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23/03/2014

Je suis allé voter. Ce soir je constate, comme vous, les dégâts.

L'extrême droite progresse encore et encore. Les électeurs FN sont des femmes et des hommes que je côtoie tous les jours, ce sont des citoyens comme moi, ils se sont déplacés pour voter. Si ce soir je suis consterné, ma colère n'est pas tournée vers eux. J'en veux à ces élus éloignés de nos préoccupations. A ces candidats qui n'ont pas eu le courage d'afficher leurs opinions. Qui n'ont pas osé aller au charbon sur les problèmes de l'emploi, du logement, de la gestion des âges.

J'en veux aux responsables socialistes du Pas de Calais qui ont divisé leur camp au profit de leur ego démesuré, alors que les enjeux exigeaient l'union.

Mon maire ayant été élu au premier tour, je n'aurai pas à me déplacer dimanche prochain, j'imagine que les lecteurs de ce blog ont tous été votés et le feront encore dimanche prochain. Je ne crois plus aux injonctions surtout de dernière minute pour convaincre les abstentionnistes de se déplacer.

Je redoute les futures élections européennes. Nous allons en parler ici même.

Ma tristesse n'est pas découragement. Il est possible, pour les humanistes, pour les femmes et les hommes d'engagement, de gagner la bataille des idées. Ce soir me donne l'envie de continuer mais surtout d'être encore plus militant, de me battre avec celles et ceux qui, francs du collier, prennent leurs responsabilités.

21/03/2014

Les employeurs de l’Economie Sociale enfin reconnus représentatifs

Le gouvernement a profité du projet de loi sur la formation professionnelle pour y intégrer la représentativité des organismes patronales.

Après le rapport COMBREXELLE et le jugement de la Cour d’Appel de Paris qui considère qu’avec 19% obtenus aux élections prud’homales, l’économie sociale impose de la reconnaitre représentative.

Aujourd’hui 6 organisations patronales seraient considérées représentatives : le MEDEF, la CGPME, l’UPA, l’UNAPL (professions libérales), la FNSEA, et l’UDES représente l’Economie Sociale.

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18/03/2014

Pourquoi tant de frilosités patronales sur le pacte de responsabilité

Actuellement, dans les entreprises,les discussions sont difficiles à propos des contreparties que les syndicalistes demandent face aux baisses de charges du pacte de responsabilité.

Il faudrait être un piètre syndicaliste pour ne pas prendre au mot le président du Medef qui affiche, avec 1500 employeurs de la région,un badge promettant un million d'emplois ? La conséquence de cette démagogie, c'est qu'aujourd'hui les chefs d'entreprise sont en réelle difficulté avec cette notion ambigüe de contrepartie.

Sortons des postures trop faciles, les syndicalistes savent, depuis longtemps, qu'un slogan ( même patronal) n'est qu'un slogan. Je connais de nombreux délégués syndicaux avertis des lois économiques qui préfèrent la notion de résultats à celle de contreparties, la discussion est donc possible.

Par ailleurs, les chefs d'entreprise ont l'habitude, quand ils négocient avec leur banquier, de préciser leurs intentions en terme d'objectifs, de calendrier. Pourquoi en serait il autrement avec le pacte de responsabilité? Pourquoi toujours avoir peur de se parler franchement et de s'écouter en entreprise?
Avec un minimum de dialogue, il est possible, grâce à ce pacte, de parler marché, compétitivité, activité. Il est possible, sans s'engager formellement, de parler gestion prévisionnelle de l'emploi, formation, apprentissage,qualité, conditions de travail, etc...
Une nouvelle fois, certains ne voient que menaces là où il y a opportunité de s'expliquer, de partager de réelles difficultés, d'envisager de nouvelles organisations.
Pour une fois que des baisses de charges sont réellement obtenues, profitons en pour rénover le dialogue social, le pacte donne un peu d'air pour parler des vrais problèmes notamment des conditions de sortie de crise.

Si le problème est vraiment celui du coût du travail,le pacte de responsabilité est une vraie réponse, et je sais par expérience que 30 milliards d'euros ça ne se trouve pas tous les jours, ne ratons pas l'occasion.

Enfin, n'est il pas urgent de parler ensemble, managers et collaborateurs, de l'économie circulaire ou de la fonctionnalité, n'est ce pas le moment de parler concrètement troisième révolution industrielle?

Personne ne le fera à notre place.

article paru dans Autrement Dit