Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

L'allocation équivalent retraite permet aux demandeurs d'emploi ayant déjà suffisamment cotisé pour bénéficier de la retraite à taux plein, mais n'ayant pas atteint l'âge légal, de percevoir une indemnité leur permettant de percevoir l’équivalent de leur future retraite.
Seules 30 000 personnes étaient concernées par ce dispositif.

Le gouvernement a décidé de supprimer cette allocation. Il montre ainsi une nouvelle fois la brutalité de la réforme de 2010.
Cette suppression est très injuste car ces salariés qui ont travaillé toute leur vie, qui ont acquis avant l'âge légal leur nombre de trimestres et sont victimes du chômage se voient sanctionnés par une décision technocratique.

Quand je vous dis que cette réforme de 2010 n'est ni fait ni à faire.

Je le redis pour que cela soit bien clair, il n’y a pas de modèle étranger (retraite, emploi des seniors, diversité…) transposable tel quel en France. Par contre, rien ne nous interdit de regarder ce qui marche ailleurs et d’en tirer quelques leçons.

Pour moi en matière d’employabilité des seniors, la Finlande reste un très bon exemple pour nous qui peinons sur le sujet.

Si j’emploie souvent des mots comme « emploi soutenable » « l’expérience est une richesse » c’est l’exemple finlandais qui me les a fait découvrir.

Comme quoi rien n’est jamais perdu pour celles et ceux qui ont de la suite dans les idées !

Le taux d’emploi des seniors des 60-65 ans a doublé depuis 2000 en passant d’environ 20 % à 41 % au deuxième trimestre 2010 (cf. la ministre du travail allemande). Je n’oublie pas que le DGB, le syndicat allemand considère que ces emplois sont précaires voire très précaires, ce qui démontre cependant que le combat pour l’emploi des seniors n’est pas perdu d’avance mais il demande beaucoup de vigilance en particulier des partenaires sociaux.

Je sais que contrairement à la France qui a privilégié l’aide au rééquilibrage des marges financières au détriment de l’emploi, l’Allemagne a préféré privilégier la sortie de crise.
Ce qui explique cela.

Je souhaite que le Ministre du travail français exige une évaluation sans concession des accords et plans d’action qui lui ont été déposés fin 2009 et début 2010.

Baisser la garde et c’est le recul assuré Monsieur le Ministre !