18/03/2015
J'habite entre Paris et Bruxelles.
Il faut en prendre conscience. Notre future région devient le trait d'union, la proche banlieue de deux métropoles monde et européenne, Paris et Bruxelles. De cette continuité géographique, de cette unité territoriale peut naître demain un territoire qui tire parti au mieux de cette double proximité. Un exemple d'opportunité pour notre territoire : élargir notre offre culturelle et pourquoi pas attirer parisiens et bruxellois pour leurs week-ends et leurs vacances.
Du point de vue de l'offre touristique et culturelle Nord Pas de Calais et Picardie se complètent à merveille. Elles sont toutes deux indéniablement deux terres de culture, chacune à leur manière. Plus patrimoniale et architecturale en Picardie, la culture est majoritairement muséale et artistique dans le Nord Pas de Calais.
Les deux régions ont ainsi un potentiel touristique majeur. Ainsi, en termes de nombre de musées, le Nord-pas de Calais se positionne en seconde place sur l’ensemble des régions de France. C'est aussi une région reconnue par le dynamisme du spectacle vivant avec de nombreux festivals de la Cote d'Opale à Aulnoye Aymerie en passant par Arras (Main square festival), sans oublier le festival transfrontalier.
La région picarde possède quant à elle une très grande richesse patrimoniale et architecturale avec plus de monuments classés que la moyenne nationale. Elle a créé la carte CURSUS ou le passeport culturel en faveur des jeunes.
Jouissant d'une position privilégiée, le territoire dispose d'un marché touristique potentiel de 100 millions de personnes dans un rayon de 300 kilomètres. Deux dossiers sont potentiellement porteurs. D’abord, la période de Commémoration du Centenaire va avoir un effet de levier sur l’économie locale et régionale. L’ampleur médiatique, notamment pour les étrangers (Britanniques, Australiens, etc.) place la grande région au centre des Commémorations.
Ensuite un littoral commun. Ses atouts sont multiples. Il comprend trois ports, un réseau urbain et un espace rural diversifiés et dynamiques, où vivent près de 800 000 habitants. Son potentiel touristique se développe et reste à développer. La Baie de Somme, l'une des plus belles baies du monde, consacrée par l'Unesco, vient compléter harmonieusement la campagne touquettoise, le pays des 7 vallées qui plaît tant aux retraités anglais.
J'y crois. Je crois dans le potentiel de notre futur territoire qui, de son unité, peut faire naître de très beaux projets. Dessiner le portrait de notre future grande région ouvre le champ des possibles, et nous pousse à imaginer les nouvelles opportunités d'un territoire qui n'est pas l'addition de deux régions, trop hâtivement jugées faibles par certains, mais la naissance d'une nouvelle entité pleine de défis, mais aussi de promesses. Une région enfin capable de crédibiliser le fait qu'il y fait bon vivre.
01:26 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : region npdc picardie
24/02/2015
Le souvenir
Il est des moments, dans la vie, où sans crier garde, naissent en nous des flots de souvenirs, de pensées, de sensations revenues.
Dans ces rares moments de pleine conscience tout revient si vivant, si vrai, si fort, que les simples humains que nous sommes en ressentent forcément un trouble. Délicieux instants où tout s’arrête, où la réalité nous échappe, où le souvenir vous envahit au point de s’abandonner.
Il est des circonstances qui nous font naître, plus que d’autres, ce sentiment. La mort, la perte d’un être cher en est une. Cet abandon au souvenir de celui ou de celle qui nous manque, s’il peut être source de chagrin, est toujours, le temps passant, comme une douce caresse chaude et réconfortante.
Ce souvenir, c’est votre allié quotidien, c’est votre petit trésor personnel, emporté partout, avec vous, pour vous. Ce souvenir, c’est cet essentiel qui nous rappelle l’important, c’est ce primordial qui nous crie la seule véritable priorité : vivre pour et par ceux que l’on aime.
Il ou elle n’est plus là. Je reste là. Les autres aussi. Ce nouveau nous, moins nombreux mais plus fort, nous oblige à relever la tête, le regard, l’espérance vers des lendemains de vies, de joies, d’amour ensemble.
Ces lendemains sont les souvenirs à venir. Tant que des lendemains sont à venir, tant que naîtront les souvenirs aucune raison valable ne pourra nous faire douter, encore moins regretter.
Mais s’il faut savoir regarder le passé, s’il faut savoir s’abandonner aux douces certitudes de ce qui est advenu, de ce qui fut et ne sera plus, il faut aussi, fort de cette richesse, partir vers ce qui n’est pas, pas encore, survenu.
A chacun de créer le « survenir », à chacun de créer ce qui demain viendra rejoindre la cohorte, plus ou moins longue, des petites choses et petits riens qui des mois ou des années plus tard seront la somme de nos rencontres, de nos vivants et nos morts, en un mot de notre éternité.
01:59 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souvenir
14/02/2015
Apaiser
Lorsque l'on apprend les techniques de la négociation, un mot revient sans cesse: apaiser. Ne parle t'on pas de paix sociale, de relations sociales apaisées?
Avant d'entamer toute négociation, il faut essayer d'apaiser le climat, de calmer le jeu, de mettre un peu de sérénité entre les différents acteurs. Cela va de soi, c'est une question de bon sens, or dans la vraie vie ça ne se passe jamais comme cela.
La négociation est un rapport de forces et à ce titre chacun doit d'abord montrer ses muscles avant de s'asseoir à la table commune. J'ai pratiqué ce genre d'exercice imposé et aujourd'hui je reconnais l'inefficacité de la méthode.
L'échec de la dernière négociation sur le dialogue social n'est elle pas imputable aux discours provocateurs des leaders patronaux? Les frappes préventives se payent au moment de conclure. Les déclarations définitives qui insultent l'avenir en rendant difficile le rétropédalage handicapent les négociateurs au moment de conclure le compromis.Si conflit et négociation sont inséparables, leur traitement passe toujours par une phase d'apaisement et c'est bien sûr très difficile.
Aussi, je suis très inquiet des discours actuels. L'autorité doit être confortée, la répression des délits est une exigence républicaine, l'horreur des actes terroristes nous imposent un devoir d'indignation, mais comment ne pas être effrayé d'entendre asséné que nous, nous serions les forces du Bien et les autres celles du Mal. Je ne supporte pas les discours sur la guerre des civilisations car je ne confonds pas les débiles-incultes-égorgeurs avec une civilisation quel qu'elle soit.
Est il possible d'apaiser sans être un bisounours? Est il républicain de prôner la tolérance sans être obligé d'y adjoindre le terme zéro?
Amis humanistes, criez haut et fort vos convictions, vos idéaux. Les futures élections régionales amèneront, à coup sûr, une présidence extrémiste si nous ne nous réveillons pas. Entrons dans la controverse sans complexe, mais respectons les personnes qui ne pensent pas comme nous. Apaisons nos discussions familiales pour avoir une chance d'être écoutés.
Apaiser, ne veut pas dire taire ses convictions. C'est même tout le contraire, c'est avec bienveillance prendre les moyens d'entrer en relation avec celle ou celui qui ne pense pas comme nous. C'est ranger les couteaux de l'affrontement stérile pour essayer de comprendre l'autre afin qu'il nous comprenne.
16:14 Publié dans A lire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : négociations