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06/03/2014

81% des jeunes inquiets pour leur retraite

Vous l’avez sûrement lu par ailleurs, une enquête CECOP-CSA sur « les français, l’épargne et la retraite » auprès de 1009 personnes de plus de 18 ans, nous offre un panel d’informations fort intéressantes.

• 81% des 18-24 ans expriment une profonde inquiétude pour leur future retraite
• 69% des 25-34 sont inquiets
• 73% des 35-49 ans sont eux aussi inquiets

Les moins inquiets sont les plus de 50 ans.

Depuis 2006, date de création du baromètre, l’anxiété des citoyens concernant leur retraite est à son niveau le plus haut (67%).

18/02/2014

France‐Allemagne : le travail des partenaires sociaux sur l’emploi des jeunes

Les partenaires sociaux allemands et français1 ont remis, le 17 février, aux ministres du
Travail des deux pays les résultats de leurs travaux sur l’emploi des jeunes2.

Le groupe des partenaires sociaux, constitué il y a un an, réunit les organisations
syndicales de salariés et les organisations d’employeurs des deux pays.
Face à la situation très préoccupante du niveau de chômage des jeunes, et plus encore, à
la situation des jeunes très éloignés d’une insertion dans l’emploi, le groupe de travail a
fait de l’emploi des jeunes sa priorité.

Le diagnostic croisé des forces et faiblesses des dispositifs nationaux confirme le besoin
de rendre plus coopératives les relations entre le monde de l’enseignement et le monde
du travail. Il met aussi en évidence le besoin d’une implication forte des partenaires
sociaux pour que les dispositifs de formation professionnelle et d’alternance soient le
mieux adaptés et le plus réactifs possibles pour répondre aux besoins des jeunes et des
entreprises.

Les propositions des partenaires sociaux visent à améliorer l’efficacité de la formation
professionnelle et son volet alternance, tout en prenant en compte les défis d’une
économie mondialisée. Ces propositions sont structurées autour de trois
problématiques :

 créer ou renforcer les passerelles verticales et horizontales dans les systèmes de
formation ;
 améliorer la coopération entre les acteurs de la formation, partenaires sociaux et
pouvoirs publics ;
 développer des compétences et des qualifications prenant en compte une
économie de plus en plus mondialisée.

Les partenaires sociaux français et allemands attendent de leur gouvernement respectif
qu’il prenne en compte les propositions qu’ils ont élaborées. Pour leur part, ils vont
poursuivre leurs travaux pour concrétiser les pistes proposées. Ils vont aussi
entreprendre un travail sur la compétitivité.

L’emploi des jeunes résulte de beaucoup de paramètres, notamment le niveau de
l’activité économique qui doit s’inscrire dans un développement basé sur la qualité,
l’investissement, l’innovation et l’élévation des niveaux de compétence et qualification
des salariés.

Paris, le 17 février

27/01/2014

LE SUICIDE DES VIEUX

Le suicide est la seconde cause de mortalité des 15-24 ans après les accidents de la circulation. 16% des décès de cette classe d’âge sont provoqués par un suicide ce qui constitue à l’évidence un enjeu majeur de santé publique. Ce qu’on sait pourtant moins, et que Michèle Delaunay vient opportunément de rappeler, c’est que le suicide des personnes âgées constitue aussi un véritable problème de société.

Le jeune tente souvent de se suicider. Le vieux, lui, y réussit

Il y a pourtant une différence fondamentale : les jeunes tentent souvent de se suicider pour alerter leur entourage. Les vieux, eux, se suicident pour mourir. Et généralement, ils y mettent une application suffisamment consciencieuse pour ne pas se rater.[1] A 20 ans, on « tente » de se suicider. A plus de 80 ans,…on y réussit ! Preuve en est le taux d’hospitalisation pour tentatives de suicide, 10 fois supérieur à l’âge de 20 ans qu’aux âges les plus élevés.

Une augmentation très forte du taux de suicide a partir de 75 ans

Alors que le taux de mortalité par suicide atteint 20 décès pour 100.000 hommes à l’âge de 25 ans, ce taux atteint 60/100.000 pour la tranche d’âge 75-84 ans et 124/100.000 pour la tranche d’âge supérieure à 85 ans. Un vieux de 85 ans et plus a ainsi 10 fois plus de propension à se suicider qu’un jeune de 15-24 ans. Et c’est à partir de l’âge de 70 ans que la courbe du taux de suicide entame une brusque ascension. Encore faut-il préciser que les personnes âgées atteintes du « syndrome du glissement » - perte de l’élan vital avec refus de l’alimenter conduisant en très peu de temps au décès – ne sont pas officiellement comptabilisés parmi les « suicidés ». Alors que ce syndrome y ressemble pourtant fort.

Veuf, âge et ch'timi


Etre homme, âgé et veuf (et de surcroît breton ou ch’timi puisque la Bretagne, les Pays de Loire, le Nord et la Picardie sont les régions où l’on se suicide le plus) constituent aujourd’hui les trois principaux critères qui fondent le portrait-type du suicidé en France.

Ainsi, malgré le fait que le nombre de suicides ait très légèrement diminué au cours des 10 dernières années, il n’est pas impossible que le mouvement reparte à la hausse du seul fait du vieillissement de la population et de la plus forte propension des plus âgés à organiser et réussir, dans l’indifférence générale de la société, leur propre mort.

Car, il faut bien le reconnaître : si le suicide des jeunes interpelle la société, celle-ci se sentant responsable de l’absence d’espoir et de débouchés qu’elle a elle-même engendré pour sa propre jeunesse, elle est bien plus indifférente au suicide des vieux. Michèle Delaunay, ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie, a donc eu parfaitement raison de rappeler ce phénomène à l’opinion publique. Reste désormais, à travers un ensemble de mesures concrètes qui pourraient être contenues dans un futur « projet de loi sur l’anticipation du vieillissement de la population », de relever ce défi.


Source : or-gris.org
[1] Etudes et Résultats – n° 488 – Mai 2006 – Suicides et tentatives de suicide en France – DREES – Ministère de la Santé

01:51 Publié dans jeunes, Seniors | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suicide