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09/02/2014

Quand la CFE CGC veut changer de nom...

Que la CGC aie des gros problèmes, ce n'est malheureusement pas nouveau.

Celui qui était naguère LE syndicat des cadres, arrive aujourd'hui en troisième position dans le troisième collège des élections professionnelles. Loin derrière la CFDT, qui avec CFDT Cadres a réussi à bâtir le syndicat des managers intermédiaires, mais aussi derrière l'UGICT CGT.

La CGC joue son avenir, le changement de sigle n'y changera rien. La seule question à se poser est: y a t'il une place pour un syndicat catégoriel dans la France d'aujourd'hui ?

Que veut dire la notion de cadre en 2014, quand tous les collaborateurs sont, au moins théoriquement, investis de larges plages d'autonomie et de responsabilité. Quand le management vertical est décrié au profit du management latéral.

Les débats sur les retraites ont aussi signé le déclin historique de la CGC qui a perdu la présidence de l'AGIRC au profit de la CFDT. Est il encore pertinent de maintenir ,sous assistance respiratoire, un régime de retraite des cadres ?

Ainsi,après des années de querelles internes, après des fiançailles rompues avec l'UNSA, la CFE CGC tente sa survie ... en changeant de nom!!

Carole COUVERT, sa présidente, vient de lancer un débat collaboratif pour renommer le syndicat en mal d ´identité.

02:52 Publié dans syndicats | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cgc

08/02/2014

Jules CLAUWAERT, mon maître éditorialiste est décédé

Ce samedi matin nous avons applaudi l'artiste. Il n'aurait sûrement pas apprécié cet honneur au sortir d'une église, mais c'est ainsi, nous ne sommes pas maître du chagrin de nos amis.
Jules était le rédacteur en chef de Nord Éclair, pour moi, Jules était le militant démocrate chrétien, héritier de la jeunesse ouvrière chrétienne mais aussi des valeurs du Conseil national de la résistance. Jules avait invité pour célébrer son départ, des textes fondateurs allant du Père Theilhard de Chardin , à l'alléluia de Léonard Cohen ou la prière de Georges Brassens, en terminant par le "plat pays", entre temps la chorale lui avait offert un Credo, chanté en latin, signe d'universalité.

Mes pensées personnelles vont à ce Monsieur que je ne connaissais pas mais dont la lecture matinale de ses éditos alimentait quotidiennement ma réflexion. Que j'aurais aimé écrire comme lui. Souvent il inspirait, heureusement, mes interventions orales. Et puis un jour, Monsieur CLAUWAERT m'a demandé, au nom de la "transmission historique", de participer au Conseil Permanent de Nord Éclair Édition. C'est là, dans de trop brefs instants de bonheur, que Jules m'a transmis quelques conseils d'écriture d'un édito . " Une seule idée, un seul message, des clés de lecture plus que des arguments..". Jules avait 80 ans, il lisait les dépêches de l'AFP et vers 17 h il se mettait à écrire l'édito qu'il transmettait chaque soir à Jean René LORE son fidèle successeur. De l'estime réciproque est née cette envie de créer ce blog et de l'héberger sous le titre Nord Éclair.

Merci Jules, ce matin, je sentais près de nous la présence d'André GLORIEUX, Georges SUEUR, Roger BAILLEUL, Eugène DESCAMPS et j'en ai la plume trop émue.
Les mots clés de ton testament : espérance, humble, humanité, ouvriers de paix, nouer le tablier, faim d'avenir, briser les verrous de la peur. Autant de mots criés pour tes adieux avec toute l'énergie communicative du Père Pascal Janin.

06/02/2014

La rumeur se propage d'autant plus facilement que les enseignants ont peur ou refusent d'ouvrir les portes de leur classe.

C'est très grave cette histoire de rumeur.

C'est surtout dangereux pour l'égalité future que les petites écolières sont en droit d'espérer.
C'est aussi significatif du refus des enseignants de soumettre leurs pédagogies aux questionnements citoyens. Enfermés dans leur certitude que les parents sont ignares en pédagogie, ils sont aujourd'hui en difficulté.

Comme l'explique François DUBET, l'école n'informe pas comment elle enseigne sur les mœurs, du coup elle offre un boulevard à la désinformation.

Il faut donc très vite, Monsieur le Recteur, passer en com de crise.

Ouvrir les classes aux parents. Présenter" l'ABCD de l'égalité " à tous les parents, même dans les écoles non retenues dans l'expérimentation. Expliquer qu'il s'agit d'inculquer les principes d'égalité inscrits à nos frontons républicains dont l'égalité. Il ne s'agit pas de donner le pouvoir aux parents dans l'école, comme je l'ai entendu, mais d'obtenir réponse à leurs interrogations.

Je ne décolère pas contre ces irresponsables de l'UMP qui distillent l'idée qu'il existerait une théorie des genres dispensée par certains enseignants. NON la théorie des genres n'existe pas!! L'égalité des genres, c'est autre chose, ce n'est pas parce qu'elle n'existe pas aujourd'hui qu'il faut renoncer à se battre contre tous les stéréotypes qui font qu'aujourd'hui une femme n'est toujours pas l'égale de l'homme.

Je ne décolère pas contre le silence des autorités religieuses, qui ces derniers temps, semblent tétanisées pour condamner les attaques faites aux femmes et aux filles. Les religions acceptent elles l'émancipation des femmes, si oui qu'elles le disent aussi fort que ceux qui pensent le contraire.

J'espère que sur cette question, le gouvernement tiendra bon.

Et j'espère que les enseignants en auront tiré la leçon: ce qui se passe dans les classes sera d'autant plus propice aux rumeurs que les portes des classes resteront fermées aux parents.

02:54 Publié dans l'Ecole | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ecole