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30/06/2014

Compte pénibilité retraite

Michel de Virville a remis son rapport au gouvernement

Le « compte pénibilité » doit entrer en vigueur en 2015. L'expert mandaté par le gouvernement, Michel de Virville, en a présenté les grandes lignes le 10 juin.

Le gouvernement estime que près de 20 % des salariés pourront à terme en bénéficier.
A partir de durées d'exposition à certains risques, des points seront alloués, ils donneront accès soit à des formations soit des trimestres validés pour la retraite.

Des seuils de pénibilité

Des « valeurs planchers » d'intensité, d'exposition et de durée aux dix facteurs de pénibilité inscrits dans le code du Travail devraient être précisées.
(ces facteurs sont le travail de nuit, l'exposition à des températures extrêmes ou à des produits chimiques, la manipulation de poids important et un travail répétitif).

100 points au maximum

En cas de dépassement des seuils, « le compte du salarié sera crédité de quatre points ». S'il est exposé à plusieurs type de facteur de pénibilité, le

nombre de points pourra être multiplié. Le nombre total des points « sera plafonné à 100 points ».

Un semestre tous les dix points

« Dix points permettront l'acquisition d'un trimestre de retraite supplémentaire » suggèrent les Sages de la rue Cambon.

Conversion en formation

Ils pourront également être convertis en une réduction du temps de travail d'un trimestre à mi-temps. Mais les 20 premiers points ne pourront être

utilisés « que pour le financement d'une formation », sauf pour les salariés proches de la retraite. Ceux âgés de 59,5 ans au 1er janvier 2015 bénéficieront de davantage de points.

Mon avis, je n'ai jamais été favorable à ce type de compte alliant pénibilité et retraite qui, au delà de sa complexité, n'est qu'un palliatif pour éviter de vraies mesures d'amélioration des conditions de travail.

01:21 Publié dans Pénibilité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pénibilité

26/06/2014

Expliquer et accompagner le changement de la 3 eme révolution industrielle.

L'économie circulaire ( qui fait partie des grandes transitions auxquelles nous sommes confrontées ) est une économie basée sur l'éco- conception, ce qui signifie la prise en compte des impacts environnementaux dès la conception des produits et l'anticipation d'un nouvel avenir pouvant être envisagé à la fin de leur usage. C'est un chapitre important du master plan RIFKIN qui a la vertu d'être immédiatement applicable dans de nombreuses entreprises régionales.

Voici un cas concret vécu en entreprise. Il s'agit d'un atelier de découpe de filets de poulets. Sur la chaîne, les ouvrières découpent, en moins de 10 secondes, un blanc de poulet. Le filet de graisse blanche est jeté dans un bac au pied de l'ouvrière. Le contremaître passe et gronde l'ouvrière " ton bac est bien rose!" sous entendu " tu as coupé de la viande avec la graisse". Dans cette entreprise, les ouvrières payées au rendement doivent sans cesse choisir entre qualité ( un filet sans graisse) et rapidité ( jeter un peu de viande avec la graisse). Maintenant, avec l'économie circulaire les tonnes de graisse vont être réutilisées et produire une plus-value.
Mais comment expliquer à l'ouvrière, au manager de proximité et au délégué syndical que dorénavant le bac de graisse n'est plus une poubelle de déchets mais un stock de matières premières à fort potentiel de richesse quand depuis toujours on leur a dit que la qualité exigeait une part de déchets inutilisables.

Appliqués à cet exemple, les concepts de l'économie circulaire apparaissent simples à expliquer, mais, dans ce cas précis, ils remettent en cause les critères de calcul des rémunérations liées au rendement, il s'agit de revoir l'organisation et le process de travail, il va ( je l'espère) falloir en profiter pour passer du management vertical au management latéral. C'est une autre façon d'envisager le métier qu'il faudra non pas inculquer mais faire partager.

Toutes les transformations du travail génèrent des résistances voire des violences sociales, il n'y a aucune raison que la TRI échappe à cette règle. D'où mon inquiétude de voir une nouvelle fois le social considéré comme un simple accompagnement de projets économiques fussent ils intelligents.

Sans un lourd accompagnement social et managérial, la troisième révolution industrielle sera morte née...

22/06/2014

Le périmètre de notre future région

A l'heure ou j'écris ce papier, je suis encore rapporteur du CESER sur le futur périmètre régional. Je vais essayer, ici, de vous faire partager "l'ivresse" du rapporteur.

Le Président DEGROOTE, m'a demandé de porter le débat sur ce sujet, effectivement très sensible, du périmètre de notre future Région.

Constat déjà consternant:

- nos grands élus régionaux ont tous pris position pour "rester en l'état", la région Nord Pas de Calais, avec ses 2 conseils généraux.
- et nous société civile, la société du premier mot, pinuts! Que fait la Vice Présidente à la démocratie participative?

Me voilà devant la feuille blanche. Moult cartes qui nous crient notre petitesse. Une histoire qui nous rappelle que nous avons d'abord été picards avant cette invention de nordistes. Et cette arrogance que j'ai partagée, de mettre la pointe du compas sur LILLE, et d'en faire la capitale de millions de consommateurs européens . Cette histoire commune avec Bonduelle pour dire, moi syndicaliste et lui grand patron, que l'avenir du Nord est au Nord, oui mais au Grand Nord. Avec une Métropole Grand LILLE.

Avec le Président du CESER, je déjeune avec le Président Picard qui nous dit tout de go: "Champagne Ardennes pas question! Nord Pas de Calais, tous les flux vont dans ce sens".

Alors ma position est de dire que l'on n'a pas le droit d'éliminer notre rattachement à la Picardie ( oui j'ai bien dit notre rattachement). Que l'Euro Métropole est en panne. Que nous ignorons le Kent. Et quid de l'arc maritime. Et le Grand Paris, on va continuer à l'ignorer?

Évidemment, le CESER est très partagé, beaucoup soutiennent l'unanimisme des grands politiques, beaucoup me disent qu'il ne faut pas les froisser, d'autres ont peur ( à juste titre) de créer une région pour le FN... pas facile pour mon Président.

Et voilà, le CESER, qui est depuis 6 ans mon terrain d'actions privilégié, au pied du mur.

Faut il prendre position? Oui. Faut il prendre position avant le Conseil Régional, encore oui. Quelle position?
Je suis prêt à l'aider à sauter le mur avec fierté.

Vous saurez la fin dans quinze jours, mais rester entre nous "les Chtis" ou ouvrir grandes, nos portes et fenêtres, pour être plus nombreux, plus forts, plus sûrs de nous et moins conservateurs, là est la question.

23:32 Publié dans CESER | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : région