Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

Marisol Touraine, Ministre de la Santé a décidé en plein mois de juillet, de décréter un moratoire sur la réforme du régime minier décidé par le gouvernement Fillon.

Je comprends bien les réactions des syndicats (notamment de la CFDT) et des élus socialistes des différents bassins miniers « (en particulier les lorrains) qui redoutent, qui craignent, qui suspectent, disons le carrément, qui ont peur d’une liquidation pure et simple du régime de Sécurité Sociale Minière.

Dans une interview au journal la Vie, François Chérèque revient sur les départs de militants qui ont quitté la CFDT après la réforme des retraites en 2003 et 2004.

Voilà ce qu'il dit :

"Des militants nous ont quittés dans les années 2003-2004, après les premières négociations sur les retraites, jugeant que nous avions été trop conciliants avec le gouvernement de l'époque. Finalement, leur départ a accéléré le recentrage de la CFDT vers un syndicalisme de terrain, ouvert et pragmatique. C'est dans cette voie que nous souhaitons poursuivre aujourd'hui notre action."

Savoir que l’on ne peut pas tout obtenir dans une négociation n’est pas seulement un signe de sagesse ou de lucidité c’est tout simplement être réaliste.

Le délégué syndical doit être capable d’expliquer aux militants de son syndicat et aux salariés (le DRH à son comité de direction et aux cadres ) que l’exigence affirmée avec force en début de négociation n’est qu’une position de départ.

Un négociateur n’obtient jamais 100% de ce qu’il demande.