Retraites, négos sociales, dialogue intergénérationnel...

S’il est trop tôt pour me faire un jugement définitif sur le projet présenté par Martine Aubry, j’ai cependant apprécié que les premières mesures concernent les jeunes, leur formation, leur emploi et leurs revendications d’autonomie.

En effet, les jeunes tiennent une place très importante dans ce programme et les propositions sont ni démagogiques, ni paternalistes. Les jeunes seraient-ils enfin considérés comme des personnes en voie d’autonomie ou jeunes adultes s’ils ont atteint leur majorité.

300 000 emplois d’avenir (emplois jeunes) ce n’est pas rien, cette mesure dans un premier temps supprimée par gouvernement a été progressivement réactivée.

voici un papier paru dans le site ami les clés du social


Une étude commandée par l’Observatoire national de la vie étudiante permet d’identifier les risques de sorties de l’université sans diplôme : cela représente 20 % des étudiants.

Maîtriser les codes

L’étude insiste à nouveau sur le fait que tous les bacs ne préparent pas de la même façon aux études universitaires. Parmi les jeunes qui décrochent, on trouve des jeunes ayant eu des retards dans le secondaire, ou des jeunes issus de bacs technologiques ou professionnels, moins préparés au travail universitaire. Mais pour certains, l’université représenterait un rattrapage, un retour dans la voie de la réussite.

Apparaît ainsi la nécessité d’une information préalable renforcée sur ce que veut dire « faire la fac » et sur la variété des filières existantes : la plupart ne semblent pas avoir envisagé toutes les possibilités existantes. La nécessité aussi d’une orientation personnalisée qui permette d’éviter les choix inadaptés comme par exemple la stratégie de « tenter sa chance » sans en évaluer les exigences.

Alors que le patronat et les syndicats négocient sur l’emploi des jeunes et s’efforcent depuis plusieurs séances d’améliorer l’accompagnement vers l’emploi, le gouvernement vient de décider la suppression de 1000 emplois dans les missions locales !

Je ne comprends pas cette attitude contradictoire où l’on incite les partenaires sociaux à négocier pour s’engager sur ce sujet crucial qu’est l’accès à l’emploi des jeunes et où de l’autre coté l’Etat diminue les moyens de la structure dédiée à accompagner les jeunes vers l’emploi à savoir les missions locales.

Cela compromet évidemment le succès de la négociation qui semble pourtant bien partie. Les négociateurs auraient d’ores et déjà décidé de ne pas créer de dispositifs supplémentaires mais de booster les dispositifs existants et gérés paritairement (ce qui en l’occurrence est une marque d’autonomie et de responsabilisation vis à vis de l’Etat).
Par ailleurs la création d’un fonds pour les jeunes est toujours en discussion.

Mais quand donc les politiques laisseront tranquilles les négociateurs patronaux et syndicaux, comme si leur tâche n’était déjà pas compliquée et très ingrate !!!