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28/02/2014

Amélioration du taux d'emploi des seniors

Le taux d'emploi des 55-59 ans est passé de 55% à 67% entre 2007 et 2012 (OCDE). Celui des 60-64 ans a progressé lui aussi, passant de 16% à22%.

C'est une très bonne nouvelle. La France, longtemps dernière de la classe, est aujourd'hui au-dessus de la moyenne des pays développés.

C'est bien sûr le résultat des différentes réformes des retraites, mais c'est aussi une première retombée des nombreux accords seniors négociés dans les entreprises depuis 2005.

Je relève que cette information n'a pas fait la une de nos journaux mais c'est une bonne nouvelle et les journaux se délectent des mauvaises nouvelles.

02:18 Publié dans Seniors | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ocde seniors

27/01/2014

LE SUICIDE DES VIEUX

Le suicide est la seconde cause de mortalité des 15-24 ans après les accidents de la circulation. 16% des décès de cette classe d’âge sont provoqués par un suicide ce qui constitue à l’évidence un enjeu majeur de santé publique. Ce qu’on sait pourtant moins, et que Michèle Delaunay vient opportunément de rappeler, c’est que le suicide des personnes âgées constitue aussi un véritable problème de société.

Le jeune tente souvent de se suicider. Le vieux, lui, y réussit

Il y a pourtant une différence fondamentale : les jeunes tentent souvent de se suicider pour alerter leur entourage. Les vieux, eux, se suicident pour mourir. Et généralement, ils y mettent une application suffisamment consciencieuse pour ne pas se rater.[1] A 20 ans, on « tente » de se suicider. A plus de 80 ans,…on y réussit ! Preuve en est le taux d’hospitalisation pour tentatives de suicide, 10 fois supérieur à l’âge de 20 ans qu’aux âges les plus élevés.

Une augmentation très forte du taux de suicide a partir de 75 ans

Alors que le taux de mortalité par suicide atteint 20 décès pour 100.000 hommes à l’âge de 25 ans, ce taux atteint 60/100.000 pour la tranche d’âge 75-84 ans et 124/100.000 pour la tranche d’âge supérieure à 85 ans. Un vieux de 85 ans et plus a ainsi 10 fois plus de propension à se suicider qu’un jeune de 15-24 ans. Et c’est à partir de l’âge de 70 ans que la courbe du taux de suicide entame une brusque ascension. Encore faut-il préciser que les personnes âgées atteintes du « syndrome du glissement » - perte de l’élan vital avec refus de l’alimenter conduisant en très peu de temps au décès – ne sont pas officiellement comptabilisés parmi les « suicidés ». Alors que ce syndrome y ressemble pourtant fort.

Veuf, âge et ch'timi


Etre homme, âgé et veuf (et de surcroît breton ou ch’timi puisque la Bretagne, les Pays de Loire, le Nord et la Picardie sont les régions où l’on se suicide le plus) constituent aujourd’hui les trois principaux critères qui fondent le portrait-type du suicidé en France.

Ainsi, malgré le fait que le nombre de suicides ait très légèrement diminué au cours des 10 dernières années, il n’est pas impossible que le mouvement reparte à la hausse du seul fait du vieillissement de la population et de la plus forte propension des plus âgés à organiser et réussir, dans l’indifférence générale de la société, leur propre mort.

Car, il faut bien le reconnaître : si le suicide des jeunes interpelle la société, celle-ci se sentant responsable de l’absence d’espoir et de débouchés qu’elle a elle-même engendré pour sa propre jeunesse, elle est bien plus indifférente au suicide des vieux. Michèle Delaunay, ministre déléguée aux personnes âgées et à l’autonomie, a donc eu parfaitement raison de rappeler ce phénomène à l’opinion publique. Reste désormais, à travers un ensemble de mesures concrètes qui pourraient être contenues dans un futur « projet de loi sur l’anticipation du vieillissement de la population », de relever ce défi.


Source : or-gris.org
[1] Etudes et Résultats – n° 488 – Mai 2006 – Suicides et tentatives de suicide en France – DREES – Ministère de la Santé

01:51 Publié dans jeunes, Seniors | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : suicide

06/09/2013

Les relations entre jeunes et seniors au travail

Une étude de l'observatoire de la CEGOS, révèle quelques informations sur les relations au travail entre les jeunes et les salariés expérimentés.

J'en tire quelques confirmations.

Il n'y a pas de guerre entre les générations. Par contre, il existe des incompréhensions dans les comportements. Les seniors ont quelques difficultés à comprendre les jeunes qui ne sont pas très courtois, n'auraient plus de valeurs fortes et respecteraient plus difficilement les règles.

Jeunes et anciens travaillent pour gagner leur vie. C'est leur motivation commune principale, être bien rémunéré, gagner plus d'argent. Ce qui est en contradiction avec les politiques actuelles d'austérité salariale.

Le rapport à l'autorité les rapproche. Si les jeunes veulent absolument comprendre le pourquoi des ordres qui leur sont donnés, les anciens ne sont pas en reste.

Enfin, les seniors ne seraient pas si volontaires que ça pour être tuteur.

Conclusion : attention aux représentations et aux jugements généraux et globaux.

01:15 Publié dans jeunes, Seniors | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cegos