hommes que je côtoie tous les jours, ce sont des citoyens comme moi, ils se sont déplacés pour voter. Si ce soir je suis consterné, ma colère n'est pas tournée vers eux. J'en veux à ces élus éloignés de nos préoccupations. A ces candidats qui n'ont pas eu le courage d'afficher leurs opinions. Qui n'ont pas osé aller au charbon sur les problèmes de l'emploi, du logement, de la gestion des âges.

J'en veux aux responsables socialistes du Pas de Calais qui ont divisé leur camp au profit de leur ego démesuré, alors que les enjeux exigeaient l'union.

Mon maire ayant été élu au premier tour, je n'aurai pas à me déplacer dimanche prochain, j'imagine que les lecteurs de ce blog ont tous été votés et le feront encore dimanche prochain. Je ne crois plus aux injonctions surtout de dernière minute pour convaincre les abstentionnistes de se déplacer.

Je redoute les futures élections européennes. Nous allons en parler ici même.

Ma tristesse n'est pas découragement. Il est possible, pour les humanistes, pour les femmes et les hommes d'engagement, de gagner la bataille des idées. Ce soir me donne l'envie de continuer mais surtout d'être encore plus militant, de me battre avec celles et ceux qui, francs du collier, prennent leurs responsabilités.